Peut-on affirmer que l'homme est esclave du déterminisme naturel ou existe-t-il une expérience capable de nous révéler la liberté comme une possibilité foncièrement humaine?
Commentaire de texte : Peut-on affirmer que l'homme est esclave du déterminisme naturel ou existe-t-il une expérience capable de nous révéler la liberté comme une possibilité foncièrement humaine?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Mohamed fissel laraki • 16 Février 2017 • Commentaire de texte • 1 459 Mots (6 Pages) • 1 417 Vues
Peut-on affirmer que l’homme est esclave du déterminisme naturel ou existe-t-il une expérience capable de nous révéler la liberté comme une possibilité foncièrement humaine ? Ainsi pour répondre à notre question posée, Kant nous propose effectivement une expérience ou notre pensée est sollicitée nous demandant d’envisager comment s’y prendrait un homme pour juger dans deux situations. La première situation le met en scène comme être empirique, déterminé par des inclinations naturelles dont la plus puissante est l’amour de soi. A ce niveau, il apparait que le déterminisme n’est pas aussi fort que l’homme le prétend d’ordinaire et il n’est pas douteux que le législateur puisse incliner l’homme à vaincre un penchant en jouant d’un penchant plus fort. Peut-on dire que l’homme n’est que le jouet des forces empiriques et que ses choix ne sont que le masque des divers déterminismes régissant sa conduite ? Cette question est mise en épreuve lors de la deuxième situation en plaçant l’homme dans une situation limite ou son inclination naturelle est confrontée à une loi que l’homme découvre et qui l’incite à ne pas détruire la vie d’un honnête homme en portant un faux témoignage contre lui. Que répondrait un homme mis en demeure, par une autorité toute puissante, de trahir la loi morale pour sauver sa vie ? Cet homme prétendra-t-il qu’il n’a guère le choix et qu’il soit déterminé par le penchant naturel à persévérer dans son être ? L’intérêt de cette analyse est de montrer que c’est la morale qui révèle la liberté humaine. Que l’obligation morale est prioritaire aux inclinations naturelles.
L’être humain dès sa naissance et donc sa mise en surface de la nature est soumis aux lois de celle-ci. La première expérience de Kant est ainsi une preuve à cette affirmation .L’homme est de nature incité à satisfaire les besoins et désirs qu’il éprouve. L’espoir du bonheur d’après Kant est le principe déterminant de chacun en ce qu’il est un simple être empirique. L’être humain par nature cherche à vivre le plus longtemps possible et recherche ce qui le satisfait. Cette caractéristique de l’Homme est dite amour de soi et elle est si puissante que l’homme s’en sert pour annoncer qu’il n’a guère le choix. Ainsi il lui est impossible de résister à un désir.
Problème, car dans la société d’aujourd’hui, il existe des normes à nos désirs et des restrictions a nos satisfactions, et toute personne reniant une loi est sévèrement punie. De ce fait lorsque la satisfaction d’un désir est prohibée par une loi, l’homme est obligé de renoncer à son désir et donc d’abandonner à son penchant. On a donc une opposition entre l’inclination naturelle et la loi juridique. La potence symbolise le tribunal de police et de justice. Le droit confronte donc la loi du devoir-être à celle de l’être et que s’il on ne pouvait pas postuler la liberté des hommes, définie comme capacité de mettre en échec le déterminisme naturel, même l’ordre juridique serait rejeté. Pourtant l’expérience de la loi juridique ne révèle sans doute pas à l’homme sa liberté. Parce que le droit définit des sanctions et c’est de la peur des sanctions qu’il attend une certaine efficacité. En effet le droit menace les inclinaisons naturelles de l’homme (vivre, être libre…) afin de le guider sur la bonne voie. D’où l’institution d’amendes, de peines d’emprisonnement et de mort. On a donc une crainte plus forte que les inclinaisons naturelles. A ce niveau on ne sort pas de l’ordre empirique des déterminations sensibles. Le déterminisme y est souverain. La loi du désir ou celle de la société déterminent la volonté. Tant que la volonté est aux ordres des intérêts sensibles, elle est empiriquement déterminée, elle ne s’autodétermine pas librement .Donc dans un plan empirique, on ne peut parler de liberté. Il n’y a que du déterminisme, celui de la nature ou de la société. Les choix humains ne sont en vérité qu’une face fausse des divers appétits déterminant leur volonté.
Le déterminisme n’existe pas ? Kant nous dira non et le prouve grâce à une deuxième expérience.
Dans cette expérience, on change de perspective .En effet, dans la première expérience on décrit l’homme superficiellement, tandis que dans cette expérience on a conscience de la morale de l’homme .L’homme à le devoir d’accomplir un acte qu’il condamne moralement. Car il considère l’idée du faux témoignage contre une personne innocente est un acte qui va contre la raison humaine .Ici il ne s’agit pourtant pas d’une loi, mais d’un principe ou plutôt une loi morale qui est sous forme de devoir. Il est obligé de ne pas déposer un faux témoignage. Sa conscience lui interdit une telle action. La loi morale est inconditionné est commande absolument. Même si elle ne contraint pas, on sait très bien qu’en la transgressant on perd la caractéristique majeur de l’homme, son humanité. En conséquence, on se dégrade moralement et on porte atteinte à l’estime qu’on peut se porter. Donc s’il on suit notre raisonnement, le faux témoignage est condamnable moralement.
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