La vérité S'oppose-t-elle à La Croyance ?
Mémoire : La vérité S'oppose-t-elle à La Croyance ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Jean • 4 Janvier 2015 • 1 715 Mots (7 Pages) • 4 068 Vues
A priori, on pense directement que la vérité s'oppose à la croyance. En effet, une croyance, dans le sens courant, est le fait d'estimer une théorie, un énoncé comme vrai. En philosophie, croire signifie être sur. Or, il existe de fausses certitudes, il est possible d'être certain qu'un énoncé soit vrai alors qu'en réalité celui ci est faux. Pourtant, il est possible aussi de penser que la croyance et la vérité sont liées. Prenons l'exemple de la religion, l'énoncé : « Dieu existe » est un énoncé vrai pour les croyants alors que pour les personnes non croyantes, cet énoncé sera faux. Pourtant, pour les religieux la vérité est que Dieu est bien réel. Il demeure pourtant assez compliqué d'affirmer que vérité et croyance soient liées, c'est pour cette raison que la question suivante se pose : La vérité s'oppose-t-elle à la croyance ? Est-elle un obstacle pour la croyance, est-ce qu'elle la conteste ? C'est la notion de vérité qui semble poser le problème principal. Comment se forme-t-elle ? Quand est-ce qu'un énoncé devient vrai ? Dans un premier temps nous verrons en quoi elle semble être en lien avec la croyance et dans une seconde partie, pourquoi finalement elle s'oppose à celle-ci.
Premièrement, il ne faut pas confondre vérité et réalité. La vérité ne concerne que le domaine du langage : les mots, les énoncés que
l'ont va prononcé vont être vrais ou faux, ils ne seront pas irréels ou réels tandis qu'un objet lui sera réel ou non. Un énoncé devient vrai lorsqu'il est démontrable. Une bonne démonstration repose sur deux critères qui renvoient aux critères de la vérité, c'est à dire le critère formel et le critère matériel. Le critère formel de la vérité se rattache à la notion de cohérence. Il s'occupe seulement de la logique du raisonnement contrairement au deuxième critère, le critère matériel de la vérité qui lui fait référence à l'expérience. Celui-ci cherchera à vérifier si un énoncé est vrai ou non que par le biais d'expériences. Le principe du scepticisme consiste à dire que le sujet humain ne peut pas atteindre de vérité absolue. Il peut être modéré ou radical. Lorsqu'il est modéré, on affirme qu'il existe des degrés de vérité c'est à dire qu'il y a des énoncés plus vrais que d'autres tandis que dans le scepticisme radical il n'existe aucun degré de vérité, toutes les théories se valent. Des philosophes, après avoir analyser ces deux critères de vérité (formel et matériel) se sont rendus compte que même en les associant, il était impossible d'arriver à une vérité absolue mais seulement à des énoncés plus ou moins probables, c'est à dire au scepticisme modéré. A ce moment là on parle donc de croyances. On peut donc dire que croyance et vérité sont liées, dans le sens où certaines croyances que l'ont a pas encore réussi à
démontrer appartiennent plus ou moins à la notion de vérité.
Certaines personnes, les sophistes pensent qu'il y pas de vérité, de connaissances. Lorsqu'on « apprend », on ne fait que mémoriser des croyances puisque qu'on mémorise des choses que l'on croit vraies. L'argument principal de leur thèse est qu'on ne peut pas passer de l'ignorance au savoir. Si l'on est dans l'ignorance totale comment peut un jour posséder un quelconque savoir ? Comment peut-on chercher efficacement ce qu'on ignore chercher ? On ne peut donc pas passer de l'ignorance au savoir, il n'y a donc aucun apprentissage possible. On peut effectivement mémoriser des théories que l'on croit vraies mais ce ne sont que des croyances fondées sur l'argument d'autorité. On en déduit donc que d'après les sophistes vérité et croyance ne sont pas en opposition.
D'une autre part, prenons le sens philosophique du mot croire, c'est à dire être sur. La certitude (croyance) n'est pas un critère de vérité puisqu'il existe de fausses certitudes. Pourtant, on peut affirmer que certitude et vérité ne sont pas opposées. Effectivement, le fait de posséder une vérité provoque chez l'être humain une forme de certitude. Lorsque je sais quelque chose, je suis sur de ce que je sais et vice versa, lorsque je ne suis pas sur de quelque chose c'est le signe que quelque part je ne possède pas encore la vérité. On en déduit donc que la certitude n'est pas un critère de vérité
mais qu'elle est liée à la vérité. Ce problème se résout si l'on distingue deux types de certitudes. Les certitudes objectives, immédiates et subjectives. Les certitudes objectives sont par exemple l'opinion ou les préjugés tandis que les certitudes subjectives sont des certitudes fondées avec une démonstration et celle ci sont liées avec le savoir et donc également à la vérité.
On peut noter également qu'un des critères de la vérité, le critère matériel (expérience) ne peut pas s'appliquer au delà du monde sensible. Un objet pour être objet d'expérimentation doit être un objet d'expérience possible, donc tout objet qui pourrait être au delà du monde sensible ne peut pas être objet de science. Si l'on prend l'exemple de la religion et de l'énoncé « Dieu existe ». Cet
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