Toutes les cultures se valent-elles ?
Dissertation : Toutes les cultures se valent-elles ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Tristan Millet • 27 Février 2019 • Dissertation • 2 164 Mots (9 Pages) • 2 946 Vues
Toutes les cultures se valent-elles ?
Le mot culture est polysémique. Selon son con contexte d'utilisation il peut avoir plusieurs sens. Pour un individu, la culture désigne une formation acquise par l’esprit et s'assimile à l'éducation, non seulement dans le domaine intellectuel, mais aussi plus largement dans le domaine moral et même affectif. Appliqué à la société, le mot culture est souvent consiéré comme synonyme de civilisation, mais on verra dans la dernière partie que cet amalgame est dangereux. La culture alors désigner l'ensemble des techniques et des savoirs, des coutumes et des institutions, des croyances et des représentations forgés par une société ou par un groupe social. Dans le cadre de notre sujet, il semblerait que ce dernier sens soit plus approprié. Le sujet viserait donc à s'intéresser non pas à la culture, mais à toutes les cultures. L'homme comme de façon spontané et universelle, a toujours eu tendance à qualifier sa société de modèle et de dénigrer les autres différentes de la sienne. On parle alors d'ethnocentrisme. Par exemple dans certaines tribus, seuls les membres sont qualifiés d'Hommes. Les membres des autres tribus se voient alors attribuer des noms comme « fantômes », « mauvais » ou encore « méchants ». Mais aujourd'hui l'ethnocentrisme pose un réel problème. En effet, il est un obstacle majeur dans le cadre de l'étude des autres sociétés. Le fait de placer « ma » société au dessus des autres sociétés alors qualifiés d'inférieures conduit donc à l'apparition de termes comme celui de « sociétés primitives ». En effet on voit l'apparition de critères de développement basés essentiellement sur le niveau de développement dans les sciences, dans la technique, ainsi que dans la puissance économique. Ces critères de développement provenant donc des sociétés occidentales, conduisent donc au jugement de la civilisation ou non civilisation d'une société suivant ces critères de développement. Or si on modifie ces critères de développement en s'intéressant maintenant au niveau d'adaptation d'une société à son environnement, on qualifierai alors les Bédouins de société civilisée et les peuples occidentaux ne seraient pas qualifiés de sociétés civilisés avec ces derniers critères. On peut donc comparer les quantités entre les différentes cultures. Comme par exemple de dire que telle société a plus de technique ou qu'une telle autre connait mieux le corps humain. Mais cette différenciation d'ordre quantitative ne nous permet pas de juger sur la qualité d'une culture et donc d'émettre un jugement du type ; cette culture en vaut plus que celle là. Vu qu'on ne possède pas de critères d'hiérarchisation, on ne peut pas parler de société plus civilisée qu'une autre. Mais alors existerai t-il des critères pertinents afin de comparer des cultures ? Puis je comparer une autre culture sans faire appel à des critères propres à mes valeurs et mes normes instaurées par ma culture ? Pour essayer d'y répondre nous nous intéresserons donc dans un premier temps aux point communs entre les cultures. C'est à dire l'essence même de la culture. Puis dans un second temps nous essayerons d'établir les différences flagrantes entre les cultures. Il ne faudra non plus jugée sur le plan essentiel mais sur le plan accidentel. Un dilemme viendra alors s'imposer. Etant donné que l'ethnocentrisme relève d'un état d'esprit inacceptable, faudrait-il alors aller à l'inverse ? C'est à dire entrer dans le relativisme culturel ? Faudrait il faire valoir toutes les cultures ? C'est pourquoi dans un dernier temps nous essayerons de chercher à établir des critères de civilisation universels.
Tout d'abord il serait judicieux de s'intéresser à qu'est ce que la culture puis dans un deuxième temps à s'intéresser aux points communs entre toutes les cultures. La culture désigne de manière générale ce qui se diffère de la nature. Longtemps considéré comme un trait caractéristique de l'humanité, la culture est le point de distinction entre homme et animal. La culture a une influence énorme sur l'homme. L'homme modifie est alors amené à modifier la nature, plus ou moins selon sa culture. Mais s'il modifie ce qu'il l'entoure, il est aussi à amener à modifié ce qui est en lui, comme les relation aux autres qui changent d'une culture à une autre. Mais la culture amène aussi à l'homme à modifié son mode de pensée par la croyance en des religions.
Dans toutes les règles et normes énoncées par une société, il existe un interdit universel, une règle universelle : celui de l'inceste. En effet il semblerait que des anthropologues aient réussi à trouver une règle universelle, un interdit universel ; l'inceste. Nombreux sont les anthropologues à avoir essayé de trouver une raison permettant d'expliquer cet prohibition. Mais celle qui paraît la plus pertinente aujourd'hui serait celle de Levi Strauss. Selon ce dernier ne pas avoir le droit d'épouser quelqu'un de sa famille oblige alors à devoir épouser quelqu'un d'une autre famille. Le mariage est donc alors considéré comme un échange. Cet échange, selon Lévis-Strauss est alors le fondement social. Ces échanges permettront donc la création de nouvelles formes de liens social qui constituent selon Levis Strauss le principe de l'exogamie.
On peut aussi voir d'autres traits communs à l'ensemble des cultures. En effet toutes les sociétés tentent d'expliquer l'origine de leur civilisation à travers un récit : les mythe fondateurs. Tous les peuples ont besoin d'expliquer ses origines par un quelconque récit. Dans notre société occidentale le mythe fondateur le plus célèbre est la bible. On peut aussi citer le coran pour les sociétés musulmanes, ou encore le mythe de Romulus et Rémus, tentant d'expliquer l'origine de la cité de Rome. Ce mythe étiologique fait parti des mythes des origines, récits légendaires des débuts d'un peuple ou des débuts d'une cité par exemple. Ainsi les mythes fondateurs prennent donc part dans la définition de l'essence même de la culture.
Si on s'intéresse uniquement à l'essence même des cultures, elles se valent toutes. En effet, si on s'intéresse uniquement aux points communs entre plusieurs personnes, d'un point de vue qualitatif on ne peut pas dire qu'un homme en vaut plus qu'un autre car ils ont communs les mêmes choses. Si on fait le parallèle avec toutes les cultures, la conclusion est identique. Toutes les cultures se valent du point de vue de leur essence.
Nous avons donc vue que toutes les cultures se valaient, du point de vue de leur essence, mais on ne peut pas nier que toutes les cultures paraissent différentes, d'un point de vue autre que celui abordé précédemment. Nous nous demanderons donc pourquoi les cultures passèrent-elles si différentes et si on peut alors être apte de les juger avec nos critères définis par notre propre culture.
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