À quoi la métaphysique nous fait-elle penser ?

Les questions et les enjeux de la métaphysique remonte aux présocratiques, les débats à son sujet ne faisaient alors que commencer. Elle est aujourd'hui considérée comme une discipline de la philosophie, étant donné qu'elle n'a pas disparu, elle doit toujours avoir son importance sur certaines de nos réflexions actuelle, mais on entend très peu parler d'elle comme si une certaine catégorie d’individu étaient les seuls à posséder les capacités de manier ces réflexions mais avant de se perdre dans les débats de nos contemporains commençons d'abord par réfléchir sur cette question: à quoi la métaphysique nous fait-elle penser ? À quoi peut-elle nous servir ? Dans un premier temps nous verrons son abstraction, puis un monde intelligible et pour finir une utilité plus concrète.

Aujourd’hui comme probablement avant, la métaphysique effraie par sa difficulté, mais le plus inquiétant c'est que nous avons un don pour utiliser les mots à mauvais escient juste parce que cela nous plaît, nous pouvons citer quelques titres de romans « la métaphysique des sexes », « la métaphysique des tubes », etc. Comment voulez-vous qu'on s'y retrouve ? nos prédécesseurs ont passé probablement beaucoup de temps sur ces questions et parlent, sans ces jeux de mots qui viennent nous compliquer la tâche, du caractère complexe et obscur de la métaphysique. Ces connaissances sont pour Aristote très difficile à atteindre du fait qu'elles soient « en dehors de la portée de nos sens ». Nous avons d'un côté les penseurs comme Aristote qui reconnaissent la difficulté de cette discipline philosophique et ceux qui réfutent l'idée même de celle-ci, nous pouvons prendre comme exemple les idées de Rudolf Carnap qui pour lui les énoncés métaphysiques sont des non-sens car ne peuvent être soumis au crible de la vérification, et dans notre société moderne qui délaisse petit-à-petit la religion pour les réponses qu'apporte la science sur notre monde cette phrase semble être le reflet de ce qu'une grande majorité de la population se fait à l'idée de la métaphysique. Pour essayer d'y voir plus clair ne pourrait-on pas partir du sens étymologique du mot métaphysique ?

Nous pouvons en effet partir du sens étymologique du mot métaphysique pour voir à quoi celui-ci nous fait penser : « mèta » qui signifie au-delà et « phusis » qui a donné physique, donc penser un rapport au monde au-delà de la physique, une distinction entre monde sensible où nous sommes actuellement et un monde intelligible auquel nos sens non pas accès. Ce qui nous vient tout de suite à l'esprit après cette mention de monde intelligible c'est pour beaucoup l'idée de cause première, la question de l'existence de Dieu, la théologie, la science du divin, qui n'a jamais réellement abouti car nous ne savons toujours pas si Dieu existe ou non mais, ces questions ont permis de faire avancer le débat et laissé le choix à chacun de croire ou non en son existence, et qui sait peut-être qu'un jour grâce à toutes ces interrogations nous finirons par savoir quel est le fin mot de l'histoire.  Nous vient aussi l'idée de l'âme, de son immortalité, un certain nombre d'études sont faites sur ce sujet, nous pouvons citer la perte de quelques grammes quand nous mourons qui serait pour certains l'âme qui quitte le corps ou encore les études faites en Grande-Bretagne sur des individus ayant fait des arrêt cardiaques, ces personnes témoignent de ce qu'elles ont ressenti et vécu lors de cette expérience mais leur témoignage reste très flou, difficile à comprendre, ce qui fait que toute conclusion reste difficile à prouver en raison du caractère défaillant du discours humain sur ces questions métaphysiques en rapport avec le divin. Élargissons le cadre après avoir vu les difficultés de penser les enjeux métaphysiques liés au divin et la difficulté à exprimer ces mêmes enjeux ne pouvons-nous pas penser un rapport plus direct entre la métaphysique et l'évolution permanente de notre civilisation ?

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