Le Cogito de Descartes

Qu’est-ce que le Cogito de Descartes ?

-        Descartes est séduit par la certitude que l'on trouve dans les raisonnements mathématiques. Les théorèmes mathématiques (Le théorème de Pythagore, Thalès, etc.) offrent des certitudes indubitables, on ne peut pas les remettre en doute. Ou plutôt même si on les remet en doute on arrivera au même résultat. C’est le principe d’une certitude au sens de Descartes.

-        Descartes imagine donc de refonder la science et la philosophie dans le but de parvenir à cette certitude de type mathématique, quel que soit le domaine étudié. Il veut qu’on puisse trouver des certitudes indubitables en médecine, en philosophie, en physique, etc. grâce à sa nouvelle méthode d’analyse.

-        Pour construire cette méthode, il faut commencer par bâtir une fondation solide, une vérité qui serait absolument sûre et certaine.

-        Dans ce but, il va douter de tout. Il va pratiquer ce que l'on a appelé par la suite le "doute hyperbolique", ça demande de faire un grand nettoyage dans ce qu’on croit savoir car même nos propres sens peuvent nous tromper.

-        Descartes utilise ensuite la métaphore d’un malin génie qui voudrait volontairement nous tromper en permanence en nous faisant passer pour vraies des représentations fausses. Dans ce cas-là, resterait-il une vérité dont je ne puisse pas douter ?

-        Pour trouver cette vérité qui resterait vraie même si tout était fait pour nous tromper, même si nous vivions dans une simulation, Descartes va s'appuyer sur l'argument d'un philosophe du Moyen Âge, Saint-Augustin d'Hippone, qui avait écrit : « fallor sum » en latin, "si je me trompe, je suis". C'est-à-dire que quand bien même tout ce que je pense et tout ce que je vois serait faux, il reste dans tous les cas vrais que je suis, je suis dans le sens « j’existe ». J'existe et je ne peux pas douter d’exister, car je pense. Cette conclusion est de certitude mathématique. Descartes va donc dire : "cogito ergo sum" : "je pense donc je suis". C’est à partir de cette certitude, qui est donc la vérité première, qu’il va pouvoir rebâtir la philosophie et les sciences pour les faire aboutir à des certitudes.

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