Le Bonheur Selon Epicure

Épicure utilise une manière assez remarquable pour élaborer sa thèse, selon laquelle « dire que le moment de réfléchir n’est pas encore venu, c’est comme dire que le moment d’avoir du bonheur n’est pas encore venu». De telle sorte, qu’en premier lieu, il met l’accent sur le plaisir, dans le sens d’un raisonnement sobre. Car, de son point de vue, le plaisir constitue le premier bien, le point de départ pour avoir le bonheur. Puisque généralement, là où se trouve le plaisir, et aussi longtemps qu’il s’y trouve, il ne peut y avoir la présence de douleur, de souffrance, ni également, d’aucune autre sentiment qui peut donner à l’homme l’impression qu’il est malheureux. Parce que le plaisir c’est un bien. Toutefois, certains plaisirs apportent plus de désagrément que de bien pour l’âme et le corps. Considérant ainsi, quoique tout plaisir est un bien, tout plaisir n’est pas à choisir pour autant. De même, toute souffrance est un mal, mais toute souffrance n’est pas par nature à refuser. D’où l’importance de réfléchir pour savoir quel plaisir permettra au corps de ne pas souffrir, et à l’âme, de ne pas être troublée. En d’autres mots, quel plaisir est approprié pour d’atteindre le bonheur. Par contre, la prudence est un autre grand bien selon Épicure, encore plus grand que l’est la philosophie (réflexion), c’est aussi un bien dont l’homme devrait se procurer pour avoir une vie agréable. Car, il n’est possible d’avoir une vie agréable si on n’est pas prudent. Puisque la prudence à elle seule entraine tous les autres vertus. En outre, le fait de réfléchir avant de poser une action, c’est une attitude prudente. Le fait de se satisfaire avec le peu qu’on a, c’est encore une autre attitude prudente. Jamais l’homme prudent prendra des risques inconsidérés et mettra en péril son bonheur. Donc, d’une manière ou d’une autre, la prudence est inséparable au bonheur. Car, il est évident que pour avoir le bonheur, il faut être prudent, que ce soit dans nos désirs, nos plaisirs ou autres.

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