Que désirons-nous ?
Documents Gratuits : Que désirons-nous ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar marine15121 • 18 Mars 2013 • 1 938 Mots (8 Pages) • 690 Vues
Durant sa vie, l’Homme se fixe des buts pour pouvoir se développer et avancer. Il recherche avant tout l’épanouissement qui peut se traduire par la recherche des désirs qu’il rêve. Les désirs occupent une place importante dans l’existence humaine et l’Homme n’est jamais satisfait, il y a toujours un manque. Le désir est un mouvement de projection vers un objet que l’on imagine source de satisfaction. Il met à l’épreuve le sujet pour permettre de prendre conscience de ses forces, de ses qualités. Mais le sujet peut alors manquer de lucidité et peut enfreindre des principes moraux et des lois. Dès lors, que désirons-nous ?
L’objet désiré n’incarne-t-il pas le bonheur ? Peut-on trouver le bonheur absolu ? De quel type de bonheur parlons-nous alors ? Est-il possible d’accéder à ses désirs sans risque ? De quelle manière le désir permet à l’Homme de se découvrir lui-même sans se perdre ? Le sujet est-il capable de distinguer le possible de l’impossible ? Les désirs recherchés sont-ils réalisables ? Raisonnables ? Rationnels ? Faut-il désirer l’impossible ? Le désir est-il une force vitale ? Au fond, peut-on prétendre que le désir un danger pour nous ?
Nous verrons d’abord les désirs conscients. Pour autant, il existe aussi des désirs inconscients. Et enfin, le désir de l’autre.
L’Homme éprouve des désirs soudains qu’il doit pour son propre bien s’abandonner à eux et donc pouvoir les accomplir dans l’immédiat. Le désir ne relève pas du besoin au sens vital mais pourtant il est ressentie et éprouvé comme tel. Comme l’écrit Bachelard, dans la Psychanalyse du Feu : « L’Homme est une création du désir et non pas une création du besoin », c’est-à-dire, que l’Homme a été créé non pas par besoin mais seulement par envie. Donc l’Homme ne peut pas vivre sans désir. Ce dernier est un manque, un vide ressenti par l’Homme, aucun objet matériel ne peut combler ce vide. L’Homme désire ne former qu’un seul être avec l’objet mais ceci est impossible. Cette impossibilité entraîne une frustration qui peut conduire à de la violence.
Il existe plusieurs formes de désirs conscients. En effet, Epicure, dans la Lettre à Ménécée, distingue trois formes de désirs. Tout d’abord, il existe les désirs vains c’est-à-dire les désirs qui sont ni naturels ni nécessaire comme par exemple devenir célèbre. Puis on peut trouver les désirs naturels mais pas nécessaires tel que manger des plats raffinés. Et en enfin le désir naturel et nécessaire, autrement dit les besoins. Il constate que « tout ce qui est naturel est aisé à se procurer mais tout ce qui est vain est difficile à avoir » donc il faut que tous les désirs appartiennent au monde du besoin. Cependant dans ce monde le bonheur n’existerait plus ou bien sous une forme triste. Donc on peut dire qu’Epicure évoque un désir beaucoup trop restrictif.
L’Homme prend aussi ses désirs pour la réalité, ce qui veut dire qu’on n’a pas conscience du possible et de l’impossible et souvent, on désire l’impossible. Descartes va même dire dans le Discours de la méthode que « ma troisième maxime était de tâcher toujours plutôt à me vaincre que la fortune, et à changer mes désirs que l’ordre du monde ». D’après Descartes il faut changer nos désirs plutôt que l’ordre du monde, ce qui veut dire qu’il faut avoir conscience de ce que le monde peut offrir. L’objet peut nous faire perdre la lucidité et nous perdre nous-même dans nos illusions. Il peut aveugler la conscience. Il faut donc pour cela rabattre nos désirs sur le monde du possible, ce monde est plus vaste que celui du besoin expliqué par Epicure.
Le désir porte l’Homme vers le surhumain. En effet, le désir pousse le sujet à se dépasser lui-même, il est le moteur des grandes actions. D’après Hegel « rien de grand ne s’est accompli dans le monde sans passion », donc sans l’existence du désir les grandes découvertes, les avancées technologiques… n’auraient pas eu lieu. Mais aussi il peut porter l’Homme vers l’inhumain car le désir peut conduire au fanatisme.
L’Homme ne pourra jamais totalement satisfaire ses désirs pendant sa vie. Souvent, il rencontre un objet et fait un travail d’imagination sur celui-ci, ce qui veut dire, qu’il idéalise cet objet. Il reporte donc toutes ses attentes sur l’objet et il embellit ce-dernier. Nous pouvons voir alors une perte de la lucidité de la conscience. Il existe aussi une autre forme de désir, le désir inconscient.
Les désirs inconscients sont transcris principalement dans nos rêves mais ils peuvent se manifester aussi par la névrose et l’acte manqué tel que l’oubli. On ne peut pas être satisfait avec nos désirs car l’objet qu’on vise n’est qu’un objet de substitution. L’objet est substitué de manière inconsciente à un autre objet qui lui, est véritablement désiré mais on ne le sait pas.
Selon Freud, certains désirs inconscients pouvant provoquer du déplaisir comme par exemple l’angoisse, la culpabilité…, ne peut apparaître car la défense de la conscience intervient, ce qui veut dire que ces désirs sont refoulés. L’inconscient, pour lui, est un lieu où sont enfouies toutes les pulsions sexuelles, refoulées car le moi moralisateur prend le dessus et suit le principe de réalité. Ce dernier apprend au moi à refuser certains plaisirs mais ils ne disparaissent jamais. Les plaisirs s’adaptent juste aux nécessités de la réalité. Cet inconscient, selon Freud, est les « ça », il n’a aucune morale et n’émet aucun jugement. Il propose aussi le « moi », qui sert de tampon entre le « ça » et le monde extérieur et enfin, il met en avant le « surmoi » qui est le censeur. Les désirs qui ne peuvent pas s’exprimer sont refoulés mais ne sont pas détruits. Les rêves sont nécessaires
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