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Cours sur Platon, L2

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Par   •  3 Octobre 2015  •  Cours  •  14 350 Mots (58 Pages)  •  963 Vues

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Cours sur PLATON

SIUMP 0549453354

Cours du 09/09/14

présentation générale du Plan :

Il s'agira de reconstituer la métaphysique d Platon. Quels sont les types d'opérations intellectuelles, en quoi consiste une rélaité intelligible (Forme, idée) et comment avoir un accès à ses Formes qui sont les « réalités véritables ». Nous partirons du texte de la ligne (Rep, VI). Il y a un ensemble fin livre VI et debut 7 : analogie entre idée du Bien et soleil, puis présentation d'une ligne sectionnée avec les différents types d'objets et comment on s'y rapporte pour chaque type de manière spécifique. L'allégorie de la caverne fait entièrement bloc avec l'analogie de la ligne. Elle en est l'illustration. Ce corps (ligne+allégorie) est programmatique.

Premiere partie du cours : les réalités sensibles. La pensée peut elle se comprendre en lien avec la sensation ? Avec l'opinion ? Avec l'Image ? La réponse est toujours négative. La pensée vraie dépasse toutes ces réalités.
Sur la sensation cf
 le Théétète.  Sur l'opinion et l'image cf La Rep.

Deuxieme partie : section supérieure de la ligne. La science et la Forme. Y-a-t-il une forme de tout ? Comment penser la participation du sensible à l'intelligible ? Qu'est ce que la dialectique, « cette science royale » ? On s'appuiera sur
 Le Sophiste. Enfin nous penserons l'idée du Bien et son caractère problématique.

Bibliographie :

Revue
 Lustrum : revue qui classe tous les articles par thème ou par passage commenté.              

La thèse de l'ésotérisme permet d'expliquer pourquoi certains textes sont aporétiques. En réalité ce ne sont que des intro et la suite n'était enseignée qu'à l'oral.  

INTRODUCTION :

