Bergson : "Le possible et le réel"
Commentaire de texte : Bergson : "Le possible et le réel". Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Tinsky • 22 Novembre 2021 • Commentaire de texte • 2 059 Mots (9 Pages) • 1 068 Vues
INTRODUCTION:
Henri Bergson est un philosophe français né en 1859 et est mort en 1941 pendant la Second Guerre Mondiale. En 1934 parait La pensée et le mouvement son dernier livre publié qui est un recueil de conférences écrits entre 1912 et 1923 sauf le troisième texte paru en 1930: Le possible et le réel dont nous allons parler aujourd’hui. Dans ce texte, la thèse principale de Bergson est fondée autour de la création continue d’imprévisible nouveauté qui semble se poursuivre dans l’univers. Selon lui, on a beau se présenter et se représenter le détail de ce qui va nous arriver, notre representation sera pauvre et abstraite en comparaison de l’événement qui se produit. Bergson croit en la nouveauté et la création et il a une approche métaphysique de la relation entre le possible et le réel. Toute sa thèse est fondée autour de deux notions : le possible et le réel et sur un rapport de dépendance entre ses deux notions. Faut-il penser que le possible et le réel sont indissolubles ? Nous pouvons penser qu’il y’a un rapport de dépendance entre ces deux notions mais nous devons préciser de quelle nature est ce rapport. Il faut alors se demander : Peut-on dire que le possible n’est pas envisageable sans le réel ? Cela voudrait dire que le réel permet le possible. Pour tenter de répondre à cette problématique j’ai relevé trois mouvement dans le texte que nous allons analysés.
PARTIE 1:
Au début du texte Bergson expose son sujet au journaliste. Son idée première est que la création de l’homme existe et que l’homme ne subit pas la réalité, simplement il ne peut pas la définir avant qu’elle ne se soit produite. Pour cela il prend l’exemple de l’art de la création artistique, il remet en cause l’essence des choses, le concept : pour lui le concept est débordé car on ne peut pas prédire ce qu’il va arrivé avant que la chose ne soit arrivée. C’est ce qu’il entend par l’action de surgir : « Qu'un homme de talent ou de génie surgisse, qu'il crée une œuvre : la voilà réelle et par la même elle devient rétrospectivement ou rétroactivement possible » : ici il dissocie le nouveau du possible. pour Bergson, le possible n’est pas le nouveau : pour lui le possible à beaucoup plus avoir avec le passé que avec l’avenir = cela peut paraitre contre intuitif mais il faut envisager le possible comme la projection retrospective de ce qui advient. Nous pensons que ce qui advient a toujours été possible en réalité c’est le temps qui est porteur de nouveauté et de création et c’est seulement de façon rétrospective que nous pensons que ce qui a été apporté par le temps étais possible. C’est ainsi que Bergson dit qu’une oeuvre est réelle qu’à partir du moment où l’homme a surgit. Prenons un exemple : un artiste qui va peindre un tableau, si l’on connait l’artiste, son courant on peut prétendre envisager ce qu’il va peindre alors qu’en réalité lorsque le tableau sera peint la vision antérieur que l’on s’est faite du tableau est tout à fait différente à la réalité.
Il faut donc se demander comment le possible peut se situer du côté du passé ? Le journaliste se questionne : « Vous n'allez pas soutenir que l'avenir influe sur le présent, que le présent introduit quelque chose dans le passé, que l'action remonte le cours du temps et vient imprimer sa marque en arrière ? »
ici il faut comprendre que lorsque Bergson écrit le texte, il est dans une sorte de tradition de la pensée du possible que l’on retrouve également dans la thèse de Kant = c’est à dire que quelque chose qui est possible n’est pas contradictoire. Le possible serait donc situable du coté du passé si l’on envisage le réel comme une possibilité rendue concrète par l’homme et qui était donc une possibilité car elle est à présent réel.
Partie 2:
Nous allons voir à présent dans ce second mouvement du texte la réponse de Bergson à cette question. Il commence par dire : « Qu'on puisse insérer du réel dans le passé et travailler ainsi à reculons dans le temps, je ne l'ai jamais prétendu. Mais qu'on y puisse loger du possible, ou plutôt que le possible aille s'y loger lui-même à tout moment, cela n'est pas douteux ».
Il affirme ici qu’il ne prétend pas que les Hommes puissent insérer le réel dans le passé : c’est à dire que le réel ne fonctionne pas seul : car le possible lui peut se loger de façon tout à fait naturel dans le passé puisque c’est une réflexion antérieur à la réalité, même si elle n’est pas forcément fondée la possibilité se reflète dans le passé rétrospectivement. Pour Bergson le possible est du coté du passé mais pas le réel il dit qu’il ne la jamais prétendu. Nous allons tenter de comprendre comment le possible peut se situer dans le passé : selon Bergson, lorsque nous agissons, nous créons, nous apportons quelque chose de concret, de matériel, quelque chose qui n’existait sous aucune forme auparavant. L’idée que défend Bergson ici est que le possible serait une sorte d’obstacle, un adversaire à notre liberté = selon lui agir c’est produire quelque chose qui ne suppose aucune règle. C’est donc fondamentalement beaucoup plus complexe à se représenter mais c’est ainsi que le temps est vraiment créateur. Pourtant on pourrait se dire que l’on peut agir si et seulement si il est POSSIBLE d’agir. C’est ce que Leibniz lorsqu’il dit que DIEU possède dans son entendement tous les mondes possibles et concevables, c’est à dire que Dieu aurait eu le choix entre plusieurs possibilités de mondes et il en a fait passé un à l’état d’existence = donc du possible est devenu existant : selon un critère moral. Mais Bergson par sa thèse fait une objection à Leibniz : Leibniz pensait qu’il y avait plus dans le possible que dans le réel alors que pour Bergson au contraire le réel apporte un surcroit par rapport possible; pour lui il y a beaucoup plus dans le réel car il est plus riche de nouveautés et de créations. Le choix de l’entonnoir de Leibniz montre que il y’a beaucoup de possibilités et on choisit la meilleur pour la rendre réel alors que Bergson pense que le possible est beaucoup plus abstrait et pauvre que le réel. De plus selon
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