Comparons Descartes et Sartre sur le cogito
Dissertation : Comparons Descartes et Sartre sur le cogito. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar maudelabelle • 25 Mars 2019 • Dissertation • 544 Mots (3 Pages) • 1 827 Vues
Comparons Descartes et Sartre sur le thème du cogito. Sartre, philosophe existentialiste, élabore une conception de l’être humain qui se définit par ses actions. En effet, l’existence précède l’essence. Selon Sartre, l’homme est ce qu’il fait de sa propre existence, qui précède par ce fait, l’essence. Sartre décrit principalement le cogito comme l’existence de l’esprit. Le cogito est dans l’existentialisme l’esprit qui existe et qui peut se définir. Sartre ne nie pas l’existence d’un cogito doté d’intellectualité, mais l’existence de qualités morales associées à l’existence humaine. L’existence, se caractérise par le fait d’être là, dans le monde; la réalité vivante, vécue. « [L]’homme existe d’abord, se rencontre, surgit dans le monde, et qu’il se définit après. » (L’existentialisme est un humanisme p. 21) Toujours selon Sartre, « l’individu n’a pas d’« essence » préétablie; autrement dit, il n’a pas de caractéristiques innées : se sont ses actions, ses projets et ses choix qui définissent ce qu’il sera (son essence).» (L’être humain, quelques grandes conceptions modernes et contemporaines p.224). Mais le cogito inclue non seulement l’expérience de la conscience en elle-même, mais également la certitude de l’existence des autres consciences. Sartre pose la thèse que le cogito est intersubjectif, c’est-à-dire qu’il ne suffit pas à lui-même, et qu’il nécessite la présence des autres pour se construire fondamentalement. En bref, avant de pouvoir être un être pensant, il faut d’abord être. Par opposition à Descartes, un rationaliste moderne, qui lui, propose la thèse que l’on assure son existence dans l’acte même de penser. En effet, si on peut avoir la certitude de son existence par la pensée, c’est donc celle-ci qui nous définit comme être humain. Descartes décrit l’homme comme « une substance dont toute l’essence ou la nature n’est que de penser […], c’est-à-dire l’âme par laquelle [nous sommes ce que nous sommes], est entièrement distinct du corps. » (L’être humain, quelques grandes conceptions modernes et contemporaines p.56) Selon Descartes, nous sommes pensées pure et rien d’autre, et c’est l’âme qui pense. Il précise, « que le nom d’âme […] doit être seulement entendu de ce principe par lequel nous pensons : aussi l’ai-je le plus souvent appelé du nom d’esprit […], car je ne considère pas l’esprit comme une partie de l’âme, mais comme l’âme toute entière qui pense. » (Réponse aux cinquièmes objections, p.482) d’après lui, la pensée, donc l’esprit constitue l’essence même de l’être. Il considère que le caractère fondamental de l’homme est l’esprit. En bref le fait de penser confirme que nous existons en tant qu’être humain. Nous constatons donc une divergence considérable entre les deux philosophes; pour Sartre, c’est ce que l’on fait qui fait ce que l’on est, c’est-à-dire "mes actions font de moi ce que je suis", alors que pour Descartes, il "existe parce qu’il pense", c’est ce qu’il pense qui le rend vivant. La pensée de Descartes l’amène à voir qu’il est vivant, mais qu’il à conçu par dieu ce qui apporte un côté très spirituel, alors que du côté de Sartre, lui pense que l’être humain se construit lui-même, et ne croit pas en dieu. Pour Descartes, l’homme est une essence. D’un autre côté, pour Sartre, l’homme est plutôt une existence, avant d’être une essence, c’est-à-dire qu’il faut d’abord et avant tout être avant de penser.
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