Dissertation : Peut-on Atteindre Le Bonheur?

Peut-on atteindre le bonheur ?

Selon Kant, le bonheur ne peut pas être défini : nous ne pouvons dire avec certitude ce qui nous rendra heureux car pour cela il nous faudrait une connaissance absolue de nous-mêmes et du monde. Le bonheur n’est pas un idéal de la raison mais un idéal de l’imagination. Le bonheur peut être conçu de deux manières différentes : ou bien comme un sentiment concret, ou bien comme une idée abstraite. Dans le premier cas, le bonheur serait donc un vécu, un ressenti, une sorte de plaisir : il s’éprouverait. Dans le second cas, le bonheur ne s’éprouverait pas dans l’instant, il consisterait plutôt en un jugement porté après coup, a posteriori, sur sa vie. Le mot bonheur vient de «bon heur » dérivé du latin augurium qui signifie « augure », « chance ». Une chose accessible est une chose que l'on peut avoir sans trop d'effort. Nous pouvons donc comprendre par cette question, si l'homme peut avoir accès au bonheur, et la reformuler de cette manière : « L'homme peut-il avoir accès au bonheur ? ».

Pour répondre à cette question, nous allons devoir définir le bonheur pour chaque partie, car sa définition est vaste et complexe. Nous commencerons par voir que le bonheur peut être accessible à certaines conditions mais que ce bonheur n'est pas accessible pour tout le monde, nous verrons donc pour terminer que l'on ne peut pas vraiment vivre dans le bonheur car l'aspiration au bonheur n'est pas la même pour chacun.

Comme dit dans l'introduction le mot bonheur dérive de « bon heur » ( bon événement)qui vient du latin augurium qui veut dire augure,chance. Le bonheur est aussi un état durable de plénitude et de satisfaction, état agréable et équilibré de l'esprit et du corps. Étymologiquement l'accès au bonheur se ferait grâce à la chance, certaines personnes auraient donc accès au bonheur par chance elle vivrait donc dans une joie et un bonheur éternel ? Un bonheur qu'elle n'aurait pas forcément mérité car ce n'est pas une récompenser pour un acte donné. Le bonheur que ces personnes vivent est-il fait par l'amour, l'argent ? Cette vie est un idéal pour énormément de gens, vivre sans souci, dans le bonheur complet, sans se soucier de rien, car un monde de joie et de plénitude totale où les soucis n'ont pas de place, où la souffrance laisse place à l'amour.

Certaines personnes définirons aussi le bonheur comme la jouissance d'avoir accompli quelque chose, c'est ce que dit Calliclès dans Gorgias de Platon lors du passage des Tonneaux pleins et tonneaux percés pour lui, le bonheur est de remplir perpétuellement les tonneaux percés de liquides précieux tandis que pour Socrate, ce serait de garder ses tonneaux remplis et ne plus s'en préoccupé puisqu'on serait heureux de les avoir remplis.

Spinoza quant-à lui donne une explication de la voie philosophique par laquelle l'homme peut se libérer de la souffrance due aux passions et à vivre avec toujours plus de bonheur en comprenant sa vraie nature par l'usage de la raison. Comme chez les grecs, épicuriens et stoïciens, le bonheur est inséparable de la vertu : "bien agir et être dans la joie". Être heureux, c'est ressentir la joie de vivre dans la force d'âme, avec courage et générosité.

D'autres personnes vivent dans le bonheur sans s'en rendre vraiment compte, ce sont les enfants, leur insouciance les prive de la conscience du bien et du mal, ils n'ont pas conscience non plus de la souffrance ni du malheur.

Le problème que l'on rencontrait juste avant, c'est que le monde était utopique, or un monde utopique n'est pas réalisable dans notre monde, et même s'il était réalisable, on y vit d'une façon monotone, car seule une personne extérieure peut voir que c'est le monde idéal car une fois dedans on ne se rend plus compte que nous sommes heureux, puisque nous ne pouvons plus comparer notre bonheur au malheur vécu ou qui existe dans ce monde. Nous allons donc voir que le bonheur n'est pas accessible à l'homme à cause justement, de sa condition d'homme.

Comme nous l'avons vu précédemment, le bonheur vient de « bon heur » un bon événement, mais pour qu'un événement puisse être classé comme bon, il faut que son contraire existe, le malheur qui vient de « mal heur » le mauvais événement. On peut tout de même se poser la question du bon et du mauvais ici, est-ce quelque chose de bon moralement ?

Tout comme une personne pourrait avoir la chance de vivre dans le bonheur, un personne pourrait avoir la « chance » de vivre de le malheur, et donc ne jamais connaître le bonheur. Et vivrait dans le malheur sans l'avoir mérité, car ce serait un coup du destin.

Nietzsche, dans les Considérations inactuelles II met en place un dialogue entre un animal et un homme, celui-ci demande à l'animal pourquoi il ne lui raconte pas son bonheur, mais l'animal n'a conscience que du moment présent, et donc oublie ce qu'il aurait voulu dire, ou ce qu'il veut dire. L'homme, lui a conscience du temps qui passe, du passé et de l'avenir. Contrairement à l'animal, l'homme doit vivre avec le passé de plus en plus lourd. Et vit avec la notion de « c'était » désignant le bonheur qu'il avait vécu, et lui rappelant qu'il vit dans un monde imparfait.

Il n'a donc pas accès au bonheur, car son passé l'en empêche parce qu'il ne peut profiter seulement du temps présent. Il pense sans cesse au passé et à l'avenir, qu'il soit lointain ou extrêmement proche tel la feuille d'un arbre qui est tombée dans la seconde, l'homme se souvient que celle-ci est tombée, tandis que l'animal de voit qu'une feuille oubliant totalement que celle-ci vient d'un arbre.

Nous arrivons là, au problème du temps, nous pouvons dire que le présent n'existe pas, où du moins qu'il est impossible de profiter de l'instant présent et de savoir que nous sommes heureux au moment présent, on ne se rend compte que l'on était heureux que lorsque le moment est passé, car tout ce qui est présent, devient passé à l'instant suivant. Cela veut dire qu'il est impossible d'avoir conscience d'être heureux à l'instant présent, car on sentirait le bonheur pour l'instant qui vient juste de s'écouler, c'est à dire un instant passé, autrement dit il parait donc difficile de pouvoir profiter de l'instant présent pour

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