CNSS Maroc - Guinée
Étude de cas : CNSS Maroc - Guinée. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar FATOUMATA BINTA CHERIF BAH • 16 Septembre 2018 • Étude de cas • 1 555 Mots (7 Pages) • 571 Vues
Le droit social a pour fonction de protéger l’individu au cour de sa vie sociale. Pour se faire
il se subdivise en trois branches.
Il y a le droit du travail, qui regroupe un ensemble de règles juridiques applicables aux relations
individuelles et collectives de travail qui naissent entre employeurs privées et ceux subordonnées
juridiquement à ces derniers, moyennant rémunération.
Ensuite nous avons le droit d’aide social qui vise à protéger les personnes démunies de
ressources en leur fournissant des moyens de subsistance de base.
Enfin, la branche qui nous intéresse, celle du droit de protection sociale qui lui, a pour fonction de
protéger les ayants droits ainsi que leurs familles, contre la réalisation de risques sociaux (maladie,
accident, maternité, vieillesse, etc) A noter que la notion de risque social n’est pas nécessairement
négative. Cette protection sociale suppose que l’ayant droit cotise directement ou indirectement à
un système de protection sociale: la Sécurité sociale (CNSS).
La Sécurité sociale est un Service public de l’Etat, qui assure donc l’ensemble des risques
sociaux des travailleurs. Il faut impérativement travailler et cotiser afin de bénéficier de la
protection sociale offerte par la sécurité sociale.
Il existe cela dit, des pays démunies d’un régime de sécurité social, ce n’est pas le cas du Maroc
et de la Guinée qui tous deux possèdent un code de la Sécurité social et une caisse nationale de
sécurité sociale (CNSS). Bien qu’extrêmement similaire, il existe néanmoins une distinction entre
les deux régimes.
Dans notre étude, nous allons nous intéresser aux points de rencontres et de divergences
entre les régimes de sécurité sociale marocain et guinéen. Notamment d’une part, dans leurs
structures et organisations générales ainsi que leur prestations (I), et d’autre part dans les défis et
difficultés rencontrés par les deux régimes ainsi que leurs évolutions depuis leurs créations (II).
La distinction institutionnelle entre les deux régimes de Sécurité sociale.
Organisation
La CNSS guinéenne est l’une des institutions les plus vieilles du pays, née le 27
décembre 1955 sous la forme de caisse compensatoire, avant l’indépendance du pays (1958). Elle
est de quatre ans l’ainée de la CNSS marocaine qui elle, voit le jour en 1959 sous la forme d’un
régime de sécurité sociale des salariés de l’industrie, du commerce et des professions libérales;
elle entre en vigueur le 1er avril 1961.
Ce sont toutes deux, des établissement publics à caractère Administratif de l’Etat dotés de la
personnalité juridique et de l’autonomies financière.
La CNSS guinéenne s’organise comme suit. Elle se compose d’un organe décisionnel :le Conseil
d’Administration, et d’un organe d’exécution : la Direction générale.
Le Conseil d’administration se compose de dix membres (2 membres représentant le ministère de
tutelle ; 1 membre représentant le ministère des finances ;1 membre représentant le ministère de
la santé ; 3 membres représentant les organisations d’employeurs (patronat) ; 3 membres
représentant les organisations des travailleurs (syndicats).
La direction générale elle se compose d’un Directeur général, d’un directeur général adjoint et d’un
agent comptable, assisté de Départements, de services et d’agences (prestation, ressources
humaines, informatique, juridique etc ).
La CNSS marocaine quant à elle, se réforme en 2011 se dotant ainsi d’une organisation bien plus
élaborés et complexe que celle de la Guinée, afin de répondre au mieux, aux besoins du
contribuable. En effet elle s’organise désormais autour de six pôles de compétences (réseau,
prestations, entreprise, unité médical, ressource, capital humain), soumis à un organe de direction
composé de 5 membres accordé à leurs services respectifs (attaché de direction, inspection
générale, direction des affaires juridiques, direction de l’audit, et direction des études de
communication et de développement). A l’instar de la Guinée elle est assisté dans sa tâche par
des agences (ANAM) et la caisse des organisme de prévoyance sociale pour l’aide publique, et
l’aide des étudiants (CNOPS), qui en font partie intégrante.
Immatriculation
En Guinée tout employeur de personnel salarié est tenu dans un délai de huit jours à
compter soit de l’ouverture ou de l’acquisition de l’entreprise si celle ci comporte l’emploi de
salarié, soit du premier embauchage d’un salarié, de demander son immatriculation à la CNSS.
Au Maroc lLes employeurs sont tenus de s'affilier à la Caisse Nationale de Sécurité sociale
(CNSS) au plus tard 30 jours après l'embauche du premier salarié, en outre de déclarer
régulièrement à la CNSS le montant mensuel des salaires versés et le nombre de jours travaillés
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