Philosophie, questions d'examen
TD : Philosophie, questions d'examen. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 6 Juin 2012 • TD • 9 887 Mots (40 Pages) • 1 686 Vues
Philosophie : Questions d’examen
01. Parler du cours de philosophie, c’est parler de matière-démarche, relations, action-mouvement, important-essentiel, interrogations-valeurs, l’absolu et la vérité, la liberté et la sagesse.
La philosophie confrontée à la place de l’homme dans le monde
Philosopher, c’est se poser des questions : questionner et se questionner = démarche indispensable au départ d’une recherche.
Chacun doit trouver ses propres réponses, ces réponses ne sont pas démontrables (comme en sciences), mais elles sont plutôt de l’ordre de l’absolu et de la valeur ; là où la vérité se cherche et se montre (plutôt qu’elle ne se démontre). Si nous la discernons, la vérité satisfait notre esprit par sa lumière et sa beauté.
Cette vérité philosophique est l’objet d’une démarche libre, mais on ne peut déclarer soi-même ce qui est juste, bon ou vrai ! Cela ne dépend pas de notre volonté. Philosopher, c’est rechercher ce juste, ce beau, ce vrai en partant en voyage, à l’aventure, en prenant des risques, tout en acceptant la confrontation de notre esprit curieux avec les idées qui résistent.
Notre liberté (= notre bien le plus précieux) construit notre grandeur. Elle explique pourquoi l’accord des esprits est plus difficile en philosophie qu’en sciences. S’il est difficile de nous accorder sur des principes ou des idées, nous avons besoin de nous rassembler autour de valeurs qui donnent sens à notre vie, de nous laisser guider par des principes de sagesse. Cette sagesse est nécessaire (face à la science, la technique, la mondialisation, etc.). La sagesse est notre supplément d’âme, elle correspond à notre questionnement sur nous-mêmes.
De plus, l’important ne réside pas dans la matière ou le contenu, l’important est d’établir des relations entre interrogations et connaissances. Le cours de philosophie est donc un processus, une démarche, une dynamique de réflexion.
Quel lien peut-on faire avec cette phrase de Nietzsche : « Il faut voyager sans bagage, et vaincre par la légèreté tout ce qui voudrait asservir l’esprit et la liberté ».
Friedrich NIETZSCHE (philosophe allemand du 19e S.) souhaite dire par là que la philosophie reste un non-savoir : non pas qu’il n’y ait pas de sens, mais il appartient à chacun nous de trouver notre propre sens, en philosophie. Nous devons apprendre à nous remettre en question et ne pas tenir pour acquis tout ce que nous croyons déjà !
02. « La leçon du marais » (extrait de K. Dean Moore) nous parle de vie et de mort, de vie et de sens de la vie, de transcendance, d’émotions et d’intelligence, de quête et de bonheur, de l’infini des possibilités, …
Cet extrait de Petit traité de philosophie naturelle de Kathleen DEAN MOORE (philosophe américaine contemporaine) est d’abord une description de la vie dans un marais.
On retrouve ensuite un connecteur logique : « MAIS VOILÀ » qui introduit la mort, Kathleen parle d’une de ses étudiantes qui s’est donné la mort. Cela suscite de l’incompréhension et un certain vide, une absence ainsi que de la culpabilité.
C’est alors qu’elle explique que, comme le disait DOSTOÏEVSKI : « Il faut aimer la vie plutôt que le sens de la vie. » Il faut aimer la vie par-dessus tout, et de cet amour peut-être naîtra un sens à cette leçon du marais, à la vie. Le sens est qu’il faut continuer à exister : c’est le seul but des puissances de la vie.
Au départ, il y a la vie qui génère des émotions et des sentiments. Il faut lui donner du sens, par la philosophie notamment, au moyen de notre Raison, notre intelligence.
La Vie, c’est une énergie, un bouillonnement, un enthousiasme : on est dans la transcendance (supériorité, au-delà de ce que l’on conçoit, nous dépasse, nous surpasse) Ce qui nous fait avancer au-delà de nous vers un autre monde.
Milan KUNDERA (écrivain tchécoslovaque du 20e S.) disait : « Aimer la vie, c’est agrandir notre champ de vision des possibilités humaines et du monde. »
Qu’en est-il aussi des réponses proposées par la phénoménologie et l’existentialisme ?
- La phénoménologie est une discipline philosophique dont l’objet d’étude est le phénomène = tout ce qui est vécu par un individu dans l’instant présent, son expérience « ici et maintenant », sans chercher à faire référence au passé.
A propos du sens, la phénoménologie part du principe que la pensée prend en compte les choses elles-mêmes, telles qu’on les voit avec l’intention d’en saisir le sens profond, d’élucider ce sens car le phénomène est la manifestation de l’essence (= nature intime, profonde) des choses.
Edmond HUSSERL, le fondateur de la phénoménologie affirmait également que, dans notre perception, il y a toujours quelque chose qui est perçu par nos sens, et derrière ce perçu, le transcendant, c’est-à-dire ce qui est de l’ordre de l’essence et que notre conscience peut concevoir.
- L’existentialisme a pour objet principal l’existence (= manière proprement humaine d’être). L’existentialisme est une philosophie de l’action : l’homme doit s’engager dans son existence, prendre en main le cours de sa vie.
SARTRE (le fondateur) étant athée, il a la conviction que Dieu n’existe pas et qu’aucune force suprême ne peut donc nous sauver du mal, de la souffrance, de l’exploitation, … L’être-humain est ainsi absolument responsable de son sort. Chaque choix que j’accomplis m’appartient.
03. Quels repères proposeriez-vous pour définir le terme « Philosophie » ? Pensez à des notions comme la distance critique et le doute, l’ouverture de l’esprit et la démarche éthique, le regard et l’étonnement, le langage et la pensée.
• Selon la tradition, le mot aurait été introduit au -6e S. par PYTHAGORE (mathématicien grec du -6e S.). Puis un siècle plus tard, HÉRODOTE (historien grec du -5e S.) lui donne le sens suivant : « Toute curiosité, toute culture intellectuelle, tout effort de l’esprit avide de connaissances nouvelles. »
• A ses débuts, la philosophie est une pensée mythique (le mythe donnant une interprétation de la réalité). Cette pensée a évolué jusqu’à la Raison, à l’interrogation sans cesse renouvelée.
En effet, philosopher, c’est penser (ce que l’on dit), c’est-à-dire
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