Faut-il être immoral pour être heureux ?
Dissertation : Faut-il être immoral pour être heureux ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Guillaume Faivre • 8 Mars 2017 • Dissertation • 1 392 Mots (6 Pages) • 3 703 Vues
Faut-il être immoral pour être heureux ?
A priori, l’immoralité ne permet pas à l’Homme d’être heureux. Un Homme dépourvu de morale ne peut pas se conformer aux codes sociétaux et est donc contraint de se marginaliser. Cependant l’immoralité est-elle vraiment un obstacle au bonheur ou bien faut-il être impérativement bon pour être heureux ? Etre bon n’est-il pas au final éreintant, et donc nous rend malheureux, ou bien la bonté est-elle une condition incontournable au bonheur ?
Sans doute que l’immoralité est nécessaire pour permettre à l’Homme d’atteindre le bonheur. Alors l’immoralité ne nous libère-t-elle pas de certains codes ? La bonté n’est-elle pas un obstacle à la plénitude et à l’accomplissement humain ?
Cette question nous interroge sur le moyen d’être heureux à l’heure où certaines personnes n’hésitent pas à outrepasser leurs droits pour satisfaire leur bonheur personnel.
Le bonheur est un état qui s’inscrit dans la durée, il se différencie ainsi du plaisir, qui lui est éphémère et ne dure donc pas. L’immoralité comme moyen d’atteindre un état de plénitude agit de la même façon. L’immoralité, comme le plaisir, ne procure satisfaction que sur le court terme. Elle procure non pas du bonheur mais l’illusion de ce dernier. Cette imitation du bonheur n’est que temporaire. L’immoralité contraint à faire des actions mauvaises. Elle condamne à adopter une mauvaise conduite pour procurer satisfaction. La culpabilité remplace l’immoralité et son bonheur illusoire. La culpabilité empêche l’épanouissement et l’accomplissement de l’Homme. Elle est un sentiment occupant l’esprit en permanence. Or si l’esprit est en proie à de la culpabilité, l’Homme est détourné de sa quête du bonheur. L’immoralité éteint finalement toute possibilité d’être heureux.
L’immoralité est un vice qui est incompatible avec les lois en vigueur. Elle oblige pour être heureux à transgresser les codes moraux. L’immoralité pousse les actions de l’Homme jusqu’à l’illégalité. Être immoral relève du domaine de l’interdit et l’inacceptable. L’illégalité est donc dangereuse car elle expose à des sanctions importantes. Or une sanction ne procure en rien du bonheur ou du plaisir. L’immoralité astreint, de plus, l’esprit humain à se rendre compte qu’il vit dans la faute et la culpabilité. L’immoralité pèse sur la conscience et détourne l’Homme de sa quête du bonheur. L’illégalité et l’immoralité ne sont au final que pénalisantes et ne permettent pas le bonheur.
L’immoralité oblige à adopter une politique de vie individualiste. L’immoralité ne prend pas en compte la vie et le bonheur d’autrui, elle restreint, au contraire, ces derniers pour donner libre cours à l’individualisme. L’immoralité fait naître de la politique individualiste un égoïsme. L’égoïsme n’est pas une manière de vivre qui peut être commune à tous. L’immoralité ne peut donc logiquement pas être la doctrine de vie de tous les Hommes. Si c’était le cas, le malheur l’emporterait alors sur le bonheur. Tout Homme serait alors privé de connaître le bonheur.
Cependant la bonté ne devient-elle pas chiatique avec le temps ? L’immoralité ne peut-elle pas faire le bonheur de l’Homme ?
L’immoralité dispense l’esprit humain de tout sentiment de culpabilité. L’immoralité permet de faire abstraction des regrets et de la culpabilité. L’esprit devient alors beaucoup plus fort en s’immunisant face à ces concepts superflus. L’immoralité a un impact libérateur sur l’esprit humain, elle libère l’esprit de tous les codes moraux et de toutes les lois en vigueur. L’esprit émancipé est plus libre et permet un épanouissement total ainsi qu’une clairvoyance absolue sur ses besoins. L’esprit fait alors preuve de discernement et cible parfaitement ses désirs. Il est en mesure de comprendre ses attentes réelles et d’accéder à un état de plénitude. L’immoralité
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