Analyse linéaire la scène du pauvre Dom Juan de Molière

Au XVIIe siècle parfois surnommé « le siècle des Saints fut une époque d’une rare ferveur religieuse. Notamment sous le règne de Louis XIV qui fit de celle-ci la religion principale du royaume de France notamment par la révocation de l’Édit de Nantes. Le roi Soleil d’un foie incontestable prônait les vertus de celle-ci telles que la charité, l’espérance et le devoir. Dom Juan une célèbre comédie du dramaturge Molière est placée sous le signe de l’inconstance, l’impiété mais aussi sous celui de la fragilité de la vie et de la provocation face à la religion catholique. Écrite après la censure du Tartuffe, Molière y dénonce l’hypocrisie religieuse à la Cour.

La scène 2 de l’acte III placée sous le ton de l’ironie nous fait part du détachement et de l’indifférence que ressent Dom Juan le personnage éponyme de la pièce face à la religion. Il est accompagné de Sganarelle son valet. Tous deux vont croiser la route d’un pauvre pour lui demander leur chemin.

Ainsi, en quelle mesure cette scène continue-t-elle a définir la personnalité et l’impiété de Dom Juan ?

Nous verrons dans un première partie la confrontation de deux classes sociales opposées puis dans une seconde partie l’expression de l’impiété de Dom Juan.

L’utilisation répétée de l’impératif « prie-le » (l.14) ; « prends » (l.38) ; « jure donc » (l.38) met en avant le sentiment de supériorité éprouvée par Dom Juan vis-à-vis du pauvre.

L’antanaclase « Monsieur, bonhomme » (l.16) souligne la confrontation des deux classes sociales en rabaissant le pauvre et en mettant Dom Juan sur un piédestal.

La réplique de Dom Juan « Tu n’as qu’a voir si tu veux gagner un louis d’or ou non. » (l.33) vise à montrer que Dom Juan domine et qu’il a un pouvoir de changer ou non la situation précaire du pauvre homme.

Dom Juan humilie le pauvre par ironie en faisant semblant d’être étonné des réponses de celui-ci : « Il ne se peut donc que tu ne sois bien à ton aise ? » (l.21) ; « Tu te moques » (l.24) ; « Voilà qui est étrange » (l.28).

« En voici que je te donne, si tu jures ; tiens, il faut jurer. » (l.34) souligne le sentiment que Dom Juan, qui représente la bourgeoisie, veut montrer que les pauvres ne sont dotés d’aucune valeur face à la foi et que par conséquent celle-ci n’a que peu d’importance.

La réplique de Sganarelle « il ne croit qu’en deux et deux sont quatre et en quatre et quatre sont huit. » (l.17) met en évidence le fait que Dom Juan représente la raison pure face à la foi.

Dom juan veut user du chantage pour pousser un fidèle, le pauvre, au blasphème « En voici que je te donne, si tu jures ; tiens, il faut jurer. » (l.34) cette réplique souligne le sentiment que Dom Juan, qui représente la bourgeoisie, veut montrer que les pauvres ne sont dotés d’aucune valeur face à la foi et que par conséquent celle-ci n’a que peu d’importance.

« Il ne se peut donc pas que tu ne sois bien à ton aise » (l.21) ; « Un homme qui prie tout le jour ne peut pas manquer d’être bien dans ses affaires » (l.24) ; « tu es bien mal reconnu de tes soins » (l.28 /29) toutes ces répliques suggèrent que le

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