Douter de soi, est-ce douter de tout?
Dissertation : Douter de soi, est-ce douter de tout?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Rach Mor • 7 Septembre 2022 • Dissertation • 1 000 Mots (4 Pages) • 770 Vues
MOREAU Rachel
Douter de soi, est-ce douter de tout?
“Le doute est père de la création” disait Galilée, beaucoup de philosophes sont partis du doute pour atteindre leur vérité, de Galilée à Socrate sans omettre certainement le plus connu ; Descartes. Le doute cartésien, plutôt radical, doute de tout : des sens, des sciences, du monde, de tout ce dont on peut douter.
Le doute, par définition, est le manque de certitude, un soupçon qui peut être valable sur tout ; sur soi, une personne, une situation, un fait. Le doute est aussi devenu une position philosophique qui consiste à refuser toutes les données, les questionner et re questionner.
Il existe des visions très différentes et même parfois contraires, comme le doute cartésien face au doute des sceptiques ; le doute cartésien vise à trouver une vérité quant aux sceptiques, ils doutent pour douter. Pour Descartes, douter de soi est un acte volontaire, et comme Socrate ils vont remettre absolument tout en question.
Mais douter de tout est-il vraiment possible ? Et douter de soi, est-ce douter de tout?
Il sera question dans un premier temps de déterminer s' il est possible de douter de tout. Puis de savoir si le simple fait de douter de soi engage le fait de douter de tout.
Alors, pour savoir si douter de soi est l'équivalent de douter de tout, il faut dans un premier temps s’interroger sur la possibilité de douter de tout. Pour savoir s’il est possible de douter de tout, il faut se demander si quelque chose peut résister au doute ; s’il y a ne serait ce qu’une chose qui résiste au doute alors douter d’absolument tout est impossible. C’est bien évidemment en suivant la démarche de Descartes dans les Méditations Métaphysiques que nous allons trouver réponse à la question. Le procédé de Descartes vise à trouver quelque chose qui résiste au doute pour trouver une vérité fondée sur laquelle se reposera sa philosophie. Descartes explique que son doute sera méthodique, hyperbolique, et il fera, de tout ce qu’il l’entoure, objet de doute.
Le doute de Descartes se constitue en quatre étapes. Lors de la première, il mettra en doute les perceptions et les sensations et utilisera les arguments des sens trompeurs et du rêve. La deuxième étape consiste à douter des sciences qui reposent sur les perceptions, ce doute entraîne l'annulation du monde extérieur perçu. L’étape suivante consistera à remettre en cause l'arithmétique et la géométrie en utilisant notamment l’argument du malin génie qui usera de tout ce qu’il a en sa possession pour tromper l’esprit à croire ce qui n‘est pas certain. C’est avec cet argument que le doute de Descartes atteint son paroxysme.
Puis enfin, Descartes arrive à la dernière étape de sa démarche : la découverte du cogito. Même si je réfute mes sens, le monde, mes connaissances, même si un malin génie emploie toutes ses forces pour me tromper, et même si je me trompe, je pense tout de même. Et pour penser il faut exister, quand bien même si j’ai faux. Alors, la conscience de son propre esprit est indubitable. Et il est impossible de douter de cela puisque pour en douter il faut qu’il existe.
On peut donc déduire de cette démarche qu’il est impossible de douter de tout. On peut douter de bien des choses en somme mais il y une vérité indubitable, incontestable ; j’existe, et j’existe parce que je pense.
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