Le rapprochement est-il possible entre les deux domaines de la philosophie de la physique et de la philosophie de la biologie
Discours : Le rapprochement est-il possible entre les deux domaines de la philosophie de la physique et de la philosophie de la biologie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mtischner • 4 Janvier 2014 • Discours • 366 Mots (2 Pages) • 1 018 Vues
Un colloque aura lieu à Paris en mai 2012 sur le thème des individus en physique et en biologie. L’idée est de voir si un rapprochement entre les deux domaines de la philosophie de la physique, et de la philosophie de la biologie, est possible, en adoptant une approche métaphysique plus générale : http://individuals2012.sciencesconf.org/ . Je propose ici une approche de ce que sont les individus physiques et biologiques, en m’appuyant sur une métaphysique qui révise le sens commun, en acceptant que les objets et les propriétés macroscopiques n’existent pas. Il est souvent intéressant de faire un zoom arrière pour essayer de comprendre comment les approches locales de problèmes philosophiques peuvent se combiner en une approche plus générale (Bennett, 2011). Le statut des individus en physique (électrons, quarks, etc…) et en biologie peut être appréhendé comme un exemple d’une telle situation : qu’est-ce qu’un individu en général ? Quelles sont les caractéristiques ontologiques communes à des individus physiques et des individus biologiques ?
Je propose une réponse radicale : les individus sont des propriétés. Les objets et les organismes n’existent pas, ou plus exactement, l’unité et l’essence de ces objets ne sont que des conventions linguistiques, qui ne possèdent pas de contreparties ontologiques. La réalité physique est un espace-temps peuplé de propriétés micro-physiques, and that’s it.
Les individus sont alors non pas les objets du sens commun, mais les propriétés identifiées à des tropes localisées dans l’espace-temps. Comment faire sens d’une propriété, si ce n’est pas la propriété d’un objet ? L’idée ici est qu’une propriété est une entité localisée dans l’espace-temps. J’appelle cette théorie une théorie géométrique de l’instanciation : exister pour une propriété, c’est être une valeur associée à des coordonnées spatio-temporelles. Par exemple, dans une ontologie de champs, les propriétés fondamentales sont les valeurs des champs électromagnétiques, gravitationnels, nucléaires fort et faible localisées dans l’espace-temps. Les objets sont constitués par conventions linguistiques : les objets n’existent pas dans le monde, indépendamment de l’esprit, mais sont le résultat de conventions linguistiques qui viennent regrouper des distributions de propriétés micro-physiques dans l’espace-temps, en les subsumant sous un concept. Ce modèle est ce que Jonathan Schaffer (2009) appelle super substantivalisme éliminativiste, un modèle défendu par Mark Heller (2008).
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