Coupe Du Monde De Football Au Brésil

Afrique du Sud, Russie, Chine… toutes les nations émergentes (notamment celles faisant parties du BRICS), se voient actuellement confier l’organisation d’événements sportifs de haut niveau et de grandes envergures. Le Brésil ne fait pas exception à la règle, à cela près que le pays du ballon rond organisera le mondial de football en 2014, ainsi que les jeux olympiques d’été en 2016. Il ne s’agit donc pas d’un, mais de deux événements à portée internationale que ce pays de 200 millions d’habitants, 7ème puissance économique mondiale devra organiser dans les deux prochaines années. Si l’organisation de tels événements permet aux pays hôtes de se mesurer aux plus grandes nations (en termes de sécurité, d’organisation ou de qualité d’infrastructure), leurs préparations ne sont pas une mince affaire. Le Qatar est actuellement dans la tourmente concernant les conditions de travail des immigrés qui sont employés sur les chantiers de la coupe du monde de football 2022. La Russie a été fortement critiquée concernant la manière dont certains habitants de Sotchi ont été expropriés pour le bon déroulement des jeux olympique d’hiver de cette année. Il semblerait que sur ce point aussi le Brésil ne soit pas en reste. Avec une économie qui tourne au ralenti (mettre chiffre), des conditions de vie qui stagnent et un climat social morose, le pays de Dilma Roussef doit faire face à de nombreux défis. Entre les mois de janvier 2014 et avril de la même année, la presse internationale s’est beaucoup fait échos de cette situation. Tout a été passé en revue par les journalistes, que ce soit les manifestations contre la vie chère, les coûts exorbitants du mondial, ou encore la police pacificatrice présente dans les favélas. Nous aborderons donc tous ces points dans ce dossier, à travers des articles de plusieurs journaux (donner le nb de journaux et les articles).

Le Brésil accueillera donc en juin prochain la 20ème coupe du monde de football (soccer). Ce sera l’occasion pour ce pays émergent de revendiquer un peu plus son nouveau rang de grande puissance sur la scène internationale. En effet, personne ne doute aujourd’hui de l’importance pour ces nouveaux États riches en construction, de pouvoir organiser des événements sportifs ou culturels (nous pouvons inclure dans cette dernière catégorie les expositions universelles) de grande ampleur. Avant de plonger dans l’étude des différents articles que nous avons étudiés pour réaliser ce dossier, il est important d’écrire quelques lignes afin de pouvoir mieux saisir les enjeux nationaux ou internationaux qui sont reliés à l’organisation de tels événements. Le choix du Brésil apparaît donc pour le pays comme un levier important afin de se faire connaitre de par le monde, et apparaît aussi comme un facteur de puissance important. Pourquoi est-ce si important tant au niveau national qu’international :

• Organiser un événement de cette taille est un levier pour le développement du pays. Il permet notamment d’attirer de nombreux touristes afin d’amortir le coût des travaux (même si une nuance peut être apportée à ce niveau, notamment lors des jeux olympiques).

• Il permet surtout de créer ou de renouveler les infrastructures du pays hôte. Nous parlons des infrastructures sportives destinées à accueillir les athlètes et les supporteurs bien sûr. Mais nous parlons également des infrastructures routières, comprenant les routes et les divers systèmes publics de déplacement (bus, métro, tramway…).

• Il permet aussi de renforcer les liens sociaux, en provoquant un phénomène de « ralliement autour du drapeau ».

• Il permet enfin de dynamiser toute une ville ou une région. Gageons qu’une ville qui accueille la coupe du monde d’un sport aussi populaire que le football, verra une nouvelle dynamique se mettre en place pendant l’événement, avec un afflux important de touristes et des recettes commerciales à la hausse.

• Au niveau international, nous l’avons déjà évoqué, organiser une telle compétition permet de se placer au niveau des États les plus puissants. L’image du pays hôte est donc en jeu, et cela passe notamment par le respect des délais de construction des infrastructures. Et c’est entre autre là que le bât blesse au Brésil.

« Manifestations contre le mondial de foot » titrait le journal Le Monde dans son édition du 25 janvier 2014 (http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2014/01/25/bresil-des-manifestations-samedi-contre-le-mondial-de-foot_4354256_3222.html). Effectivement, le Brésil, pays du ballon rond et pays le plus titré de ce sport (champion du monde à cinq reprises), est ébranlé depuis plusieurs semaines par des manifestations anti-mondial. Ces manifestations ont commencées le samedi 25 janvier par des activistes du groupe mondialement connu les Anonymous. Les villes sont soigneusement choisies puisqu’elles correspondent aux futures villes hôtes de la « Copa », Rio de Janeiro en tête. Cette première manifestation de l’année a eu une affluence plutôt faible, puisqu’elle n’a réussi à mobiliser que quelques milliers d’individus d’après La Presse (http://www.lapresse.ca/international/amerique-latine/201401/25/01-4732455-manifestations-contre-le-mondial-au-bresil.php). Pourtant, elles vont perdurer pendant plusieurs semaines jusqu’à la rédaction de ce dossier (gageons qu’elles se poursuivront encore jusqu’au mondial), et se radicaliser dans la violence. Pourquoi, dans un pays ou ce sport est extrêmement populaire, des manifestations anti-mondial ont lieux ? Il semblerait qu’il y aurait de nombreuses raisons à ce phénomène.

Premièrement, toujours selon La Presse du 25 janvier (http://www.lapresse.ca/international/amerique-latine/201401/25/01-4732455-manifestations-contre-le-mondial-au-bresil.php), ces manifestations populaires seraient tout bonnement le prolongement des manifestations et des grèves qui eurent lieux au courant de l’année 2013. Ces grèves avaient durées de nombreuses semaines et paralysées le pays. En effet, au mois de juin 2013, un mouvement de contestation populaire s’est amorcé au Brésil, en partant de Rio de Janeiro. Le mouvement initial ciblait l’augmentation du ticket de bus à travers le mot d’ordre « passe livre » (laissez-passer en français), mais cela n’a été qu’un prétexte à une généralisation du conflit social. La grande classe moyenne brésilienne, accompagnée par les

...