Faut-il aimer la vérité plus que tout ?

L’amour et la vérité sont deux termes qui s’unissent pour former l’amour de la vérité, l’amour, le désir d’un idéal, le parfait. La vérité est là pour rétablir la justice ou encore elle est au cœur des relations humaines. Elle permet de vider son esprit en libérant les erreurs qu’on aurait pu commettre, elle est là pour soulager la conscience. Faut-il vouloir trouver la vérité ? Faut il l’aimer passionnément ?

Malgré ça l’amour et la vérité restent deux mots lointains. La vérité est plutôt liée à la réalité ; il est nécessaire d’aimer la vérité. Nous nous devons de l’aimer pour pouvoir avancer au-delà des doutes que nous avons à surmonter.

Cependant la vérité peut s’avérer redoutable si elle blesse quelqu’un. Parfois il faudrait mieux cacher le vrai pour ne pas risquer de décevoir ou de faire du mal par la vérité qui est au final inatteignable. La valeur de la vérité peut poser problème. Peut être qu’il est le meilleur de se voiler la face plutôt que d’affronter le monde réel.

La question qu’on pourrait maintenant se poser serait est-il nécessaire d’aimer la vérité ?

Dans un premier temps, oui il faut aimer la vérité plus que tout. Cette vérité est indispensable au respect d’autrui et à la vie commune, l’amour du prochain exige la vérité et l’amour de la vérité. L’homme fonctionne à la vérité et en a besoin tous les jours. Cette vérité est indispensable à la paix, contrairement à ce que disent les relativistes. Par exemple, une négociation réussie aboutie à un accord commun qui pose une vérité commune. Le relativisme refuse toute vérité universelle au nom des droits de l’homme. Il y a un sens à vouloir trouver la vérité, les relativistes eux s’y opposent. Il y a une confusion entre la vérité objective, universelle et l’opinion plus subjective et singulière. De cette façon le relativiste s’auto réfute. Il faut aimer la vérité pour la chercher avec détermination ; l’amour de la vérité est indispensable.

Il faut aimer la vérité d’un amour intense pour pouvoir la trouver, Sartre a dit « Il faut se casser les os du cerveau pour trouver la vérité. » ; « Les intellectuels ont ce défaut, cette qualité peu importe, que la vérité leur apporte plus que leur propre peau à la condition de la découvrir eux mêmes. » Il dit ici que recherche la vérité est une preuve d’intelligence, et que les intellectuels, par la recherche de la vérité, obtienne une certaine satisfaction à l’avoir dénichée. Il y a une véritable part passionnelle dans une vrai recherche de la vérité. Aimer l’homme suppose d’aimer la vérité ; l’amour plein de la vérité exige l’amour de la personne humaine. Il n’y a pas de vérité sans personne humaine ; l’Homme est le seul à prendre le risque d’aller au sacrifice de soi pour la vérité. Au 16ème siècle, Thérèse d’avila et Jean de la Croix, tous deux aimaient follement la vérité. La recherche de la vérité comporte une part passionnelle : l’homme naît dans un milieu porteur d’une idéologie. Prenons pour exemple la religion, le catéchisme ; il y a une part de vérité dans une idéologie qui fonctionne, un groupe qui se mentirai ne survivrai pas. Cela permet à un groupe donné de survivre à long terme. L’idéologie est  une vérité simplifiée.

Certes…Mais la vérité ne devient-il pas, dans certains cas dangereuse, douloureuse ?

Nous allons nous demander s’il faut vouloir trouver la vérité ou encore s’il faut s’en méfier. D’un point de vu religieux, Horas disait : si la vérité c’est dieu ne faut il pas alors dire que vouloir la vérité est une forme de profanation ?  La religion est la recherche d’une vérité absolue. Cette vérité a un caractère dogmatique : elle est une autorité incontestable. La discussion n’est pas impossible mais on ne remet pas en question, l’autorité de la tradition. La valeur de la vérité peut être un problème ; est il toujours moralement louable de rechercher la vérité ? On peut prendre comme exemple la curiosité mal placée ou encore le voyeurisme, ici la recherche de la vérité empiète sur la vie privé ce qui n’est pas moralement acceptable.

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