Cas Fralib

Le dispositif proposé par l'entreprise Unilever lors de la décision de fermeture de l'unité de Géménos est le reclassement. En effet une entreprise qui licencie pour motif économique est tenue de mettre en place un plan social. Selon la taille de l'entreprise, son statut, le lieu de son implantation ou sa situation financière, plusieurs mesures sont accessibles pour les salariés licenciés. L'entreprise propose aux employés licenciés de s'expatrier en Pologne pour un salaire annuel de 6000 €. Trois plans pour permettre aux travailleurs de sauvegarder leurs emplois en été refusés par les salariés de la filiale. L'objectif de ce dispositif est de permettre aux salariés de toucher un salaire mensuel ainsi que de sauvegarder leurs emplois mais notamment de garder sa main-d'œuvre puisque l'entreprise a l'intention de délocaliser sa production en Pologne.

Les salariés ont décidé de créer une SCOP (Société coopérative ouvrière de production) les éléments qui forment la nouvelle structure sont les suivants: Capital majoritairement détenu par les salariés, il y a un mode de gouvernance démocratique. De plus, 11 salariés ont été élu au sein d'un conseil d'administration et participe régulièrement aux prises de décisions. Dans cette nouvelle société tous les anciens salariés ont récupéré un poste. Personne n'a été laissé sur le carreau comme le dit Olivier Leberquier ancien délégué CGT. Les bénéfices engendrés par la société sont équitablement répartis aux salariés mais servent aussi au financement de l’entreprise. Il n'y a plus d'actionnaires présents dans l'entreprise. Enfin tous les salariés participent aux prises de décisions de l’entreprise. Tous ces éléments confirme donc que la nouvelle structure créée par les salariés est une SCOP.

Les difficultés de la reconversion de la société en SCOP ont été diverses: dans un premier temps à cause du manque de cadre dans la société il était nécessaire aux anciens ouvriers d'acquérir de nouvelles compétences. Certains ont dû être formé sur le long terme. De plus, les bénéfices générés par la société ne couvre pas suffisamment les dépenses salariales. Les salariés sont donc sous-payés. L'entreprise a donc agi et a fait disparaître les salaires élevés pour assurer une certaine pérennité à la société. La nouvelle marque ne disposant pas des ressources de Unilever, elle a dû repartir de zéro et se reconstruire entièrement. L'entreprise a su d'une certaine manière surfer sur la vague médiatique qu’avaient entraînés les grèves mais elle ne pouvait pas compter simplement sur cela et elle est donc aussi reconnu pour ses produits de qualité.

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