Peut-on forcer un homme à être libre ?

Peut-on forcer un homme à être libre?

Delmas

Alban

T°S-SVT/SI

La liberté a toujours été un sujet central pour l’Homme, effectivement ce dernier s’est toujours demandé comment être libre ou bien le devenir. Si l’on se réfère à Sartre qui dit: “L’Homme n’est rien d’autre que ce qu’il fait”, la liberté définit la nature humaine en avançant l’argument qu’il existe une infinité de possibilités d’être. Mais la définition retenue et approuvée par le plus grand nombre dit que la liberté revient à agir ou penser sans contrainte. Or dans la question on parle également de “forcer” ce qui implique une idée de contrainte et va donc à l’encontre de tous les principes fondamentaux de la liberté. Autrement dit, peut on moralement pousser quelqu’un a devenir libre? Et cette liberté aurait-elle une valeur quelquonque si elle est contre le gré de la personne? Le problème qui se pose à nous est donc en lien direct avec la définition de liberté: est-il possible de contraindre quelqu’un à être libre sachant que dans le langage courant cela est un paradoxe total. Pour proposer une réponse construite et argumentée au problème nous montrerons dans un premier temps la possibilité matérielle de forcer à la liberté pour ensuite nous pencher vers l’aspect moral prenant en compte la volonté de l’individu en mettant en avant le paradoxe de la phrase.

Si nous avons poussé notre réflexion de manière avancée dans l’introduction déjà, essayons de nous forcer à prendre le problème le plus simplement possible, admettons alors l’exemple d’un prisonnier. Ce dernier dépourvu de liberté derrière ses barreaux, si on le libère on peut alors dire qu’on le force à la liberté même si cela est un peu tiré par les cheveux. L’éducation d’un enfant est sans doute l’exemple le plus explicite. En effet un enfant n’a le plus souvent pas les moyens de subvenir à ses besoins vitaux, il est donc dépendant de ses parents et cela même après la majorité pour nombre d’entre eux. L’éducation vise à permettre à un enfant de savoir à quel type de vie il aspire en lui donnant les moyens intellectuels qui lui permettront de devenir autonome aussi bien sur le plan financier que social, le rendre libre avec une forme de contrainte en quelque sorte. Ici les parents forcent l’enfant à sa liberté mais c’est une contrainte momentanée qui n’est pas totale et en appelle à la liberté de l’enfant. Aussi, cette contrainte doit peu à peu s’effacer au profit d’un accompagnement de l’individu vers la liberté. Rousseau va en ce sens dans son ouvrage Letttres écrites de la montagne “On a beau vouloir confondre l'indépendance et la liberté. Ces deux choses sont si différentes qu’elles s'excluent mutuellement.”. L’indépendance est l’absence de toute contrainte qu’un être libre est d’une part conscient des contraintes qui limitent obligatoirement les possiblilités qui s’offrent à nous et d’une autre part que ces choix que nous allons faire seront les causes d’effets qui nous concernerons plus ou moins directement mais que nous devons prendre en compte. Ainsi l’idée de forcer quelqu’un à être libre n’est pas dans l’absolu quelque chose de complètement abstrait ou inenvisageable dans le sens ou si l’on prends un esclave et qu’on lui retire ses fers et qu’on le déclare libre il devient libre. De nos jours, nos dirigeants s’évertuent à nous faire croire à notre liberté alors que nous sommes prisonniers de la société actuelle et de ses problèmes. Rousseau disait de son temps

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