Suis-je Libre Si Je Fais Mon Devoir ?
Mémoires Gratuits : Suis-je Libre Si Je Fais Mon Devoir ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Tresh77 • 5 Février 2013 • 3 057 Mots (13 Pages) • 1 130 Vues
Suis je libre quand je fais mon devoir?
La notion de liberté signifie spontanément l'absence de contraintes, l'expression de nos désirs personnels sans rencontrer d'obstacles extérieurs et d'interdits normatifs faisant peser une menace en cas de transgression; ainsi le devoir, en tant qu'il oblige et interdit de faire telle ou tel acte, à l'encontre de nos désir, semble incompatible avec l'idée même de liberté.
Cependant celui qui refuserait toute obligation serait condamné à suivre aveuglément ses désirs qui le dominerait jusqu'à la violence et le chaos contradictoire de ses impulsions; qui refuserait d'obéir à la loi; qui dérogerait à ses devoirs vis à vis des autres mettrait leur vie et leur autonomie et, en retour la sienne en danger: si nous avons besoin des autres, à moins d'avoir sur eux un pouvoir absolu, ce qui est impossible, nous devons pour obtenir d'eux leur collaboration que nous respections leur droits et donc que nous obéissions que ce la nous plaise ou non à nos devoirs (commandement) envers eux. Kant n'affirmait-il pas que seul le devoir moral et les commandements universels (valant pour tous sans contradiction) de la raison nous libèrent de la domination des passions, de la violence et des contradictions qu'elles produisent nécessairement?
Ainsi la notion de devoir, dans son rapport à la liberté semble marquée d'une ambivalence radicale: elle peut être perçue comme l'obstacle de l'expression de nos désirs propres d'autre part la condition de toute maîtrise raisonnée et raisonnable de soi, voire de notre droit à la liberté, compte tenu que celui implique nécessairement qu'on se fasse le devoir de les respecter chez les autres.
C'est pourquoi la question:"Suis libre de faire mon devoir?" nous invite à nous demander au nom de quelle définition de la liberté, le devoir peut être seulement compatible avec elle, sinon pourquoi et si oui à en quel sens, à quelles conditions et dans quelles limites?
Une tel examen engage l'idée qu l'on doit se faire de la liberté pour concilier, si cela est possible, notre désir d'autonomie avec les obligations qui assurent le bien-vivre ensemble (sans violence).Un tel est d'autant plus nécessaire aujourd'hui que nous vivons dans une société libérale qui, en l'absence de référence communes transcendantes impératives et indiscutables, exige ce compromis permanent pour réduire le risque d'anomie et de chaos autodestructeur de tout lien social. (le chacun pour soi) dont tous seraient victime dans leurs droits/libertés et dans leur vie.
1) Le devoir contre le désir
1-1 Devoir et contrainte.
Nul n'aurait conscience de ses devoirs s'il n'était éduqué par ses parents d'une manière autoritaire et nul ne les respecterait s'ils ses devoirs n'étaient accompagnés de la menace de sanction. Donc tout devoir est une contrainte et toute contrainte vise à restreindre la liberté d'action de chacun. Or qu'elle serait celle ci si elle n'était pas celle d'agir de notre plein gré, selon nos désirs propres et c'est à dire pour se faire plaisir et chacun sait que chacun vit son plaisir pour lui-même et non pour celui des autres, même si parfois, dans le meilleur de cas, et cela ne dépend pas seulement de nous, le plaisir peut être mutuel. mais le plu souvent le plaisir de chacun fait le déplaisir des autres; surtout lorsque plaisir met en jeu notre amour propre; pensons à la compétition sportive ou scolaire par exemple et plus généralement à l'ambition. et à la réussite sociale.
1-2 Désir et liberté
Le désir est nécessairement égocentrique et le plus grand des désirs chez un homme , être conscient de lui même c'est de s'affirmer comme supérieur aux autres (honneur, prestige) donc à leurs dépens (argent, pouvoir, possession, sexualité) en ce sens l'homme est un loup pour l'homme et vise la destruction ou a domination de l'autre toujours concurrent : la seule loi de la liberté c'est le loi du plus fort: obéir au devoir qui nous contraint de respecter la liberté d'autrui, c'est donc nécessairement s'affaiblir et se soumettre plus ou moins selon le rapport des forces qui nous y contraint à la loi de leur désir: la liberté universelle est une illusion: si tout le monde est libre en théorie (faire ce qu'il veut) personne ne peut l'être en pratique car les libertés s'annulerait les unes les autres; chacun devant se soumettre en permanence au de voir de respecter le liberté d'autrui aux dépens de la sienne propre. Respecter la liberté d'autrui, c'est toujours renoncer à l'emporter en imposant son désir de réussite vis à vis des autres; renoncer à imposer son désir; c'est renoncer à agir par nous même et pour nous même; ce qui est la définition la plus universelle et commune de la liberté: être soi (son désir) et agir pour soi (son plaisir de se reconnaître comme supérieur aux autres, donc comme valeur, si tant est que une valeur commune est banale et donc sans valeur ou alors s'affirme aux dépens d'un autre groupe partageant des valeurs différentes. et de ce fait, jugé nécessairement inférieur).
1-3 Le devoir moral contre la liberté intérieure.
Mais le devoir est souvent perçu comme une obligation intérieure que l'individu s'impose à lui-même, n l'absence de toute sanction ou menace extérieure; c'est ce que l'on appelle la conscience morale qui nous fait juge de nous-même et, dans la mauvaise conscience, le remord e la honte de soi, bourreau de nous-même, car ses sentiments négatifs de soi sur soi compromettent tous nos plaisirs et surtout le plus fondamental: celui de l'amour de soi (honneur, prestige, orgueil, fierté, estime de soi ...) Or cette conscience intérieure du devoir est générée par l'éducation que nous avons reçue, celle ci est toujours contraignante et menaçante; la preuve est que, sans éducation, et la menace des adultes, l'enfant devient nécessairement violent et tyrannique. Pour échapper à cette menace éducative extérieure, l'enfant l'intériorise; ce qui produit en lui le sentiment, sinon l'idée, du bien et du mal qui lui interdira, sauf à se sentir coupable et honteux de lui-même donc malheureux, de commettre les actes qui pourraient lui faire plaisir; il perd toute autonomie dès lors que ses désirs eux-mêmes sont réprimés avant de devenir des actes,
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