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L'homme est-il un animal féroce?

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Par   •  25 Avril 2017  •  Dissertation  •  881 Mots (4 Pages)  •  1 282 Vues

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L’homme est-il un animal féroce?                             Emmanuelle Guilbert

Copernic fut l’un des premiers à défendre l’idée que le Soleil est au centre de l’Univers et non la Terre.  Darwin, quant à lui, fut le premier qui théorisa l’origine des espèces. Ces manières plus modernes de voir les choses ont considérablement changé la conception de l’homme pour beaucoup d’individus dont Freud et Rousseau. Ces deux philosophes ont pu bénéficier des connaissances de leur époque. Ces acquis leur ont permis de mieux approfondir leurs théories de l’être humain, plus spécifiquement sur la question de si l’homme est un animal féroce. En se penchant sur ce problème, certaines personnes pourraient penser, qu’à l’état de nature, l’homme est un animal féroce. Cela amènerait à dire que les hommes à l’état de nature sont féroces. Par conséquent, il serait justifié qu’à l’état de nature, l’homme soit féroce et ce n’est pas la société qui l’a rendu féroce.  D’autres pourraient penser que c’est la société qui a rendu les hommes des animaux féroces. Ainsi, les hommes à l’état de nature ne seraient pas féroces dans ce cas et ces affirmations seraient, par conséquent, injustifiées.

À la base, un animal ne fait que suivre ses instincts de survie. La plupart des gestes qu’il pose ont ce but sans considérations pour autrui. Puisque l’homme est un animal, il est donc logique de penser qu’il essaie simplement de suivre ses instincts. Freud définit l’humain plus spécifiquement. Il le définit comme étant un être de pulsions. À l’état de nature, ses pulsions prennent le devant. Ces pulsions peuvent viser la vie, mais elles peuvent aussi «tent[er] de satisfaire [un] besoin d’agression aux dépens de son prochain, d’exploiter son travail sans dédommagements, de l’utiliser sexuellement sans son consentement, de s’approprier ses biens, de l’humilier, de lui infliger des souffrances, de le martyriser et de le tuer»[1]. Par contre, en société, dès un jeune âge, ses pulsions sont étouffées. En d’autres mots, pour vivre en société, il faut restreindre ses pulsions. L’homme accepte de réduire ses pulsions, pour les simples raisons que la vie en société lui amène la sécurité et le bénéfice collectif. Puisqu’à l’enfance, il n’y a pas de surmoi, une conscience morale, l’individu doit le développer par l’éducation. Par exemple, quand un adulte s’apprête à faire quelque chose de mal, il y a une culpabilité qui est imposé par le surmoi. Par contre, cette culpabilité n’existerait pas, si le surmoi n’existait pas.

Rousseau explique, dans son Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes, que pour connaître l’homme véritablement, il faut regarder à l’intérieur de celui-ci, au cœur d’un homme non modifié par la société, un homme à l’état de nature. D’après ce philosophe, à l’état de nature, l’homme n’est pas un animal féroce puisqu’il ressent de la pitié pour ses semblables. Si l’un souffre, il souffre avec.  Cette pitié naturelle rend l’homme incapable de faire du mal à autrui. Il y a eu plusieurs cas documentés, chez les animaux, où ceux-ci ont éprouvé de la pitié pour d’autres. Par exemple, il y a eu des moments où des dauphins ont sauvé des humains de la noyade. Ces mammifères marins sont conscients du danger exposé à l’homme et ils leur viennent en aide. Par conséquent, si l’homme n’est pas un animal féroce à l’état de nature, c’est la société qui l’a rendu mauvais.

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