L'Etat Doit-il S'occuper Du Bonheur De Ses Citoyens : Dissertation
Recherche de Documents : L'Etat Doit-il S'occuper Du Bonheur De Ses Citoyens : Dissertation. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 9 Mars 2014 • 1 227 Mots (5 Pages) • 6 687 Vues
Le BIB a été institué par un roi d’un petit pays limitrophe de la Chine, ou "bonheur intérieur brut". En effet, si la plupart des États mesurent plutôt leur PIB, ou "produit intérieur brut", on sait que la richesse économique d’un pays ne garantit pas toujours le bonheur de sa population, pour la bonne raison que tout le monde ne profite pas forcément de ces richesses. Mais le bonheur peut-il être le but de la politique ? Le bonheur semble bien difficile à définir : certes, on peut parler d’un sentiment de satisfaction pleine et entière, mais justement, comment parvenir à une telle satisfaction ? Et, Sommes-nous pas les mieux placés pour savoir ce qui nous rendra heureux ? Et même, comment quelqu’un d’autre peut-il seulement savoir, à notre place, que nous sommes heureux ?
Ensuite, il paraît bien difficile de dire que le bonheur puisse être le but de la politique, qui désigne toutes les actions et décisions qui concernent la vie de la cité, et s’occupe du bien commun ou de l’intérêt général. Il semble donc que le bonheur soit seulement une affaire privée qui relève du choix de chaque individu, dépend de son intérêt particulier et se mesure à ses sentiments personnels. Le pouvoir politique n’a donc pas à intervenir, puisqu’il assure seulement ce qui concerne le bien commun. Dans ce sens, l’État porterait même atteinte à la liberté des individus et les rendrait plutôt malheureux, s’il prétendait s’occuper de leur bonheur à leur place. Pourtant, notre bonheur personnel ne dépend-il pas du bien commun ? En fait, il paraît difficile de distinguer clairement les deux.
Nous savons très bien que tout ce qui relève de la compétence de l’État a finalement pour but d’assurer le bonheur des membres de la société. Ainsi, le problème est de savoir si le bonheur est une affaire privée dans laquelle l’État n’a pas à intervenir, ou s’il est plutôt du domaine public et exige une intervention de l’État.
Dans un premier temps nous verrons que le bonheur est une affaire privée, et que l’Etat ne peut pas intervenir sur ce plan, nous verrons aussi deux définitions du bonheur différentes.
Ensuite une deuxième partie nous expliquera que le bonheur peut-être d’ordre public et que l’Etat ne peut s’en désintéresser. Pour terminer, la politique doit assurer les conditions de possibilité du bonheur fera l’objet d’une troisième partie.
I. Le bonheur est une affaire privée : l’État ne peut pas intervenir
A. D’abord, le bonheur apparaît comme une notion subjective : le dictionnaire évoque le bonheur comme "l’état de la conscience pleinement satisfaite", et Kant voit le bonheur comme "la satisfaction de tous mes penchants". Il s’agit donc d’un sentiment intime, personnel et presque, incommunicable. Ensuite, nous n’avons pas les mêmes goûts, les mêmes préférences ni la même personnalité, si bien que chaque individu ne trouvera pas son bonheur de la même manière que les autres. Chacun a sa vision du bonheur bien particulière.
B. La politique qui relève du public n’a donc ni le pouvoir ni quelconque moyen de s’occuper de ce bonheur appartenant à ces individus. Comme le remarque encore Kant, le bonheur est "un concept indéterminé" : il est déjà difficile à chacun de savoir pour lui-même ce qui pourra le rendre heureux, alors, comment l’État pourrait le savoir ? Il n’est sans doute pas compétent, d’autant qu’il ne pourrait proposer qu’une seule vision du bonheur, et la même pour tous. Il n’est pas apte à pouvoir déterminer le bonheur pour chacun des individus parce qu’eux-mêmes ont chacun une vision du bonheur qui leur est propre.
C. Par la suite, si un État prétend imposer sa conception du bonheur aux individus, il fait leur malheur, puisqu’il porte atteinte à leur liberté. Comme
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