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Philosophes sur le concept de justice

Fiche de lecture : Philosophes sur le concept de justice. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  18 Mai 2015  •  Fiche de lecture  •  1 285 Mots (6 Pages)  •  874 Vues

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Depuis des siècles, les philosophes tels que Platon et Aristote se questionnent sur des questions existentielles et essaient de donner un sens à la vie. D'ailleurs, c'est le cas dans La République où Platon essaie de résoudre le concept de la justice, un problème difficile à dénouer en raison de toutes les hypothèses qui en dévient. Dans les livres deux et quatre, Glaucon et Socrate tentent de solutionner la question suivante: l'injustice est-elle plus profitable que la justice? Pour ma part, je partage la même opinion que l'opinion commune, une idée également défendue par Glaucon, c'est-à-dire que l'injustice est plus profitable que la justice. Dans ce court texte, je vais donc vous présenter les différents arguments qui mettent en contraste l'opinion de Glaucon et celui de Socrate.

Dans le livre deux, Glaucon défend inévitablement la position de l'injustice. En effet, un de ses arguments les plus forts provient du mythe de l'anneau de Gygès. Ce récit raconte l'histoire d'un pauvre berger qui était au service du roi de la Lydie. Un jour, un violent orage et un séisme frappèrent cette ville. Il se forma donc une ouverture béante près de l'endroit où il faisait paître son troupeau. Curieux, le berger y descendit et aperçut un anneau d'or dont il s'empara, puis partit sans prendre autre chose. Ainsi, à l'assemblée habituelle des bergers, heureux d'avoir en possession un tel bijoux, il s'y rendit portant au doigt cet anneau. Ayant pris place au près des autres, il tourna par hasard le chaton de l'anneau vers l'intérieur de sa main. Aussitôt, il devient invisible à ses voisins qui parlèrent de lui comme s'il était parti. Étonné, il mania de nouveau la bague et, ce faisant, redevint visible. Stupéfait, il répéta l'expérience pour être certain du pouvoir de la bague. Dès qu'il fut sûr de son fait, il fit en sorte d'être parmi les messagers qui se rendaient au palais pour séduire la reine. Il complota avec cette dernière la mort du roi et obtint ainsi le pouvoir. (Rép., 359d-360c) Si il existait donc deux anneaux de cette sorte, une pour le juste et l'autre pour l'injuste, les deux agirons de la même manière, soit dans leur propre intérêt. En effet, si quelqu'un a la possibilité de commettre l'injustice sans que personne ne le sache et sans aucune punition, il le ferait et agirait comme le berger.« On pourrait alors affirmer qu'on tient là une preuve de poids que personne n'est juste de son plein gré; mais en y étant contraint, compte tenu qu'on ne l'est pas personnellement en vue d'un bien: partout en effet, où chacun croit possible pour lui de commettre l'injustice, il le fait. Car tout homme croit que l'injustice lui est beaucoup plus avantageuse individuellement que la justice (...) » (Rép., 359d-360c) Chaque être tend donc naturellement vers l'injustice. D'ailleurs, l’homme a inventé la justice et les lois seulement, car il ne veut pas subir les méfaits de l’injustice des autres. Pour finir, l'injustice est donc plus profitable que la justice, car c'est dans l'injustice totale que ce pauvre berger réussit avec succès de séduire la reine, de tuer le roi et de prendre le pouvoir.

D'un autre côté, Socrate défend la justice comme étant la plus profitable. Dans le deuxième livre, Socrate rétorque à Glaucon avec un argument d'analogie. Selon lui, pour comprendre la justice, il est plus facile de se la représenter par les grandes lettres, soit une perspective politique dans la cité, avant de se la représenter dans une perspective individuelle. (Rép.,368d) C'est pourquoi, dans le quatrième livre, il va projeter la structure de la conscience humaine dans une cité ; il va comparer la structure des classes sociales dans la cité à la structure de l'âme humaine. Ainsi, trois vertus associées à trois classes sociales vont être rapprochées à trois états de l'être humain. Tout abord, les gouvernants dirigent la cité par les lois et doivent posséder la

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