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Selon vous pourquoi la société a t-elle besoin d'un bouc-émissaire ?

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Par   •  9 Mai 2020  •  Dissertation  •  2 986 Mots (12 Pages)  •  1 019 Vues

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Introduction:

Le bouc émissaire est une victime expiatoire, un individu sur lequel un groupe entier va s’acharner pour se décharger de ses propres fautes ou masquer ses échecs. Cette expression trouve son origine dans l’ancien testament : à la demande de dieu, le prêtre d’israël posait ses deux mains sur la tête d’un bouc, choisi au hasard pour porter la responsabilité des actions des hommes . On pensait de cette manière que tous les pêchés commis étaient transmis à l’animal qui, chassé dans le désert, les tenait ensuite à distance. On peut donc se demander en quoi la société a t-elle besoin d’un bouc émissaire. Dans un premier temps il sert à assouvir le désir de violence qui sommeil en chaque être, puis dans un second temps que les individus réunit en un groupe ont beaucoup d’influence et peuvent ammener les autres à harceler une personne pour n’importe quelles raisons.

I- Assouvir le besoin de violence qui sommeil en chacun

Un désir naturel

La société primitive, en proie à une violence meurtrière, se choisit spontanément une victime, qui fera office à la fois de pansement, et à la fois de paratonnerre, car il va recueillir en lui toute l’agressivité et la violence contenu dans chaque être pour se soulager. René Girard, dans son livre Le bouc émissaire, paru en 1982, explique que les membres d’une collectivité réunit en une foule, cherchent à se défouler, mais ne pouvant s’en prendre aux causes naturelles, elle va trouver quelqu’un, si possible de faible ou de différents, pour décharger sa haine et son agressivité, puis trouver une justification à cette violence pour ne pas ressentir de culpabilité. D’ailleurs l’étymologie du verbe « défouler » vient de « foule » donc de libérer les tensions dans ses activités, permis à toute les couches de population. Il ajoute que cette mobilisation de la foule, si elle n’a pas encore choisit d’ennemi, le fera tôt ou tard, ce qui prouve que même en temps de paix elle sera en guerre contre quelqu’un.

Villiers de L’isle-Adam, dans son oeuvre intitulé « impatience des foules » paru en 1883, confirme les dires de René Girard à propos de cette idée de violence naturel en racontant un épisode de la bataille des Thermopyles, dans lequel il est cité qu’un messager du roi Leonidas, envoyé à Sparte pour conter la résistance des soldats des spartiates est pris pour un déserteur, déchainant la foule qui « prise d’un élan meurtrier » finit par le lyncher à mort. Cette phrase traduit le comportement naturel mais sombre de l’humain qui lorsqu’il fait partie d’une communauté se doit de trouver un ennemi commun qui fera office de défouloire.

Un moyen de soigner ces maux

Lorsqu’elle choisit un bouc émissaire, la société devient alors irrationnelle, ne semblant s’apaiser que lorsque le coupable qu’elle s’est choisi est enfin puni. Car elle a besoin de s’apaiser, et pour parvenir à tourner la page, elle a besoin de savoir que le coupable a été puni, quitte à ce que ce soit un innocent. Le document 1 illustre ce phénomène en employant des synonymes qui font référence à la peur et à la colère ressentit par le peuple en croyant être face à un traitre, comme dans les phrases « un nom, vomi par l’épouvante et la stupeur générales retentit », « et l’anxiété crispait les faces ». À cause de l’effroi provoqué par cet affront, le peuple est en proie à une terrible colère qui sera assouvie qu’après la vengeance.

Le document 2 vient apporter des précisions sur ce sujet et explique qu’ au moyen-âge lorsqu’il se produisait des choses sans explication comme des disparitions, des maladies ou des famines, la sorcellerie était accusé afin de mettre en évidence un coupable et apaiser cette peur de l’inexplicable. Car ne pas trouver de réponses à ces maux entraine en plus de la peur de la frustration. Il ajoute que plus tard, la croyance de l’occulte s’affaiblissant, « la recherche des coupables se perpétue » mais à besoin de plus de rationalité et d’un corps matériel. C’est pourquoi l’idée de l’empoisonnement par les juifs apparait, et ils deviennent à leur tour le bouc émissaire du XXème siècle. Il termine avec une phrase qui résume cet engouement « on peut attribuer à n’importe quel individu la responsabilité de n’importe quel malheur »

La photo tirée de la saison 1 de la série « 13 reasons why" illustre ce problème de violence de pour soigner ces maux, car la série montre que tout les personnages ayant causés du tort à Hannah souffrent de quelque chose, bien souvent de la solitude et de l’incompréhension dans un lycée ou règne l’individualisme. Hannah fait office d’expiatoire car elle aborde les critères spécifiques parmi lesquels règne sa propension à être une victime, cité par René Girard. En effet elle est assez distante du reste du groupe et peut donc être sacrifié sans que personne se sente visé par cette brutalité. Ensuite elle ignore qu’elle est innocente car sinon les effets du processus serait neutralisés. Ensuite elle possède des qualités extrême, qui est la beauté ce qui suscite la jalousie, et enfin elle est en partie consentante d’être une victime ce qui transforme le délire de persécution en vérité consensuelle.

II- Le pouvoir d’influence du groupe

Un pouvoir d’influence

Le comportement d’un individu est propre à chacun mais des éléments extérieurs peuvent venir le modifier , et ces éléments sont l’influence du groupe. De plus pour ne pas être exclus du groupe, il modifiera son comportement pour s’adapter aux autres. C’est le principe de la conformité, et ce qui est explicité dans le texte de Norbert Elias, dans « La société des individus », paru en 1987, l’auteur explique que l’individu ne peut vivre sans la société et inversement la société ne peut exister sans l’individu. C’est les relations entres les individu qui confère sa structure et donc son maintient. Dans le document 1 les spartiates en désignant un coupable agissent de manière irrationnelle, car toute la foule prend le messager pour un traître et personne ne va essayer de comprendre la raison pour laquelle le messager est présent, ce qui montre que les individu pris dans l’action de la foule agissent de manière irrationnel, sans réfléchir, et adoptent le même comportement que les moutons.

Des expériences sociales montrent à quel point le conformisme est grand dans notre société,

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