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Commentaire- Edit de Milan

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Par   •  2 Novembre 2016  •  Commentaire de texte  •  1 630 Mots (7 Pages)  •  4 157 Vues

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04/10/16 - Histoire des Institutions - Edit de Milan

        Au sein de l'Empire romain, la religion occupe une place importante, une place de pilier, cependant, avec le temps, nous pouvons observer l'apparition d'une diversité quant aux religions pratiquées, créant ainsi certaines tension au sein de l'Empire. Constantin, connu comme étant le trente-quatrième empereur romain (306-337), a, durant son règne, mené une politique religieuse, octroyant ainsi la liberté de culte à tout citoyen de la cité. L'oeuvre mise à disposition pour ce devoir traite de cette nouvelle liberté de culte, c'est en effet un extrait de l'Edit de Milan,  plus précisément une lettre rédigée par l'empereur Constantin ainsi que Lucinius Auguste qui règne sur la partie orientale de l'Empire romain, envoyée au gouverneur de Bithynie en l'an 313,  dont le contenu permet à chacun d'adorer la divinité de son choix, permettant ainsi l'arrêt les persécution dont les chrétiens faisaient l'objet. Un édit comme celui-ci, à cette époque, entraîne, bien entendu, certains changements, nous sommes donc en mesure de nous poser la question suivante : pourquoi un tel édit a vu le jour, et quelles ont été les mesures prises par l'Empire afin d'instaurer cette nouvelle liberté de culte ?Afin de répondre à cette question, ce devoir sera structuré en deux parties principales, elles-mêmes composées de deux sous-parties. Nous nous pencherons d'abord sur les raisons d'un tel édit, changeant drastiquement le mode vie de certains citoyens. Nous étudierons ensuite les mesures prises par l'Empire afin d’appliquer cette nouvelle tolérance religieuse.

I. - La religion, un domaine sacré

Comme dit précédemment, la religion joue, à l'époque de la gaule romaine, un rôle majeur dans la vie des citoyen, cependant, celle-ci est différente de la religion contemporaine.

  A. L'importance de la religion dans l'Empire

        En effet, la religion occupe une place importante dans la vie des romains, et ce bien avant le règne de Constantin. Au sein de l'Empire romain, la question de la croyance ne se pose pas, les Dieux sont à l'origine de toute chose, ainsi, le choix de la religion n’existe pas, les citoyens doivent prier l'Empereur, étant le représentant de tous aux yeux des Dieux, et le représentant des Dieux aux yeux de tous. Dans cette optique religieuse, le christianisme n'a pas toujours été considéré comme mauvais. On peut constater qu'aux Ie et IIe siècles ap. J-C, les chrétiens connaissaient une certaine paix, du moins sa pratique est tolérée, aucune chasse aux chrétiens n'est menée par les empereurs, bien sûr, certaines persécutions ont lieu, ce sont cependant des cas isolés, dont certains enjeux n'ont pas été démêlés par les historiens. Néanmoins, le christianisme était mal vu dans certaines cités telle que Rome, ce qui n'empêchait pas certains empereurs de faire preuve de clementia envers les chrétiens qui se rétractaient. Ce n'est qu'au IIIe siècle que les chrétiens connaissent une dure période, dès l'an 249, l'empereur Trajan Dèce pense nécessaire un retour aux valeurs traditionnelles, car selon lui, le détournement des Romains aux Dieux est responsable des diverses crises économique, politiques et sociales de l'Empire, mettant ainsi en place un sacrifice obligatoire donnant lieu à la remise d'un certificat, sous peine de prison. D'autres persécutions ont, bien évidemment, eu lieu (celle de Valérien notamment en 257). Dans un climat comme celui-ci, il n'est pas étonnant que durant son règne, Constantin Auguste ait pour objectif de changer les choses. Effectivement, on constate tout d'abord que c'est avec Licinius Auguste, l'un des quatre Auguste au pouvoir, que cet édit se fait ; d'après Constantin, la question de la religion est un problème "relatif à la sécurité et au bien public..." (l.2), il définit ensuite le respect de la divinité comme étant "le bien de la majorité" (l.3), traduisant l'importance de la religion dans l'Empire. Constantin et Auguste décident alors de permettre aux Chrétiens de pratiquer leur religion, le christianisme, sans aucune peur ou bien conséquence, du moins vis à vis de l'Empire romain. Cependant, nous pouvons discerner, dans cet extrait, une peur quant aux conséquences divines ; en effet, nous pouvons relever un champ lexical dédié à la divinité ("[...] puisse être bienveillant [...] à nous-mêmes..." (l.5-6), [...] la divinité suprême, à qui nous rendons un hommage spontané..." (l.9) ).

Néanmoins, on est en mesure de se demander si cette décision, cet édit à pour origine une ouverture d'esprit soudaine, ou bien si il provient de la peur des divinités, ou si il est issu d'une toute autre motivation.

   B. Une ouverture d'esprit, de la peur ou une simple tactique militaire ?

Le texte pourrait laisser sous entendre que Constantin et Licinius auraient rédigé cet édit par peur de représailles divines. Cependant, certains éléments nous amène à penser le contraire. En effet, cet édit n'est pas symbole de conversion au Christianisme, Constantin n'est pas Chrétien, cet édit n'est également pas une victoire de l'Eglise, celle-ci n'a aucune pression sur l'Empire à cette époque, cet édit devrait être considéré comme un pacte  entre Constantin et Licinius, deux gouvernants païens. Cette nouvelle ouverture d'esprit permet aux Chrétiens d'avoir une place dans l'Empire, ce qui, par la suite, profita à Constantin et Licinius. Il est vrai que au IIIe siècle, la Christianisme n'occupe pas une place conséquence dans la société, cependant, dans certaines régions, il est présent, notamment dans la partie orientale de l'Empire, contrôlée à ce moment là par l'Empereur Maximin Daïa. Cette nouvelle autorisation de culte, a permis à Licinius, et par la suite à Constantin, de s'approprier cette partie orientale de l'Empire. Cette liberté de culte a permis à ces deux Auguste de nouer des liens, de trouver de nouvelles armes au sein de l'orient, dans lequel Maximin orchestrait toujours des persécutions envers les Chrétiens. Ainsi, grâce à cet édit, ou plutôt cet accord, les deux Auguste ont réussi à affaiblir leur adversaire en constituant, à l'intérieur de ses frontières, une résistance armée. Ce qui, en avril 313, a permis à Lucinius de vaincre Maximin Daïa à la bataille d'Andrinople et ainsi de régner sur l'Orient.

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