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Freud avenir dune illusion

Dissertation : Freud avenir dune illusion. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  17 Novembre 2021  •  Dissertation  •  1 028 Mots (5 Pages)  •  494 Vues

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Noorsanga Shah

Philosophie 101 : Philosophie et rationalité

340-101-MQ

TEXTE ARGUMENTATIF PRÉPARATOIRE

L’avenir d’une illusion ou l’illusion d’un avenir ?

Travail présenté à

M. Adam Westra

Département de philosophie

Collège de Bois-de-Boulogne

8 novembre 2021

D’abord, les croyances sont des doctrines qui pourraient être vraies ou faussent. Elles profèrent quelque chose sur la réalité, soit l’existence de dieu, d’une âme éternelle, d’un paradis, d’un enfer, etc. Ce sont des affirmations qui exigent de notre part un acte de foi étant donné qu’on ne les a pas découvertes ou observées par nous-même. Pour Freud, les idées religieuses qui affirment être des dogmes ne sont pas le résidu de l'expérience ou le résultat final de la réflexion, elles sont plutôt des illusions : la réalisation des désirs les plus anciens, les plus forts, les plus pressants de l'humanité. 

Lorsqu'on présente des idées religieuses, il y a trois raisons données pour le croire : nos ancêtres croyaient en ces croyances et doctrines, donc nous devons les croire aussi, les seules preuves que nous détenons de nos ancêtres datent de temps primitifs et il est interdit de remettre en cause l'authenticité des dogmes religieux. (5.4) Freud examine la première explication donnée par la religion pour justifier leur prétention à notre croyance. On sait depuis longtemps que la plupart des gens adhèrent à la religion qui leur est léguer, souvent en raison de la présence d'une énorme pression sociale pour adopter la même religion que celles de nos ancêtres. En d'autres termes plus généraux, les gens croient en la religion parce que tout le monde y croit. C'est un appel à la popularité ou à la tradition, une entrave au dialogue. (Westra, Podcast Freud Ch. 6) Freud critique ce raisonnement sophistique. Le psychologue dit que nos ancêtres sont beaucoup plus ignorants que nous et qu'ils croyaient à des choses auxquelles il nous serait impossible d'adhérer présentement : « Mais ces ancêtres étaient bien plus ignorants que nous : ils croyaient à des choses qu’il nous est impossible d’accepter aujourd’hui. » (5.5) En effet, rien ne nous assure que nos ancêtres sont des sources fiables quant aux affirmations sur la réalité, car le savoir est en constante évolution : le fait que leurs prétentions étaient interprétées comme des vérités absolues durant une certaine période de l'histoire ne justifie pas du tout leur crédibilité. Par exemple, la médecine considérait les maladies avant le XIXe siècle sous l'angle du « déséquilibre de l'humeur » (théorie humorale). La théorie étant accepté sans remise en question, le remède se réduisait à la saignée et à la purgation. Au début du XIXe siècle, ces pratiques disparaissent parce qu’avec les nouvelles connaissances, la théorie des humeurs perd son sens. Freud met en doute la crédibilité et la fiabilité épistémique de nos ancêtres. Il conclut qu'il serait possible que les dogmes religieux entrent dans cette même catégorie. Ainsi, selon lui, cette explication n'est pas une justification satisfaisante, car il n'y a aucune garantie ou preuve concrète qui puisse affirmer la plausibilité des revendications religieuses ancestrales. (Westra, Podcast Freud Ch. 6)

Ensuite, Freud examine la seconde réponse donnée par le déisme : nous avons les preuves de nos ancêtres datant des temps primitifs. En effet, une grande partie de la population est religieuse parce qu’elle croit en un livre sacrer divin tel que la Bible, le Coran ou le Testament. Cette justification est très répandue. Freud dit que l'écriture sacrée à la base des grandes religions monothéistes n'est pas fiable parce qu'elle est remplie de contradictions, de révisions et d'interpolations. En effet, un désaccord est présent dans la description de l'entrée triomphale de Jésus par Matthieu et Zacharie. En écrivant sa version du récit, Matthieu a arrangé sa représentation de la scène pour qu'elle soit cohérente avec la prophétie de Zacharie. Dans la description de l'une, il est dit que Jésus était monté sur un seul âne, mais dans l'autre il est dit qu'il y en avait deux, un ânon et une ânesse. Une explication plausible de cette discordance pourrait être que Matthieu commet une erreur dans sa lecture du livre prophétique de Zacharie écrit en hébreu dans l'Ancien Testament. La langue avec laquelle Matthieu est le plus familier est le grec, ce qui expliquerait le manque de compréhension de sa part dans sa traduction. Critiquement, Freud dirait que le texte biblique est rédigé par des êtres humains qui sont la source de pleines d’erreurs, donc le texte n’est pas neutre. De plus, plusieurs miracles contaient dans les textes sacrés présente aucun témoin ou un témoignage contradictoire. Par exemple, dans la sourate 96 du coran, Mohamed transcrit des écrits transmis par l’ange Gabriel malgré le fait qu’il était analphabète. Cette situation est déroutante et nous fait douter de la véracité des événements relatés dans le Coran. La religion justifie cette incohérence en disant que cet événement s'est réellement produit, car il est écrit dans le livre divin. Cela découle de la pétition de principe : on présuppose ce que l'on est censé prouver, c'est un argument circulaire. (Westra, Podcast Freud Ch. 6) Freud dit qu’on ne peut pas dire que le texte est fondé parce qu’il dit lui-même qu’il est légitime : « (…), et il est évident qu’aucune proposition ne peut se prouver elle-même. » (5.5)

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