Peut-on tout savoir de soi

Chapitre 2 : Peut-on tout savoir de soi?

(Le sujet, la conscience, l'inconscient et le désir).

Vidéo : M. Night Shyamalan, Sixième sens, 1999.

La conscience est le pouvoir de savoir certainement ce que je pense, ce que je ressens et ce que je fais. À condition d'être attentif je pourrais donc savoir tout ce que je pense, ressens, ou fais. Grâce à la conscience on peut tout savoir de soi. Pourtant la relation que j'ai avec moi-même n'est pas toujours transparente même en étant attentif, malgré mes efforts, il m'arrive de ne pas savoir ce que je pense réellement, ce que je ressens ou ce que je suis en train de faire.

La connaissance d’autrui est indirecte et incertaine. La connaissance de soi, grâce à la conscience est directe, immédiate et indubitable.

Exemple d’expression : prendre conscience de quelque chose, revenir à la conscience.

Motif : Raison consciente, ce que nous avouons devant tout le monde.
Mobil : Raison inconsciente.

On peut tout savoir de soi.
1. On sait nécessairement de soi que l'on est une chose qui pense.

Être conscient c'est pouvoir réagir à son environnement, savoir ce qui arrive.

Conscience: cum=avec + scientia =savoir

La conscience morale: Juger le bien et le mal, pouvoir de savoir ce qui est bien ou mal.

A. On peut donc douter de tout sauf d'une chose: "je pense donc je suis", je suis une chose qui pense.

La conscience morale : est le pouvoir de juger le bien du mal.

La conscience sensible : sentiment d’une présence à soi et au monde partagé par l’homme et les animaux, capacité à souffrir et à éprouver du plaisir.

La conscience se caractérise par la transparence à soi, c’est-à-dire que nous avons un accès direct et immédiat à toutes nos représentations.

2. On sait, grâce à la conscience, toujours déjà qui l'on est.

A. La conscience est le savoir qui accompagne nécessairement toute les actions, sensations et représentations de l'homme ; cette faculté semble partagée par l'homme et l'animal.

Dilemme: Conflit moral.

Conscience sensible: Sentiment d'une présence a soi et au monde partagé par l'homme et les animaux, capacité à souffrir et à éprouver du plaisir.

Vidéo: David Cronenberg, la mouche.

L’expérience de la douleur peut-être une expérience de dédoublement.
L'expérience de la douleur provoque souvent l'exercice de notre conscience réflexive. Pouvoir de se dédoubler et par la pensée comprendre ce qui t'arrive.

Est-ce que la connaissance de soi c’est un état ou est-ce que c’est un processus ?

A. La conscience est le pouvoir de savoir ce qu’on fait, pense, et ressens donc ma conscience me permet de savoir tout ce que je fais, pense ou ressens = de tout savoir de moi-même.

Vidéo : Dalton Trumbo, Johny s’en va-t’en guerre.

La conscience réflexive : on l’appelle aussi, la conscience de soi, cette faculté permet à l’homme de revenir sur ses contenus de conscience (ses pensées, sentiments).

3. On peut tout savoir de soi.

A1. La conscience se caractérise par la transparence à soi c’est-à-dire que nous avons un accès direct et immédiat à toutes nos représentations.

Ex : On ne comprendrait pas quelqu’un qui nous dit « non ce n’est pas vraie tu as pas mal aux dents ».

La conscience de soi même permet l’accès à notre intimité.

« Je suis étant et me voyant, me voyant de voir et ainsi de suite » Paul Valérie, équilibre de texte.

A2. La conscience permet de choisir librement ce que l’on sera.

(Référence : Bergson ; « conscience signifie choix ».)

Être conscient de soi, c’est être libre.

On pourrait dire que la conscience et l’hésitation sont liée et que c’est là que réside une faiblesse pour l’homme par rapport à la machine ou à l’animal, mais aussi une force et spécificité distinctive sans prise : la liberté.

Transition : Nous pouvons prétendre avoir un savoir total de nous-même. Nous pouvons objecter cette affirmation.

On ne peut pas tout savoir de soi.

1. On peut se tromper sur soi.

A1. Là où le savoir est possible, l’erreur est possible.

A2. On ne peut pas tout savoir de soi car on est mal placé pour se connaitre.

(Référence : Cf. Aristote, Grande morale : l’amour propre et la naïveté nous aveuglent sur notre propre compte).

2. On ne peut savoir que peu de chose sur soi.

A. On ne peut jamais avoir une pleine conscience de qui l’on est car il y a de l’inconscient en nous.

« Le Psychique ne coïncide pas en toi avec le conscient : qu’une chose se passe dans ton âme ou que tu en sois de plus en plus averti, voilà qui n’est pas la même ».

Psychique ; psyché : esprit, âme : phénomènes mentaux.

Conscient : ensemble des phénomènes mentaux conscient.

(Référence : « La connaissance n’est pas tout notre psychisme » Bergson).

(Thèse : La conscience est la part de psychisme intéressée à l’action et au présent. La part dans l’ombre peut être considéré comme inconsciente).

(Définition : « Sont inconscientes les données que je connais sans en avoir besoin mais que je pourrais retrouver si elle mettait utile » Cf. Bergson Matière et mémoire, 1896).

(Référence 2 : La perception suppose des pensées non-conscientes : Leibniz et les « petites perceptions »).

Video: Mark Steven Johnson, Daredevil, 2003.

La perception c’est une sensation plus un jugement.

Dans tous phénomènes de perception, s’opère un phénomène de synthèse à partir de perceptions elles-mêmes inconscientes de phénomènes élémentaires. Cette synthèse, produit un résultat dont je suis conscient. Si nécessaire, parfois avec un peu d’entrainement, je peux me concentrer pour séparer, par exemple dans une musique la partie de basse et la partie de clavier.

Vidéo : Jean Epstein, Le Tempestaire, 1946.

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