La République de Platon
Cours : La République de Platon. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar hjkhj • 16 Janvier 2013 • Cours • 323 Mots (2 Pages) • 1 378 Vues
nnnOn pourrait dire — et c’est la première remarque qui vient à l’esprit — qu’il y a des oeuvres d’art nuisibles socialement et que ce sont ces oeuvres-là que Platon rejette. C’est bien en tant que chef d’Etat en effet que Platon chasse les poètes de sa république. Le troisième livre de La République nous parle d’une utilisation rationnelle, réfléchie, de l’oeuvre d’art par le législateur qui met au service de la cité la séduction de la beauté plastique et littéraire.
On ne laissera pas les poètes médire des dieux, fussent-ils aussi vénérés qu’Homère ou qu’Hésiode : La foule ne comprend pas le sens caché du mythe. Elle s’en tient souvent à un sens littéral qui risque d’étouffer sa piété, d’entretenir en elle cette crainte de l’au-delà que les guerriers doivent bannir de leur âme, s’ils veulent affronter avec courage les risques du combat, se prêter aux épreuves qui constituent l’initiation indispensable à leur vie d’hommes et de citoyens.
Mais il faut se hâter d’ajouter que cette condamnation rigou reuse ne porte pas sur l’oeuvre d’art en tant que telle. Elle ne suppose pas, à proprement parler, une distinction entre deux domaines de la création artistique dont l’un serait bon intri nsèquement et l’autre irrémédiablement mauvais. Platon couronne les poètes de fleurs avant de les chasser de sa république et les suit d’un oeil attendri jusqu’aux frontières de son état idéal. Le sacrifice pour lui est le plus grand qu’on puisse faire. C’est ce sacrifice, ce douloureux règlement sur la poésie qui lui permet d’affirmer au début du livre X, non sans une pointe d’ironie d’ail leurs, que la cité qu’il vient de fonder est la meilleure possible. Comme si la grandeur du sacrifice, par une sorte de compensation mystique, constituait une garantie de durée, de vérité, de solidité pour la cité bénéficiaire d’un tel renoncement. Ce sacrifice, Platon par la bouche de Socrate le résume dans une formule dont on n’a peut-être pa
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