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Il est où le bonheur ?

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Par   •  2 Février 2022  •  Dissertation  •  1 024 Mots (5 Pages)  •  351 Vues

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Il est où le bonheur ?

En réponse au confinement général des citoyens exigé par plusieurs nations afin de réduire les risques de propagation de la COVID-19, certaines entreprises offrant des services non essentiels ont dû suspendre leurs activités lucratives et conséquemment, ont subi d’importantes pertes de revenus qui leur obligeront peut-être à déclarer faillite (Goudreault, 2020). De plus, des employés ont perdu leur emploi en raison des mises à pied effectuées par certains commerces (Goudreault, 2020). Le bien-être des gens affectés par ces répercussions économiques pourrait donc être en péril en raison de la satisfaction des besoins de survie qui nécessitent de l’argent. Quant au plaisir recherché par les individus en pandémie, le confinement exigé par les autorités à la maison n’y facilite point l’atteinte. En effet, la fermeture des lieux de divertissements (p. ex. restaurants, boîtes de nuit, cinémas, etc.) empêche plusieurs à s’amuser entre proches et amis. Malgré cela, nombreux sont les livres de développement personnel qui enseignent les gens à adopter une attitude positive pour mieux vivre des difficultés, comme la pandémie (Télé-Québec, 2016). D’autres ont recours « [aux] écrans, [au] téléphone, [aux] créations inattendues[1] » pour lutter contre le déplaisir causé par la situation. Dans ce contexte, les questions comme « qu’est-ce que le bonheur ? Tous les plaisirs mènent-ils au bonheur ? Existe-t-il des conditions universelles favorables au bonheur ? » sont pertinentes à se poser puisque tous ne s’entendent pas sur la façon dont il faut se comporter et agir pour être en état de pleine satisfaction. La question : « il est où le bonheur ? » rassemble toutes ces sous-questions et c’est donc à elle que je répondrai. Selon moi, le bonheur est dans la satisfaction des désirs qui peuvent nous procurer un bien-être durable. Ma thèse sera appuyée sur la théorie d’Épicure sur le bonheur et réfutera celle de Zénon de Kitium, fondateur du stoïcisme.

D’abord, Épicure distingue deux types de désirs : ceux qui sont naturels et ceux qui sont vains (Les Échos du Maquis, 2011). Parmi les désirs naturels, il y a les désirs naturels nécessaires et ceux qui ne sont que naturels (Les Échos du Maquis, 2011). Les désirs naturels nécessaires (p. ex. s’alimenter, dormir, se loger, se vêtir, etc.) relèvent de nos besoins de survie et de tranquillité d’esprit. Les désirs purement naturels (p. ex. le sexe, déguster un plat délicieux, écouter de la bonne musique, admirer un beau décor, etc.) sont issus de nos sensations. Les désirs vains (p. ex. la richesse infinie, la domination absolue, la gloire éternelle, etc.) relèvent de nos capacités extrasensorielles. Épicure soutient que pour vivre le bonheur, état d’épanouissant complet, les désirs naturels nécessaires doivent être comblés et ceux qui sont seulement naturels doivent être satisfaits avec modération (Les Échos du Maquis, 2011). Il est d’avis que les désirs vains doivent être abandonnés (Les Échos du Maquis, 2011). À mon avis, la raison est que la satisfaction des désirs naturels et nécessaires est essentielle à l’absence des douleurs physiques et psychologiques, l’excès du comblement des désirs naturels peut mener à l’absence de plaisir et l’accomplissement des désirs vains aboutit à la dépendance malsaine. Des exemples peuvent nous aider à mieux comprendre le raisonnement derrière cette explication. Se loger, un désir naturel et nécessaire, nous permet de nous protéger des menaces extérieures (absence de douleur physique) et ainsi de se sentir en sécurité (absence de douleur psychologique). Déguster un plat délicieux, un désir naturel et non nécessaire, avec excès, ne goûterait plus bon puisqu’on finirait par s’habituer à son goût. Enfin, la richesse infinie, un désir vain, ne pourrait jamais être satisfait à long terme, car le fait est que nous pouvons toujours être plus riche que nous l’étions auparavant. Répondre à ce désir nous plongerait dans une chasse à l’argent interminable qui témoignerait d’une dépendance contre-productive au bien-être. Donc, pour être heureux, il faut choisir d’accomplir les désirs qui vont nous satisfaire de façon durable ; d’une part en répondant aux désirs qui nous rendent sereins, et d’autre part en répondant raisonnablement aux désirs qui nous procurent du plaisir. Le fondateur du stoïcisme, Zénon de Kitium, s’opposerait à cette thèse puisqu’il adhère à la position suivante : « le bonheur ne dépend d’aucune condition extérieure[2] » (p. ex. nos besoins vitaux), mais de nos pensées que nous pouvons discipliner (Le bonheur des philosophes, s.d.). Leur justification est que ces conditions extérieures ne définissent pas nos émotions puisqu’on peut les interpréter de différentes façons. Je suis d’avis que quelqu’un qui ne comblerait pas ses désirs naturels et nécessaires, particulièrement ceux qui sont essentiels au maintien de la vie (p. ex, manger, dormir, se loger et respirer) mourrait. La mort nous rend exempts de toutes sensations et incontestablement de nos pensées qui, selon les stoïciens, détermine si nous vivons dans le bonheur. Donc, les conditions extérieures (nos besoins vitaux tels que s’alimenter, dormir et respirer) sont nécessaires à l’atteinte du bonheur puisqu’ils ont une influence directe sur notre survie qui est un prérequis pour avoir des pensées menant au bien-être.

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