Le respect de la nature
Dissertation : Le respect de la nature. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar xipho • 5 Janvier 2022 • Dissertation • 3 358 Mots (14 Pages) • 527 Vues
DISSERTATION: « DEVONS-NOUS RESPECTER LA NATURE ? »
Depuis la signature, en 1997, du protocole de KYOTO, la communauté internationale semble avoir pris conscience de la nécessité de protéger l’environnement, en réduisant notamment l’émission des gaz à effet de serre. Face au réchauffement climatique dont l’activité humaine semble une des causes principales, le respect de la nature nous est partout présenté comme une évidence qu’il n’y aurait même pas à réfléchir. Néanmoins peut-on justifier un tel impératif ? Autrement dit, devons-nous respecter la nature ?
En effet, même s’il semble évident que l’homme, en tant qu’être vivant, est dans la nécessité de protéger l’écosystème dont il dépend, comment faut-il entendre ce respect ? S’agit-il seulement de protéger des ressources naturelles ? Ou bien faudrait-il, et pourquoi la respecter au sens fort, c’est-à-dire lui reconnaître une valeur indépendante de nous, peut-être même la considérer comme un modèle ? S’il s’avère que la nature n’est pour nous ni une Déesse ni une Mère, comme pourrait le laisser croire une représentation au fond très anthropomorphique (à l’image de l’Homme), comment expliquer que nous la protégions souvent au-delà du nécessaire ? Qu’est-ce qui, en elle, force le respect ?
Tout d’abord, il faut voir la protection de l’environnement comme une nécessité vitale pour l’homme.
Si ce dernier se démarque par son intelligence remarquable et son habilité vue nulle part ailleurs dans le règne animal, il demeure que celui-ci en fait bel et bien partie. L’espèce humaine est en effet hétérotrophe, ce qui signifie que les individus humains ont besoin de se nourrir de matière organique préexistante. Cette notion permet de différencier les espèces animales et végétales, ces dernières étant autotrophe et ayant donc la capacité de produire leur propre matière organique. Depuis l’Antiquité avec Épicure, les hommes ont tenté de comprendre leurs différents besoins. Si l’humain dans sa complexité, tend au bonheur, à l’accomplissement personnel, il doit d’abord et avant tout assouvir ses besoins vitaux, qui priment même sur la reproduction, et qui désignent ainsi l’ensemble de ses besoins physiologiques, à savoir : se nourrir, respirer, dormir ou se protéger du froid (ce qui nécessite par exemple de quoi faire un feu, ou bien utiliser différents types d’énergie pour produire de la chaleur). On remarque alors que nombre d’entre eux sont liés au caractère purement animal de l’homme, et ces derniers dépendent pour beaucoup de ressources naturelles, liées à l’environnement.
Néanmoins, ces ressources sont souvent limitées, pas toujours renouvelables et pour la plupart impossible à reproduire artificiellement. Reprenons l’exemple du chauffage, la majorité des foyers en France et dans les pays développés ont des systèmes de chauffages. Le moyen le plus ancien est sans doute le feu, qui est d’ailleurs l’origine même du terme « foyer ». Eh bien l’homme utilise encore dans ce cas du bois issu de la pousse naturelle d’un arbre, aussi modifié soit-il par des années de sélection humaines. L’homme est probablement incapable de produire du combustible comme le bois dans des quantités suffisantes à satisfaire la population entière. Mais le chauffage aujourd’hui est la plupart du temps à eau ou électrique. Or l’eau est la plupart du temps chauffée au fuel, ressource énergétique fossile que l’on trouve en quantité limitée, sa formation se déroulant sur des échelles de temps dites « géologiques » qui surpassent de loin le temps de vie humain. Les modes de production de l’électricité sont plus variés. La majorité de la production française provient de centrales nucléaires, mais le reste provient également de sources dites « renouvelables ». Le nucléaire, qui fait encore débat notamment pour les risques d’accident aux conséquences sur les hommes, mais aussi sur les écosystèmes, dramatiques, et pour la gestion des déchets qui reste assez simpliste (enfouissement). Un écosystème est un milieu constitué du biotope, qui regroupe les différentes conditions du milieu ( climatique, géologique) et de la biocénose, qui elle renvoie à l’ensemble des organismes qui peuplent le milieu. Il existe donc une volonté de « sortir du nucléaire » chez certains pour le remplacer par des énergies renouvelables, considérées parfois comme plus respectueuses de l’environnement. Cependant, la encore, tout n’est pas aussi simple. Par exemple les éoliennes, ayant déjà un rendement bien moindre comparé au nucléaire, et étant extrêmement dépendant des conditions climatiques, sont également dangereuses pour la faune aérienne. De même pour les barrages hydroélectriques, qui reposent sur l’énergie potentielle de l’eau dans les retenues d’eau, qui modifient drastiquement l’écosystème. Le niveau de l’eau en amont du barrage va monter drastiquement, submergeant les anciennes berges du cours d’eau, tandis que le débit en aval se retrouve réduit, modifiant également les écosystèmes qui en étaient dépendants. Ces ressources sont donc dépendantes de cycles, qui sont des phénomènes qui se répètent. On comprend donc l’ampleur des enjeux énergétiques, mais également d’autres comme ceux de l’alimentation ou de l’eau. L’homme dans ses besoins et dans ce qu’il produit est donc dépendant de la nature, et les ressources qu’il exploite sont précieuses car n’étant pas en abondance et la plupart impossibles à remplacer par des ressources artificielles.
