Socrate

Socrate est un philosophe grec du Ve siècle av. J.-C. Il est considéré comme

l’un des inventeurs de la philosophie morale et politique. Socrate n’a jamais rien écrit, mais sa pensée et sa réputation se sont transmises par des témoignages indirects. Il diffusait ses idées en parlant dans la rue avec des gens ainsi se fessant des tas d’ennemis. Socrate se vit accuser par Mélétos. Sa pratique philosophique d’examen critique des opinions d’autrui, l’a condamné à mort, par l'assemblée démocratique d'Athènes, pour corruption de la jeunesse, d’avoir remis en question de la société, d’introduire des divinités nouvelles et de ne pas reconnaître les dieux que reconnaît la cité . Son procès est décrit par Platon. Ce procès est rendu l'un des plus célèbres de l'antiquité. Socrate avait affirmé qu’ « une vie sans examen ne vaut pas la peine d'être vécue ». Dans le texte ci-dessous, nous allons analyser des citations provenant de l’Apologie de Socrate et provenant de Criton afin de pouvoir répondre à la question : Pourquoi Socrate pense qu’une vie sans examen ne vaut pas la vie d’être vécus ? Est-ce que cela veut dire que la réflexion est un moyen pour atteindre la sagesse et le bonheur ?

Avant tout, focalisons notre attention sur le premier extrait tiré de l’Apologie

de Platon (le procès de Socrate) : « [33] Vous avez entendu toute la vérité Athéniens, car la vérité je vous l’ai dit : c’est qu’il leur fait plaisir de voir soumettre à examen ceux qui se figurent être savants, alors ne le sont pas ; certes, cela n’est pas sans agrément. Mais pour moi, je le répète, c’est quelque chose que m’a prescrit de faire le dieu... qu’elle soit. » Page 114. En effet, d’après un ami du personnage principal, l’oracle de Delphes a annoncé que Socrate était le plus sage. Ce qui a provoqué une incompréhension chez Socrate qui l’a amené à vouloir comprendre pourquoi l’Oracle dit qu’il est le plus sage. Pourquoi un autre homme ne serait donc pas plus sage que lui ? Il a vite compris que pour être sage il faut commencer par se dire : «Ce que je sais, c’est que je ne sais rien». Cette affirmation est la clé de la Sagesse. Autrement dit, avouer qu’on comprend enfin qu’on ne connaît rien. Cette affirmation est une responsabilité qui permet à chacun de sortir de sa double ignorance et de savoir que nous sommes ignorants dans ce monde vaste de connaissance. Elle est aussi la première approche de l’examen. Accepter le fait qu’on ne sait rien, nous mène à vouloir examiner ce que l’on ne connait pas et ainsi se rendre compte qu’une vie sans examen ne mérite pas d’être vécu. Tel que c’est mentionné dans l’Apologie de Socrate, Socrate a déclaré : « [38a] Et si j’ajoute que, pour un homme, le bien le plus grand c’est de s’entretenir tous les jours de la vertu et de tout ce dont vous m’entendez discuter, lorsque je soumets les autres et moi-même à cet examen et que je vais jusqu’à dire qu’une vie à laquelle cet examen ferait défaut ne mériterait pas d’être vécue, je vous convaincrai encore moins. » Ceci dit, l’esprit critique et la réflexion permettent de nous connaître, nous-mêmes, car c’est à travers de ces moyens que nous apprenons nos limites. Ceux qui vivent aveuglement (vie sans examen)

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