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Dissertation: L'évidence Est-elle Un Critère De vérité?

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Par   •  3 Décembre 2014  •  1 111 Mots (5 Pages)  •  8 167 Vues

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Le fait que la Terre tourne autour du soleil est, aujourd’hui, une évidence qui a mis un certain temps à se mettre en place. Elle a remplacé le fait que ce soit l’inverse : le soleil et les autres planètes tournaient autour de la Terre ; ce qui était avant une évidence, mais qui s’est révélé fausse.

L’évidence (immédiat ou terminal) est le caractère de ce qui se voit de loin, s’impose immédiatement à l’esprit ; elle peut être logique, sensible ou intellectuel. Un critère sert à distinguer deux choses, par un point de repère ; ici ça sera un critère pour distinguer la vérité (Proposition ne comportant aucune contradiction) du faux.

Est-ce que l’évidence est un critère du vrai ? Puis, si c’est un critère subjectif ? Enfin, s’il peut être un critère d’illusion dans le cas d’évidence ?

Tout d’abords : on prend l’évidence logique, peut-elle être le critère

L’évidence est le caractère de ce qui s’impose à l’esprit comme une vérité ou une réalité. Cette idée dans le cas de l’évidence logique ; est présente dans l’opinion de Descartes. En effet, il a mis en place, dans son œuvre « Les Méditations de la Métaphysique» écrit en 1641, une méthode pour établir des certitudes à partir du doute : c’est le Doute Cartésien. Le Doute Cartésien se fait à la première personne, doit se déployer totalement en une seule fois ; ce qui résiste à ce doute est donc pour Descartes : le vrai. Ce qui va en résulter est que tout sera douteux y compris le fait qu’il doute, ce qui va faire apparaitre le cogito « je pense, donc je suis » en temps qu’évidence logique. Dans ce cas précis, il est dit terminal : il se fait après un processus (ici le processus c’est le Doute).

Pour Descartes, l’évidence est par ailleurs le caractère des « idées claires et distinctes », objets d’une intuition intellectuelle et éléments premiers du savoir. Selon lui, tout ce qui peut être reçu comme vrai est soit évident, soit déduit d’évidences premières. Il considère l’évidence logique comme critère de vérité, car il est précédé d’un processus.

Mais ce raisonnement est contesté par Nietzsche dans son œuvre «La vérité de puissance » en 1886. Et donc, s’il peut être considéré comme un critère personnel ; dans le cas d’une autre évidence ?

Cette évidence est celle lié aux sentiments : comme l’expérience du « coup de foudre », lors de cette expérience le coup de foudre s’impose à ton esprit et paraît comme une évidence. Lorsqu’une évidence s’impose, on n’est pas tenté de la remettre en question, et ne pas vouloir envisager la possibilité d’une erreur de raisonnement ou de la fausseté d’un propos : c’est ne pas douter. Cependant, on sait que le doute est un état d’esprit provenant d’une absence de certitude. Par conséquent, l’absence de doute révèle un sentiment de certitude (la certitude est, par définition, l’état d’esprit de celui qui est assuré de détenir la vérité) : quand on ne doute pas, on a l’entière assurance de l’exactitude d’une chose et l’on est convaincu de sa véracité. L’évidence se base donc sur un sentiment de certitude plus que sur une intuition intellectuelle. Or un sentiment n’est pas fiable puisqu’il est relatif aux personnes et renvoie à la perception du monde de chacun : on perçoit la réalité

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