Il est donc nécessaire de protéger ces ressources en les économisant, en limitant leur pollution et en apprenant à connaître les écosystèmes qui nous entourent. Alors que de nombreux spécialistes alarment les différents pays sur les échéances écologiques qui s’approchent à grand pas, notamment à propos de la hausse des températures qui commence déjà à avoir des conséquences sévères sur de nombreux aspects de l’écologie à l’échelle planétaire, la mise en place de politiques dites « écologiques » semble être plus que nécessaire. Ainsi, les objectifs dans les années à venir seraient notamment axés sur l’économie des ressources. Ce problème, qui s’applique même à l’échelle individuelle, dans la réduction du gaspillage par exemple, est surtout d’ordre politique. Il découle en effet du fonctionnement capitaliste de l’économie actuelle, qui pousse à la surconsommation et à la surproduction. Cette émulation aux conséquences environnementales marquantes est caractérisée par la quête du profit, qui outrepasse alors la raison en faisant consommer largement plus que de nécessaire. La marque de la défaillance de ce système se concrétise dans le concept d’obsolescence programmée, qui est loin d’être apparu avec l’informatique. L’un de ses plus anciens exemples se trouve dans l’industrie de l’ampoule. En effet, à force d’optimisation technologique, ces dernières se trouvèrent être tellement bien faites qu’il n’y aurait plus eu le besoin de les changer. L’ensemble des producteurs d’ampoules à cette époque s’est alors réuni, dans le plus grand secret, afin de fixer une durée de vie purement arbitraire que chacun se devait de donner à son produit pour préserver le marché de l’ampoule. Cet exemple, s’il est l’un des premiers, est loin d’être le seul, et aujourd’hui plus que jamais la société est régie par cette consommation, il suffit d’étudier le concept de « mode », qui nous fait renouveler des articles parfaitement viables. Cette digression permet donc de voir pourquoi le capitalisme est difficilement conciliable avec les politiques environnementales. Mais les respect des écosystèmes et de l’environnement passe également par une réduction de la pollution. La réduction de la pollution de l’eau par le plastique passe par exemple par la réduction de son utilisation , mais également par l’optimisation des moyens de recyclage. La pollution de l’eau peut également être enrayée par le développement de système d’assainissement et de traitement des eaux dans les pays les moins développés. L’enjeu le plus médiatisé est cependant l’émission de gaz à effet de serre. Cette appellation décrit des gaz qui agissent comme une serre, c’est à dire qu’ils conservent la chaleur dans l’atmosphère, en empêchant une partie des rayonnements de la terre d’être renvoyés dans l’espace. Le dioxyde de carbone en est un, et les quantités émises sont au centre des débats : la communauté scientifique internationale appelant à une réduction de ses émissions de la part de tous les pays, afin de limiter le réchauffement climatique. Mais le respect de l’environnement passe également par une meilleure connaissance des écosystèmes ; ce qui nous permettrait d’apprendre à mieux les respecter. Par exemple, la mise en place de retenue d’eau peut être faite en choisissant des milieux peu peuplés, et en déplaçant les individus et plantes qui risqueraient d’être impactés par les futures infrastructures.
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