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Résumé et conclusion de la Seconde Méditation (Descartes)

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Par   •  9 Avril 2021  •  Résumé  •  512 Mots (3 Pages)  •  1 469 Vues

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Cet extrait, à la fin de la seconde Méditation, conclue la réflexion de Descartes sur la connaissance des corps, de l’étendue, dont il a tenté une approche par l’observation d’un morceau de cire. Cependant, bien que cette expérience lui ait révélé qu’on obtient une connaissance plus nette du sensible en l’abordant par la raison, à ce stade des Méditations, il n’a admis que l’existence de lui-même, de son propre esprit (Cogito). L’instrument métaphysique et méthodique du doute radical ne lui a permis que d’obtenir cette vérité première. Ainsi il lui est pour l’instant tout à fait impossible de fonder par la raison la véracité du monde extérieur, car un malin génie, un Dieu trompeur et souverainement puissant peut facilement lui faire croire à la réalité de ces choses corporelles sans qu’elles existent pour autant. De fait, il est donc possible que Descartes n’ait “même pas d’yeux pour voir aucune chose”.

La précédente expérience du morceau de Cire n’apparaît alors finalement que comme une expérience de toutes les facultés de l’esprit, et lui permet par la même occasion d’en connaître davantage sur sa manière de fonctionner. Par celle-ci Descartes confirme que son esprit est une chose en mouvement, qui vit, qui agit et donc qui existe. Il avance un argument par les faits tout en dressant le bilan de ces facultés : La perception de la cire par la vue, par le toucher et par tous les sens, même si cette cire n’est qu’une illusion constitue finalement uniquement une preuve que son esprit existe. De même s’il juge que cette cire existe, par son imagination ou par ce qu’il pense être de la raison, bien qu’elle n’existe pas, la seule chose certaine est que son esprit est en activité. Quand bien même le malin génie existerait et le tromperais sur toute chose, il faut bien qu’une chose, une substance existe pour émettre une activité pensante. Ainsi, le fait qu’il perçoive, qu’il sente, qu’il imagine et qu’il juge les choses extérieures, n’est in fine qu’une confirmation de l’existence du Cogito, de sa nature indubitable de substance pensante.

Descartes réfute donc à ce stade l’existence du monde sensible en ce sens que même abordé par la raison, (cette faculté seule a permis de fixer l’existence du Cogito) celui-ci se révèle bien plus difficile à apprécier qu’il ne le suggère. D’un point de vue strictement rationnel, son évidence n’est qu’une illusion et ne résiste pas au doute radical. Il est fort possible qu’une puissance souveraine me trompe, et que même ma raison ne soit une faculté assez puissante pour me prévenir de l’erreur. Cependant, mon appréciation du sensible se révèle être un fort témoin de l’activité de mon esprit. La véracité du Cogito s’assoit donc ici avec plus de force et de consistance, ce qui nous conforte dans l’affirmation du titre de cette seconde Méditation : “De la nature de l’esprit humain : et qu’il est plus aisé à connaître que le corps.” Descartes devra donc par la suite se tourner vers autre chose que le sensible pour trouver de nouvelles vérités, entreprise qui constituera la troisième Méditation.

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