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Comment prenons-nous une décision ?

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Par   •  3 Novembre 2020  •  Dissertation  •  1 479 Mots (6 Pages)  •  498 Vues

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Comment prenons-nous une décision ?

Mots-clés : Décision, Prise de décision, Choix, Emotion, Peur

Nous allons dans ce travail de réflexion nous intéresser à la prise de décision par l'être humain dans une situation de peur. Pour cela, nous allons premièrement, nous pencher sur la définition de la décision, ainsi que sur celle de la peur. Ensuite, nous allons nous focaliser sur les processus de prise de décision. Puis, nous aborderons et tenterons de comprendre comment les émotions peuvent influencer les décisions que nous prenons. Spécifiquement nous allons nous centrer sur l'émotion de la peur. Nous finirons ce travail par une proposition de réponse à la question posée.

        « Notre vie est façonnée par les décisions que l'on prend » (Lainey, 2017).

La décision est un processus de choix consistant en l'élaboration d'une décision finale et passant par des mécanismes ou procédures destinés à réaliser cet objectif d'action. Les procédures de décision assurent la régulation de l'activité, soit la définition des tâches et leur ordonnancement temporel (Bloch, Chemama, Dépret, Gallo, Leconte, Le Ny, et al. 1999). En effet, nous prenons des décisions dans notre quotidien personnel, organisationnel ou encore social qui a des conséquences sur nous-mêmes ou autrui. Que ces dernières soient positives ou non et que ces décisions soient prises de façon consciente ou non, il se cache derrière elles tout un processus d'élaboration complexe pouvant être influencé par de nombreux facteurs, tels que les émotions.

        Notre vie est également façonnée par nos émotions. L'émotion est comme une réponse de forte intensité, brève et limitée dans le temps. Elle peut être positive, comme la joie, l'amour mais aussi négative, comme la colère, la tristesse ou encore l'exemple que nous allons aborder précisément ; la peur. L'émotion modifie nos comportements, nos façons d'agir, nos pensées, notre état corporel dans le but de nous ajuster à l'environnement. Par exemple, la peur nous permet d'être plus attentif et de nous protéger (Hahussen, 2011). Ou encore, elle augmente notre vigilance et ainsi nos performances. La psychologie définit la peur comme un état susceptible d'être soumis au conditionnement et de jouer un rôle motivateur (Le Ny, 1999).

        Il paraît important d'abord d'évoquer les processus cognitifs de la prise de décision, qui sont en réalité très complexes et qui chevauchent de nombreux mécanismes et structures. Selon Weber et Jognson en 2009 : « la prise de décision peut être définie comme un choix parmi plusieurs options. Elle est le résultat d'un ensemble de processus qu'il convient de distinguer » (Meunier, 2016). En d'autres termes, la prise de décision nécessite d'évaluer les différentes alternatives possibles puis de se faire sa propre opinion à partir de ces celles-ci. Or l'évaluation des alternatives nécessite tout d'abord le traitement des informations. C'est ainsi qu'Anderson, en 1996, établit une théorie fonctionnelle de la cognition. Elle consiste à traiter séquentiellement les informations en trois étapes : la valuation, l'intégration et la production de la réponse. D'une part, la valuation consiste à convertir les éléments observés en valeurs subjectives. La conversion est dépendante du but, de l'expérience personnelle de l'individu et de la motivation. D'autre part, l'intégration consiste à assembler les valeurs subjectives, pouvant être pondérées en fonction de leur importance, en une valeur unique qui correspond à la réponse implicite (Meunier). Par ailleurs, une fois l'intégration de l'ensemble des informations achevée, le processus de prise de décision continue comme un mouvement d'aller-retour entre l'intention de l'action et son but (Berthoz, 2013). En effet la décision est définitive lorsqu'il est possible de prédire l'action et d'en estimer à l'avance les conséquences. A la condition que l'action appartienne au répertoire déjà acquis par le cerveau, en vue qu'il soit possible de prédire quelque répercussion. En outre comme Anderson l'a souligné, la prise de décision est dépendante de facteurs personnels tels que la motivation, le doute ou la peur de l'échec. Néanmoins il existe des facteurs institutionnels, comme le regard des autres, qui peuvent interférer avec les intentions légitimes, entres autres le désir de réussir ou la satisfaction de son action. Cela peut remettre en question chaque choix et chaque alternative possible en sachant que le choix précède toujours la décision (Bougon, Falque & Lamy, 2013).

        Il en va que l'acte est à la base de la décision et non la raison, l'émotion ou le corps. En effet c'est l'intention d'interagir avec le monde ou avec soi-même comme partie du monde qui corrobore ces choix. L'acte est également poursuivi d'un but et soutenu par une intention. Il apparaît comme un organisateur de la perception du monde (Berthoz). Théodule Ribot, cité dans le même ouvrage de Berthoz, rejoint cette idée en percevant l'émotion comme un mouvement. Il décrit l'émotion comme un état complexe composé de mouvements et de conscience propre à chaque émotion, avec une apparition brusque et une durée limitée. Par conséquent les états possibles sont très nombreux et influencent les décisions que nous prenons. Par ailleurs, l'émotion implique le cortex cérébral qui reçoit des signaux sensoriels du thalamus, fortement concernée dans les afférences sensitives et sensorielles, et qui renvoie son essentiel vers un ensemble de structures appelé les ganglions de bases. Le système des sentiments et des émotions signale les états internes pendant que le système somatique et perceptif signale les relations du corps avec l'extérieur. Les deux convergent dans un troisième système appelé reptilien qui commande à travers les ganglions de la base, les programmes moteurs et les comportements. La prise de décision est en effet bien commandée par nos émotions et nos actes.

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