La recherche de la vérité
Cours : La recherche de la vérité. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar camcle • 21 Février 2013 • Cours • 1 337 Mots (6 Pages) • 1 239 Vues
La recherche de la vérité définit la démarche du philosophe en quête du savoir. Or, on s'est interrogé sur la possibilité lorsque l'on mène une telle quête de se passer du doute. Or le doute en philosophie n'est pas l'incertitude qui de manière négative nous éloigne du vrai. Le doute est une méthode, une exigence de faire correspondre son discours à la réalité sans précipitation mais avec le recul nécessaire de la réflexion. C'est en ce sens que le doute nous permet de rechercher le vrai et que cette recherche ne peut pas s'en passer. Le doute est le sûr moyen pour philosopher , c'est-à-dire pour mettre à l'épreuve, nos croyances, nos illusions et faux savoirs qui encombrent notre esprit.
On oppose souvent vérité et croyance dans la mesure où la vérité exige la clarté, la cohérence, un caractère d'objectivité: elle est partagée par tous grâce à des démonstrations et à des preuves. Montaigne écrit que la vérité doit avoir un visage pareil et universel En opposition à cela, chacun revendique le droit d'avoir des croyances particulières, d'avoir accès à une vérité du cœur qui n'exige ni preuve ni démonstration. Après tout un sentiment s'éprouve et ne se prouve pas par autre chose que lui: il est sa propre preuve. Le problème revient à demander si la vérité n'est pas elle même une croyance, la croyance à une valeur. Pourquoi voulons-nous la vérité? Cela exige-t-il le dépassement de toute croyance au risque de perdre la possibilité de rechercher la vérité elle-même= problème.
En effet, la vérité est une idée, un horizon, un idéal qu'on poursuit en faisant des enquêtes pour produire des affirmations de mieux en mieux justifiées. C'est plus un principe régulateur qui permet un perfectionnement continu de nos concepts qu'une réalité que l'on pourrait posséder. L'ambiance de la science n'est-elle pas le provisoire? Quant aux certitudes du cœur, elles ne sont justifiées que pour celui qui les éprouve, ce qui ne leur donne pas un caractère d'objectivité.
Tout d'abord prenons le cas de la crédulité ou de l'opinion qui transforme ses désirs en connaissance : c'est toujours un obstacle parce que, celui qui croit à ce qu'il entend et à ce qu'il voit, croit en fait à des représentations sensibles, à sa conscience immédiate: je vois le ponde tel que je suis comme si la vérité était donnée. En ce sens, l'opinion est toujours un obstacle à la recherche de la vérité.
La croyance peut être une affirmation provisoire: c'est alors une croyance reconnue par la raison: ce n'est plus une évidence, une vérité. C'est une hypothèse dont le caractère hypothétique est reconnu. Cette affirmation provisoire devient une étape de la connaissance, d'une sorte de marche asymptotique vers la vérité: si je suppose que la lumière est formée d'ondes, je crois pouvoir produire des interférences avec la lumière. Une telle croyance, habitée par le doute, me permet de construire une expérimentation. C'est un chemin que l'on emprunte toujours prêt à abandonner l'affirmation provisoire , s'il y a une contrainte expérimentale.
La foi, c'est un engagement personnel qui fait exister pour nous une personne à qui on reconnaît une valeur: c'est un engagement de quelqu'un. Cet engagement, paradoxalement, se nourrit de doutes, c'est une croyance reconnue mais les doutes sont dépassés par la volonté du sujet. L'engagement s'appuie sur une expérience subjective vécue: une transformation que l'on attribue à la personne en qui on croit. La foi est une orientation consciente vers la vérité, un engagement d'une existence. C'est donc de la vérité d'une existence qu'il s'agit. Il y a des croyances dans toute conduite humaine et jusque dans les conduites rationnelles. Mais l'objet de la croyance diffère selon le plan de la connaissance et de l'existence.
La recherche de la vérité n'exclut qu'une forme de croyance, la crédulité de l'opinion, mais, cette forme de croyance n'est même pas une croyance puisqu'elle est immédiate et que dans la croyance, il y a toujours un consentement du sujet
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