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Dissertation: Douter est-ce renoncer à la vérité?

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Par   •  31 Mars 2015  •  2 007 Mots (9 Pages)  •  3 491 Vues

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Sujet : Douter est-ce renoncer à la vérité ?

Définitions des termes :

Douter c’est hésiter, avoir conscience qu’on ne sait pas. C’est suspendre son jugement parce que je ne sais pas si c’est vrai ou faux donc je préfère m’abstenir. Douter suppose qu’on a fait le choix de suspendre son jugement.

Le doute pose un problème complémentaire :

Soit c’est un doute permanent dans ce cas on ne peut pas évoluer puisque l’on reste prisonnier de ses hésitations.

Le doute doit supposer qu’il va être dépassé en effet puisqu’il suppose une prise de conscience, il suppose aussi la volonté de celui qui doute de dépasser ce stade pour s’engager dans la voie de la connaissance.

Par conséquent, le doute est constructif parce qu’il doit permettre à l’homme de progresser.

Renoncer c’est abandonner par exemple abandonner le but que l’on s’était fixé

Si l’on suit le sujet initial, cela signifiera que le simple fait de douter implique de refuser, d’abandonner toute vérité et en conséquence le doute constituerai la fin, l’impossibilité de vouloir connaître (en effet une connaissance ne peut être qualifiée de connaissance à partir du moment où elle est vraie, si elle ne l’est pas ce n’est pas une connaissance c’est une erreur voir une illusion).

De plus, tous les sujets qui comportent la forme interrogative « est-ce » signifie qu’une définition est donnée, est sous-entendue. Ainsi dans

ce sujet, douter signifierai renoncer à la vérité.

On a l’impression en lisant ce sujet que de termes sont contradictoires : le doute et la vérité. Or, nous venons de dire que le doute est probablement constructif car il peut entrainer la volonté de vouloir se dépasser. La solution va être alors de définir la vérité pour savoir si cette contradiction est valide ou pas.

Vérité (jugement de la pensée humaine sur la réalité) : A l’heure actuelle, la vérité doit être définie comme un jugement humain sur la réalité. On devrait dire d’ailleurs « un jugement de la pensée humaine ».

Deux interprétations sont possibles :

Jugement humain = jugement de chacun = cela signifierai que la vérité est personnelle, d’où l’expression à chacun sa vérité (cf. Les Sceptiques). Cette interprétation n’a plus de sens car cela signifierai l’existence de plusieurs vérités sur un même problème, cela signifierai que toutes les idées se valent, cela signifierai aussi l’absence de dialogue : je considère détenir la vérité sur un problème, tu considères détenir sur une vérité contradictoire sur le même problème, le dialogue n’est pas possible car toutes les idées se valent.

On comprend donc que le concept de vérité signifie un jugement universel, un accord entre les hommes. Par exemple, les vérités mathématiques, scientifiques. Dans ce cas, le jugement sur la réalité est universel. On

aboutit à ce jugement par des interrogations, par raisonnement, par démonstration, d’où la possibilité d’un dialogue, d’un échange. On peut donc dire qu’en ce sens la vérité est relative, cad soumise aux lois de la pensée humaine car à l’évidence c’est bien la pensée humaine qui avec ses références, avec ses critères va pouvoir élaborer la vérité.

Problématique :

Douter est-ce nécessairement renoncer à la vérité ? La vérité est-elle une certitude absolue ?

Douter est-ce refuser toute vérité ?

L’évolution du terme « vérité » :

Dans la philosophie de l’antiquité, il est fait souvent référence à la philosophie de PLATON donc de SOCRATE. SOCRATE est considéré comme le père de la philosophie (=recherche de la sagesse). L’idée de SOCRATE est de montrer que le vrai se situe au-delà de l’apparence et qu’il est donc nécessaire à tout individu qui veut trouver cette vérité de faire les efforts nécessaires afin de dépasser le stade de l’opinion pour peu à peu s’engager dans le voie de la connaissance et laisser apparaître la vérité. A l’époque de SOCRATE (Vème siècle av. JC), la philo était considérée comme un savoir encyclopédique et elle était donc d’un niveau supérieur à toute autre forme de connaissance, y compris les maths. C’est PYTHAGORE qui a inventé le mot philosophie et beaucoup de

mathématiciens. De l’époque préféraient se présenter comme philosophe plutôt que mathématiciens afin d’acquérir une notoriété.

Dès l’origine, on comprend donc l’importance de la recherche de cette vérité qui finalement permettrait à l’homme de devenir un sage. Une école philosophique opposée à celle de SOCRATE va poser un sérieux problème pour ce qui concerne la validité de cette vérité. Il s’agit des Sceptiques. Leur thèse est finalement simple : selon eux quelque soit sa démarche, sa rigueur, sa volonté, l’homme n’aura jamais la certitude d’avoir atteint un jugement vrai. Ils s’appuient sur une argumentation mettant en évidence une conclusion simple : il faut suspendre son jugement. Selon eux, l’homme ne peut pas remonter à la cause première et par conséquent toute l’évolution de sa connaissance ne peut pas s’appuyer sur une base solide, c’est ainsi que devant un même problème plusieurs approches sont possibles, et chaque approche génère une vérité. Ne pouvant pas choisir une vérité parmi les autres, le constat est simple : l’homme ne pourra jamais connaître parce qu’une véritable connaissance n’est validée que si elle est vraie.

Le problème soulevé par les Sceptiques va accompagner l’ensemble de la réflexion durant des siècles. Cependant, DSECARTES va réussir à montrer que les Sceptiques se sont trompés en utilisant une simple formule : « Je pense, donc je suis ». C’est le

cogito cartésien. Il montre 2 choses essentielles :

La vérité existe. En effet, moi qui doute, moi qui pense, j’existe nécessairement (les Sceptiques considéraient aussi que la vérité existe mais pensaient qu’elle était inaccessible à l’homme)

Cette vérité est accessible à l’homme. Il s’agit d’une vérité certaine donc indubitable.

A partir de cette réflexion, DESCARTES va ouvrir la voie à la connaissance donc à la science et

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