Discussion stoiciens : Mes désirs peuvent-ils nuire à ma liberté?

Question 1 : Mes désirs peuvent-ils nuire à ma liberté?

Selon moi, mes désirs peuvent nuire à ma liberté parce qu’ils influencent grandement mes décisions et mes actions. En effet, désirer quelque chose peut pousser un individu à faire des actions afin de tenter d’atteindre l’objet de ses désirs. Il est bien important toutefois, de comprendre qu’il existe des désirs qui ne dépendent pas d’un individu en particulier, auquel aucune action ne peut influencer sa réalisation. De ce fait, l’inaccessibilité de ce désir peut apporter un sentiment de frustration et d’emprisonnement chez une personne, qui considère que son désir est un besoin vital, une nécessité. Un individu souhaitant vivre une vie libre et sans tourment doit donc apprendre à contenir ses désirs qui ne dépendent pas de lui, sans quoi il vivra une vie d’esclave à celui qui détient le pouvoir de lui accorder sa volonté. Par exemple, le chapitre XIV du manuel d’Épictète dit : « De même, si tu veux un serviteur sans défauts, tu es stupide, puisque tu voudrais que la médiocrité soit autre chose que ce qu'elle est. » Il serait complètement inutile que cette personne oriente ses décisions et actions en fonction de ce désir puisqu’il ne dépend pas d’elle. Le désir d’un esclave sans défaut nuit donc à sa liberté puisqu’il l'amène à consacrer son temps sur une chose inatteignable, le rendant esclave, à son tour, de la médiocrité.

Question 2 : Mon bonheur ne dépend-il que de moi?

Mon bonheur ne dépend que de moi parce qu’il me suffit d’accepter et d’apprécier les évènements de ma vie pour être heureuse. Effectivement, il n’existe aucune situation particulière ou aucun facteur extérieur qui pourrait garantir le bonheur dans ma vie. Celui-ci dépend uniquement de ma manière d’interpréter et de considérer un événement qui m’arrive. Voir les choses de manière positive est l’une des seules solutions afin de trouver le bonheur dans la vie. Il ne faut pas espérer de moment parfait qui garantit le bonheur, il faut travailler pour arriver à le trouver en acceptant les choses qui nous arrivent. Par exemple, le chapitre IX du manuel d’Épictète dit : « La maladie est une gêne pour le corps ; pas pour la liberté de choisir, à moins qu'on ne l'abdique soi-même. Avoir un pied trop court est une gêne pour le corps, pas pour la liberté de choisir. » La maladie en soit ne garantit pas une vie malheureuse. Au contraire, c’est plutôt la manière dont cette personne, ayant un pied trop cour, choisi de juger cet événement de sa vie, soit pour le mieux ou le pire. Elle à la liberté de choisir comment accepter cette situation. Ainsi, son bonheur est totalement indépendant de sa maladie et dépend uniquement de sa manière à elle de voir les choses.

Bibliographie

 De Nicomédie, Arrien, Le «Manuel» d'Épictète, Traducteur inconnu, «Versions                                 électroniques », [s.l.], édition Les Échos du Maquis, janvier 2011, 21 p.

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