Texte argumentatif- René Descartes

Guy Turcotte subit son second procès a la cour d’appel du Québec parce qu’il a tué ses enfants d’âge préscolaire. La mère des enfants, Isabelle Gaston, prétend que son ex conjoint, Guy Turcotte aurait délibérément assassiné leurs enfants parce qu’il voulait se venger de leur rupture. Pour orchestrer un crime de la sorte, ne faut-il pas que nos émotions influencent quelque peu nos pensées et donc nos actions? Cette question transcende les générations. René Descartes, philosophe du XVIIe siècle soulève la question. Selon lui, l’homme est fondamentalement sa raison et les émotions affectent notre capacité à raisonner correctement donc à faire les bons choix. C’est par ses réflexions au sujet de la raison qui appartient à l’âme ainsi que ses réflexions au sujet du corps et de l’âme qui sont inséparable qu’il nous le montre.

Dans sa deuxième méditation, Descartes pense que l’homme est fondamentalement sa raison parce que la raison appartient à l’âme. D’abord, au second paragraphe de la page 9, il nous explique ce qu’est le corps. Il nous le dit en énumérant ses organes. Il le présente comme étant l’amalgame du visage, des mains, des bras et de toute la machine composée d’os et de chair. Descartes convient qu’il est une chose qui existe dans ce corps et que ses sens lui permettent de penser à tout ce qui l’entoure : « je ne suis donc, précisément parlant, qu’une chose qui pense, c’est-à-dire un esprit un entendement ou une raison ». Il nous dit aussi que la raison est un attribut qui appartient à l’âme et qu’elle est la seule chose qui ne peut être séparée de son esprit : « (…) et je trouve ici que la pensée est un attribut qui m’appartient : Elle seule ne peut être détachée de moi » (p.9).

Dans un second temps, Descartes convient que l’âme ne peut pas se défaire du corps. Il nous dit qu’il est une chose qui pense et que sa pensée et lui ne font qu’un puisque la raison ne peut se promener sans le corps. Il confirme cette idée par : « Y a-t-il aussi aucun de ces attributs qui puissent être distingué de ma pensée, ou qu’on puisse dire être séparé de moi-même ? Car il est de soi si évident que c’est moi qui doute, qui entends, qui désire, qu’il n’est pas ici besoin de rien rajouter pour l’expliquer ».

En contrepartie, si la raison appartient à l'âme, est-ce pour autant qu’âme et raison sont indissociables? Pour ainsi dire, l'homme peut agir sans utiliser sa raison cependant il ne peut agir sans avoir une âme. Dans ses méditations métaphysiques, Descartes nous dit que pour qu’une chose soit vraie, elle doit-être une connaissance claire et distincte et s’il y a un doute, alors cette dite chose n’est pas une vérité. Si l’homme était fondamentalement sa raison, Guy Turcotte ne se serait pas laisser guider par sa peine, sa haine, sa déprime, plus proprement dit par ses émotions. Sa raison l’aurait empêché d’assassiner ses enfants. En définitive, l’homme n’ écoute pas toujours sa raison.

Bref, selon Descartes, l’homme est fondamentalement sa raison d’abord parce la raison appartient à l’âme puis ensuite parce que le corps et l’âme sont inséparables. Mais, qu’en est-il de Turcotte qui s’est laissé guider par ses pulsions pour assassiner ses enfants, où était sa raison ? Les coups

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