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L'être vivant peut-il être assimilé à une machine ?

Dissertation : L'être vivant peut-il être assimilé à une machine ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  29 Décembre 2016  •  Dissertation  •  1 987 Mots (8 Pages)  •  2 349 Vues

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Hamich                                                                                                                                          TS3

Ibtissam

L’être vivant peut-il être assimilé à une machine ?

        De nos jours, les caractéristiques de l’être vivant font débat, et pour cause ils relèvent de nombreux enjeux éthiques. En effet les transhumanistes voient l’être vivant, comme une machine et souhaitent ainsi le transférer dans cette dernière. À première vue, cela paraît fou, mais le savoir en science augmente de manière exponentielle, on peut donc se questionner sur l'assimilation entre l’être vivant et la machine. En fin de compte, cela revient à se demander si l’être vivant répond seulement à des propriétés physico-chimiques telle une machine ou s'il a plutôt un caractère irréductible. Nous retrouvons alors deux conceptions qui se rapprochent des deux principales doctrines sur le vivant, le mécanisme de Descartes ainsi que le vitalisme de Bergson. Cependant l'assimilation ne doit pas être confondue à la réduction, il s'agit de la raison pour laquelle nous nous pencherons dans un premier temps sur l’irréductibilité du vivant à la manière des vitalistes, puis nous nous intéresserons aux similitudes. Enfin nous expliquerons, que pour notre problème les deux thèses ne sont pas antipodes, nous proposerons alors une seconde approche.

   

        Lorsque l'on pense au vivant, on pense généralement à son caractère irréductible, en effet l’être vivant n'est pas seulement la réponse à des propriétés physico-chimiques mais également à un certain principe qui est la spécificité du vivant. C'est ce qu'explique la doctrine vitaliste, elle s'est développée au XVIII ème siècle. C'est une conception selon laquelle le phénomène de la vie s'explique par un principe propre au vivant qu'elle nomme le « principe vitale » .

        Ce dernier est un principe énergétique distinct de la matière qui commande les phénomènes de la vie, il s'agit de la raison pour laquelle la matière s'anime. Cette idée est soutenue par Barthez ainsi que l'école de Montpellier, car cela les stimule dans leur étude du vivant, ils veulent déterminer le plus précisément d'un point de vue scientifique et rigoureux ce principe irréductible. De plus l’appellation « principe vitale » vient du médecin Barthez dans son ouvrage le principe académique de l'évolution vitale. Il explique que c'est ce qui permet de comprendre la cohérence de l'organisme, le tout. Lorsque l'on pense par exemple à l'embryon et à son développement, on sait qu'il est à l'origine une cellule qui s'est répliqué à de très nombreuses reprises, il s'agit de matière. Or, on ne sait toujours pas comment et pourquoi le cœur se met à battre. Son développement s'explique de manière scientifique mais le moment où il devient vivant, et donc lorsqu'il se différencie de la matière inerte reste inconnue aux scientifiques. C'est alors que le principe vital intervient et permet de clarifier les choses.

        De plus, certains voient l'existence d'une âme comme étant le moteur interne du corps. C'est l'hylémorphisme, une doctrine théorisée par Aristote qui considère que tout être est composé de deux principes indissociables; la matière (hulê) et la forme (morphê). Autrement dit l’âme est ce qui donne forme au corps. Il paraît primordial d'avoir cette notion d'âme, car elle peut expliquer de nombreuses choses, c'est elle qui crée la cohérence du corps. Pour comprendre cette doctrine, on peut penser à une université et l’intégralité de ses bâtiments comme par exemple les salles de cours, l'administration et la cafétéria. Le fait que ce soit une université est la façon dont ces acteurs l'ont organisé, la façon dont il lui donner un souffle de vie, pas seulement le fait d'avoir placé trois édifices à proximité. De plus ce souffle de vie n'est pas dissociable des bâtiments, ils sont maintenant confondus. De la même façon que le vivant a procuré cette âme à l'université, un moyen ou une chose lui a permis de l'obtenir à sa naissance.

        Enfin, il y a un élan vital qui explique tout autant le principe de la vie pour certains. C'est la force et l'impulsion de création qui traverse la matière en se diversifiant et qui s'oriente dans de multiples directions tels que l'instinct et l'intelligence. C'est ce que souligne Bergson dans l’évolution créatrice, il écrit « ainsi d'un immense réservoir de vie doivent s'élancer sans cesse des jets dont chacun, retombant, est un monde. L'évolution des espèces vivantes à l'intérieur de ce monde représente ce qui subsiste de la direction primitive du jet originel, et d'une impulsion qui se continue en sens inverse de la matérialité ». On comprend que l'élan vital est totalement différent de la matérialité, pour reprendre l'exemple de Bergson ; un récipient plein de vapeur à haute tension. S'il y a une fissure dans une des parois du récipient, la vapeur va s'échapper et en quittant la haute tension va se condenser presque tout entière en gouttelettes ce qui implique une chute, une perte.

Cependant, une partie de la vapeur va subsister , elle ne se condensera pas et pendant quelques instants elle va ralentir la chute. Cette partie est l'évolution des espèces vivantes, c'est une réalité qui se fait à travers celle qui se défait car il y a cet élan vital.  

        Ici l’être vivant semble s'éloigner de la machine étant donné son caractère irréductible. Pour autant, il y a des similitudes. Ainsi on peut se demander comment la doctrine matérialiste parvient à attester d'une ressemblance avec une machine, ce qui revient à discuter de ces dites similitudes.

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