La joie
Fiche : La joie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar momopodoi • 21 Mai 2013 • Fiche • 517 Mots (3 Pages) • 766 Vues
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Dans la philosophie antique, la joie est à rapprocher du terme de mania (μανια), « délire » ou « folie » présent notamment dans le Phèdre de Platon. La mania désigne la présence du divin dans ce qu'elle a de transformateur et de dynamisant sur le sujet : une notion à rapprocher de l'enthousiasme (ενθουσιασμός) qui affecte celui qui contemple le bien ou le beau, et qui va donc au-delà du sentiment.[réf. nécessaire]
Cicéron en a une conception plus proche du sens courant : pour lui, la joie est un état de l'âme, qui, confrontée à la possession d'un bien, n'en perd pas pour autant la sérénité.[réf. nécessaire]
Dans la philosophie moderne, de nouvelles conceptions de la joie apparaissent. Au xviie siècle, c'est le philosophe hollandais Spinoza qui est le grand penseur de la joie, en particulier dans son Éthique où la joie forme, avec la tristesse et le désir, l'un des trois affects fondamentaux de l'être humain1 : tous les autres sentiments (amour, haine, espérance, crainte, etc.) se définissent comme des formes particulières de joie ou de tristesse. La joie (lætitia en latin) est définie par Spinoza comme « le passage de l'homme d'une moindre à une plus grande perfection »2, c'est-à-dire comme une augmentation de forces et de la réalisation de soi d'un être humain. La joie est ainsi un accroissement de notre puissance, lié à la réalisation de nos désirs et de notre effort (conatus en latin) pour persévérer dans l'existence.
Chez Leibniz, on trouve une distinction entre deux termes latins pouvant être traduits en français par « joie » : d'une part gaudium, la jouissance paisible qui n'est soumise à aucune condition extérieure au sujet, et d'autre part laetitia, le plaisir de l'âme lié à possession d'un bien (au sens de Cicéron, en fait).[réf. nécessaire]
Dans la philosophie contemporaine, Nietzsche associe la joie à la capacité d'approbation de l'existence (amor fati), malgré son caractère tragique, comme expression de la volonté de puissance qui assume d'être joyeuse malgré les souffrances de la vie, sans se réfugier dans un bonheur illusoire (religion, idéalisme).
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