Pourquoi poser la question de la pensée ? Car le terme penser en francais comme en grec est ambigu. Au sens courant penser a une signification étendue et lâche. On pense quelque chose, parce qu'on a quelque chose à l'esprit. L'usage non-technique renvoie a une activité par laquelle un contenu de pensée nous est présent. Cependant, le mot « penser » peut faire l'objet d'une revendication, c'est le cas dans le domaine de la philo( cf Heidegger, qu'appelle-t-on ce que penser?). On dit d'ailleurs d'un philosophe qu'il est en penseur.      
Descartes, dans la seconde méditation, à l'aide du doute « hyperbolique », d'un doute poussé à l'excès, veut nous conduire à la découverte de principes absolument vrais. Cela débouche sur l'hypothèse du malin génie qui résume toutes les autres raisons de douter. C'est l'excès qui va s'annuler et se renverser elle-même car lorsque je considère que je suis constamment trompé je ne peux douter que je pense et que je suis.
Dans cette méditation Descartes va dire « donc je suis une chose qui pense » (res cogitans) meme si je ne connais pas la nature de cette chose.
 Mens, animus, ratio, intellectus, sont des noms qu'on a donné à cette activité de penser mais Descartes se refuse de trancher à cette étape. On retrouve dans le texte de Descartes l'ambiguité sur le terme de « penser ». Descartes affirme : « qu'est ce donc que je suis ? Une res cogitans. Une chose qui doute qui conçoit qui affirme qui nie qui veut qui imagine et qui sent ». D. énumère toute une série d'opérations psychiques très différentes. Que veut-il dire ? Que lorsque que j'imagine quelque chose j'ai un contenu présent à mon esprit. Quand je veux, je me représente ce que je veux, etc. Donc penser, c'est aussi « sentir », se représenter ce que je sens, je pense que je sens. Le sens du mot penser n'est pas ici technique mais se réfère à un phénomène qui accompagne « toutes mes représentations » comme dirait Kant (CRP). Dans les réponses aux secondes objections on trouve une formulation encore plus clair. Descartes veut y présenter de maniere geométrique les éléments principaux de sa philosophie.
1Ere définition donnée : « Par le nom de « pensée » je comprend tout ce qui est tellement en nous que nous en sommes immédiatement connaissants. Ainsi, toutes les opérations de la volonté, de l'entendement, de l'imagination et des sens sont des pensées. » La pensée c'est la connaissance que nous avons d'un contenu de pensée mais une connaissance qui est « immédiate ». D appelle « pensée » des contenus très différents mais des contenus dont nous avons toujours conscience immédiatement.
Dans la deuxieme définition D. définie l'idée : « l'idée est cette forme de chacune de nos pensées par la perception immédiate de laquelle nous avons connaissance de ces memes pensées ». C'est par le biais d'une idée que nous pensons, que nous nous représentons ce qui se présente à nous. J'ai une idée de ce que je sens et j'ai aussi une idée du fait que je sentes.
Ce terme de penser concerne l'ensemble de toutes nos opérations psychiques. Ce n'est pas en ce sens là qu'on parle de « penser » au sens strict, au sens noble, au sens philosophique. C'est pourtant par l'intermédiaire de la pensée que D. va saisir la spécificité d'une substance mais aussi la spécificité de l'homme. La pensée est une substance immatérielle mais c'est par le biais de cette pensée au sens large que l'on va penser philosophiquement. L'homme tire sa dignité de penser et de se savoir pensant. Il n'est donc ps une simple
 res extensa.
La question rebondit cependant. Le problème est de savoir en quoi la philosophie aurait affaire à la pensée. Quelle serait cette activité au sens strict ? Cette thèse selon laquelle philosopher c'est penser a été mise en question. Heidegger a critiqué cette thèse (Essai et conférences,
 was ist Denken?). Penser n'est pas l'affaire de la philosophie meme si la philosophie l'a toujours soutenons. En fait, « nous ne pensons pas encore », même pas la philosophie. Que veut-il dire ? Est-ce parce que l'on n'a pas pensé des choses intéressantes, qu'on s'est trompé d'objet ? Réponse insuffisante car une chose intéressante c'est une chose qui finit par perdre son intérêt et par être remplacé par une autre. L'intérêt de la chose dépend d'un moment, d'une situation, d'une contexte de connaissance , etc. qui sont les conditions contingentes et relatives de son intérêt. Ce n'est pas par la science que la pensée peut advenir (« la science ne pense pas ») Ce n'est pas une critique de la science. La science ne serait pas efficace si elle pensait. La science procède par démonstrations à partir de prémisses qui vont permettre à la science d'etre liée à un ensemble de technique, faisant du monde un ensemble d'objets manipulables. La science et ses procédures rendent possible un usage du monde mais ne pense pas.                        
Si l'homme n'a pas commencé à penser ce n'est pas par maque d'effort mais car ce qui est à penser se détourne de l'homme. L'Etre se détourne de l'homme, il ne se donne pas comme un objet à un sujet. Heidegger ne pense pas l'Etre au sens platonicien car le platonisme connait l'étant. Pourquoi l'Etre se dérobe à nous ? L'Etre a ceci de particulier qu'il se donne en se retirant, qu'il se présente en se cachant. Ce qui apparaît, ce sont des étants qui se présentent. L'Etre se dissimule en elles, dans l'étant, il fait advenir l'étant mais n'est rien d'étant. Ces étants sont, ils continuent d'etre mais qu'est-ce que c'est qu' « etre » pour ces étants ? La science vise l'étant et la connaissance de son contenu afin d'en tirer un usage possible. La science connait, mais ne se rapporte qu'a du possible. On n'a jamais pensé ce que c'est que d’être pour une chose. L'Etre se tient en réserve de l'étant.
        De même, la philo n'a jamais pensé car elle s'est rabattue sur la représentation. C'est la thèse de l'oubli de l'Etre. [
to on : l'étant, une chose qui est. To enei : verbe être substantivé. A un sens existentiel en grec mais pas de distinction en grec au sens heideggerien. Pourquoi les grecs n'ont pas distingué l'Etre de l'étant ? Hediegger ne se pose pas cette question, il ne fait que juger à partir d'une distinction qu'il a lui-même établi.]
        

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