Être libre, est-ce n'obéir qu'à soi ?
Dissertation : Être libre, est-ce n'obéir qu'à soi ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Elisa973 • 20 Mars 2020 • Dissertation • 1 236 Mots (5 Pages) • 1 317 Vues
Introduction :
La liberté est définie de manière négative comme l'absence de contraintes mais aussi de manière positive par le biais de faire ses propres choix ou d'effectuer ses propres actions. Mais en réalité, la liberté est-elle la même pour chacun des hommes, chacun des philosophes ? N’obéir qu'à soi de prime abord c'est être totalement libre mais sans contrainte, est-ce que l'homme ne pourrait pas empiéter sur la liberté d'autrui ? Et donc sur ma propre liberté ? Nous pouvons donc nous poser la question suivante, « être libre est-ce n'obéir qu'à soi ? ». Tout d'abord, l’ « est-ce » et « qu’à » dans notre questionnement se rapporte à une possibilité et non une vérité absolue. Ces mots sont une ouverture à plusieurs réponses possibles et non pas une seule. Par la suite, obéir c'est prendre en compte ses propres idées et les appliquer ou prendre en compte les idées d'autrui et les appliquer. Par ailleurs soi renvoie soit au soi intérieur profond qui est construit par autrui et la société mais définie par soi-même, soit au soi intérieur définie par le jugement d'autrui et de la société ainsi que notre propre jugement. D'une part pour John Stuart Mill, célèbre philosophe anglais, être libre c'est faire ce que l'on désire, mais d'une autre part Rousseau exprime que sans lois, les hommes ne sont pas libre car répondre à ses désirs c'est empiéter sur la vie d'autrui et donc sur sa liberté. Alors est-ce qu'être libre c'est n'obéir qu'à soi ? Dans un premier temps, nous allons observer si n’obéir qu’à soi c'est une totale liberté, ensuite montrerons qu'il est impossible de n’obéir qu'à soi et enfin nous étudierons s'il est possible d'être libre sans prendre en considération autrui.
Première partie :
Premièrement, n’obéir qu'à soi est une totale liberté car c'est faire mes propres choix sans être contrat par autrui ni même par des éléments extérieurs que moi-même. D'ailleurs, Stuart Mill, né à Londres, dit que « être libre c'est faire ce que l'on désire ». Pour lui la liberté n'est pas contrainte mais chacun est libre de faire ce qu'il désire, quand il le veut et où il le veut. Il part du principe que chaque homme à son propre libre-arbitre et que donc chaque homme se fixe ses propres contraintes qui sont en réalité des libertés puisqu'il fait ce qu’il désire. De plus, faire ce que l'on désire c’est n'obéir qu'à soi et se fixer soi-même son propre libre-arbitre, sans se soucier de quiconque. Cette idée de Stuart Mill et d'ailleurs rejointe par Bergson, qui lui pense être libre c'est être conscient du jaillissement profond de soi. D'après lui, si je suis conscient, je suis libre car je suis conscient de mes actes et donc des conséquences qu'ils peuvent d'engendrer. Descartes lui aussi pense que le doute sur nous-même nous fait prendre conscience de la liberté. Il exprime que « la liberté c'est l'expérience même que nous en avons ». D'après lui, douter de soi c'est se remettre en cause, se questionner, porter un propre jugement sur soi-même et c'est grâce au doute que nous sommes libres et que nous prenons conscience du mot liberté.
Deuxième partie :
En revanche, d'autres philosophes pensent que la liberté ce n'est pas seulement n'obéir qu'à soi mais c'est également des lois naturelles prédéterminées qui prennent le dessus sur nous-mêmes. Premièrement, le déterminisme c'est une théorie selon laquelle les actions des hommes ne sont que les conséquences de leurs actions précédentes, c'est un effet de causalité qui place l'homme en dessous des lois de la nature. Spinoza est un des philosophes qui soutient cette théorie ainsi que Bourdieu, mais
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