L'inconscient
Dissertation : L'inconscient. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar romanebrard • 25 Avril 2017 • Dissertation • 1 410 Mots (6 Pages) • 1 060 Vues
Une part de notre être, raisonnable et rationnelle, nous impose une exigence de lucidité et un désir de perception vraie que notre conscience peut satisfaire. Cependant, il existe également en nous une vie illogique. Tout ce qui vient de notre moi intérieur n’est pas nécessairement rationnel, nous n’avons pas toujours le contrôle de nous-mêmes. Par exemple, si notre moi intérieur et intégralement rationnel, nous ne ferions pas ces rêves si surréalistes et si absurdes. C’est dans cet aspect que l’inconscient intervient. Ici, nous nous posons la question de savoir s’il est légitime de prendre prétexte de l’inconscient pour excuser nos actes et atténuer notre responsabilité. Une excuse est quelque chose qui se disculpe, cette notion est donc étroitement liée à celle de responsabilité. En effet, la responsabilité de celui qui est excusé est supprimée ou atténuée. Se demander si l’inconscient peut servir d’excuse revient donc à se demander si l’inconscient peut supprimer ou atténuer la responsabilité d’un individu. Le terme d’inconscience provient du latin in-conscientia, formé de « cum », qui signifie « avec » et « scientia », qui signifie « science ». L’inconscience signifie donc « le défaut de conscience ». En d’autres termes, elle peut être perçue comme la réduction ou la perte de lucidité chez un individu. L’inconscient est une partie profonde de l’esprit, il est très difficile d’y accéder consciemment, et donc de le contrôler. En psychanalyse, d’après Freud, l’inconscient psychique a une influence sur e comportement, les sentiments et le jugement d’un individu, et sur les raisons réelles de ses choix ou décisions. Ce peut être un état passager ou prolongé durant lequel un individu agissant ou éprouvant quelque chose ne possédera pas simultanément une connaissance de ses actes, sensations ou réflexions. L’inconscient protège donc des réalités que nous ne supportons pas, qui sont contraires à notre moralité et à nos idéaux. Dans une première partie, nous allons approfondir la notion de libre arbitre, ensuite, nous allons montrer qu’il a une causalité dont nous sommes tous les effets, et enfin, nous allons parler du côté psychologique du sujet.
La notion de libre arbitre est la capacité à choisir indépendamment de toute cause extérieure. Pour Spinoza le libre arbitre est une totale illusion qui vient de ce que l'homme a conscience de ses actions et non des causes qui le déterminent à agir. En effet, l'homme n'est pas un « empire dans un empire » mais une partie de la substance infinie qu'il appelle Dieu ou la nature. Pour cela, nous pouvons dire que l’homme n’est pas responsable de ses actes, mais c’est l’univers qui a agit sur lui . Cependant, l'homme dispose bien d'une liberté dans la mesure où il comprend avec sa raison pourquoi il agit. Est donc libre celui qui sait qu'il n'a pas de libre arbitre et qu'il agit par la seule nécessité de sa nature, sans être contraint par des causes extérieures qui causent en lui des passions. Si on défend le libre arbitre, on doit démontrer que la conscience est source de sa propre volonté. Hors, lorsque l’on agit inconsciemment, nous n’avons pas le contrôle de nous même, ce n’est donc pas de notre propre volonté que l’on agit.
Une détermination est une limite de notre liberté personnelle, mais c’est aussi une force de notre énergie e de notre désir
Un être inconscient serait donc irresponsable de ses actes car dans l’incapacité totale d’en prendre connaissance, de les expliquer ou de les maîtriser. Nous pouvons nous interroger sur comment se comporte un individu inconscient dans la société. Pour Kierkegaard, le comportement d’un inconscient s’associe à celui d’un désespéré. En effet, un désespéré va se concentrer inconsciemment sur son tourment sans s’en rendre compte. Ce tourment finit par devenir une « rage démoniaque ». Ainsi, d’après Kierkegaard, un « désespéré démoniaque n’en veut plus rien savoir, […] cette consolation le perdrait », le désespéré ne veut donc plus entendre raison sur ses actes, ce qui peut nuire à la société puisqu’il n’a plus de contrôle sur lui. Il est vrai que l’inconscience, est vue comme un défaut. L’Homme se doit d’exercer sa réflexion, jugée rationnelle, et de prendre
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