Suis-je ce que mon passé a fait de moi?
Dissertation : Suis-je ce que mon passé a fait de moi?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar gwendoline.huber • 25 Novembre 2020 • Dissertation • 1 565 Mots (7 Pages) • 826 Vues
« Suis-je ce que mon passé a fait de moi ? »
Dans cet énoncé, le verbe « être » est en première position, ce qui montre son importance et l’orientation du sujet sur la question de l’identité. Il suggère également que la réponse à cette question est le passé et que la relation de ce Je avec le passé est quelque chose qu’il subit, à cause de la forme « à fait de moi », verbe conjugué au passif. Ainsi, si Je est son passé agissant comme un maître sur lui, cela reflète une pensée extrêmement déterministe où l’être n’aurait aucun moyen de se construire de lui-même. Or, cela pause le problème du libre arbitre. Il s’agira donc de voir si l’Homme est aussi libre qu’on ne le pense à travers trois étapes, l’Homme est libre de tout pouvoir que pourrait avoir son passé sur lui, puis, l’Homme est sont la totale emprise de son passé et enfin, que l’Homme est en partie construit par son passé.
Premièrement, l’être humain est totalement détaché de son éducation grâce à sa conscience. En effet, l’Homme a pour faculté de s’apercevoir des choses, faculté appelée conscience. Pour démontrer cela, prenons la conscience définie par Sartre. Selon lui, Je existe parce qu’il est vécu pour soi, c’est-à-dire qu’il n’existe que lorsqu’il a conscience de lui-même, qu’il s’aperçoit de son existence, contrairement aux choses matérielles qui sont vécues en soi et qu’on peut alors modeler de l’extérieur. Il est alors difficile de l’influencer, c’est même commode de penser qu’il est influençable mais c’est erroné, cela déresponsabilise l’être humain, c’est un mensonge. Pour exemple, on peut voir que souvent nous demandons conseil aux autres mais que lorsqu’ils nous répondent autre chose que ce qu’on attendait, consciemment ou inconsciemment, il arrive qu’on se mette en colère sans raison apparente et, quoi qu’il en soi, on n’écoute pas les conseils donnés.
Il y a aussi l’évidence du cogito. Lorsque Descartes dit « cogito ergo sum », « je pense donc je suis », il met en avant cette faculté de penser qui prouve l’autonomie de la conscience humaine, l’être humain est capable de penser par lui-même, donc de se faire son propre avis sur tout. Cela se voit dans la démarche-même de Descartes qui, pour arriver à sa fameuse conclusion, remet tout ce qu’il sait en question. Le doute est par conséquent un argument de taille concernant cette penser, l’Homme est capable de douter de ce qu’il a appris et de ses certitudes afin de fonder sa propre connaissance.
Il faut également prendre en considération la dualité de l’Homme, il est déterminé et libre à la fois. D’après Kant, l’être humain est double, il a un côté matériel, charnel qui est déterminé et une part rationnelle, qui, elle, est complètement indépendante de tout, a ses propres règles, son propre fonctionnement. C’est grâce à sa raison que l’Homme est capable d’initier une action. La figure littéraire de l’ambitieux est ici très intéressante car il illustre un fait de société totalement possible, l’évolution sociale. Grâce à des stratagèmes chez l’ambitieux et à des études ou un dure travail dans la réalité, l’Homme n’est plus contraint de rester dans la même classe sociale que ses parents. Il peut alors, en gravissant des échelons ou en suivant des études, changer de classe sociale. Sa raison lui permet donc d’envisager un meilleur avenir qu’il aurait choisi.
La psychanalyse est un autre moyen de se détacher de son passé. Freud dans son travail sur l’inconscient donne la psychanalyse comme un processus qui permet de se dégager de ce déterminisme. Grâce notamment à l’analyse des rêves, Freud détecte les « blocages » crées par la société qui incite à refouler ses « émotions sexuelles » au service du travail et de la société. Cela permet alors au patient de se libérer et d’agir en pleine conscience.
Cependant, cette vision n’est-elle pas trop idéaliste ? L’Homme ne semble pas vraiment capable de se détacher de son passer puisqu’il a créé une science qui l’étudie, l’histoire.
L’Homme semble plutôt complètement déterminé par des forces extérieurs à lui, dont son passé. Dans cette optique, les actions de l’Homme ne sont que le résultats d’événements imperceptibles. D’après Spinoza, ce sont des causes, enchaînées les unes aux autres qui conduisent les Hommes à agir tel qu’il le font. L’être humain ne fait alors que suivre un ordre préétablie par les lois de la nature et celles de Dieu, le libre arbitre n’étant qu’une illusion. Aussi, si je dois manger une pomme, c’est que toutes les conditions requise sont là pour que je mange une pomme : la pomme est mise à ma disposition par la nature car c’est la saison et qu’elle pousse dans mon environnement et une force supérieur me pousse à manger cette pomme, elle peut se manifesté à travers l’ordre médical qui la recommande pour ma santé, la société qui l’intègre à son régime pour avoir un corps qui suit les idéaux sociaux etc.
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