Peut-il Exister Des désirs Naturels ?
Documents Gratuits : Peut-il Exister Des désirs Naturels ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar RogueNS • 9 Mars 2013 • 2 196 Mots (9 Pages) • 1 557 Vues
Le sujet « Peut-il exister des désirs naturels » interroge la notion de désir, autrement dit des éléments que l'on peut désirer, notamment des choses que nous n'avons pas. Dans un second temps, cette thèse nous fait réfléchir sur l'existence de ces désirs, sur leur place dans notre vie. Il est intéressant également d'analyser l'interrogation « Peut-il » qui peut donner lieu à différentes questions telles que : Existe t-il des désirs naturels ? Sont-ils bénéfiques à l'homme ? Comment les définir ? Le désir naturel s'applique t-il seulement aux hommes et non aux autre êtres vivants ? Si nous supposons que ces désirs sont utiles, peuvent-ils devenir néfastes ? Le désir est souvent perçu comme un « sentiment » obligatoire chez l'homme pour qu'il puisse vivre dans la continuité, cependant est-ce que ce désir est sans souffrances ? C'est pourquoi il est intéressant d'étudier l'existence de ces désirs naturels dans la vie de l'homme, ensuite de voir que ce désir peut mener l'homme vers la souffrance et enfin d'analyser de voir comment l'homme peut-il apercevoir le bonheur en désirant, mais sans sombrer devant l'impossible.
Dans un premier temps, il est intéressant de remarquer qu'il existe des désirs dit naturels dans la vie des hommes, mais également de voir que ce désir est complexe car il est nécessaire de faire la distinction entre différents éléments.
Le désir, en effet, est la recherche d'un objet que l'on imagine ou que l'on sait être source de satisfaction. Il est donc accompagné d'une souffrance, d'un sentiment de manque ou de privation. Et pourtant, le désir semble refuser sa satisfaction car à peine assouvi, il renaît. En réalité, il entretient avec l'objet désiré une relation ambivalente : le désir veut et ne veut pas être satisfait. Se déplaçant d'objet en objet, nous pouvons dire que ce désir devient illimité, ou encore condamné à ne jamais être pleinement satisfait. Dans la philosophie classique, ce désir est considéré comme un problème parce que sa nature est contradictoire. Or, dans la philosophie contemporaine, on redonne toute sa place au désir et lui accorde une valeur positive. Ce « sentiment » est une émotion qui est propre à chaque individus, et apparaît sans limite et il est important de distinguer quels sont les désirs naturels et ceux qui ne le sont pas. Dans une premier temps, nous remarquons l'existence d'un désir naturel dit « nécessaire » qui comprend les actions qui visent à se nourrir, dormir, boire... Mais aussi comme la quête du plaisir et des relations charnelles une fois que ces derniers sont satisfaits pour la tranquillité du corps. Épicure écrit même à ce sujet « Parmi les désirs naturels, les uns sont nécessaires pour le bonheur, les autres pour le fait de vivre ». Mais il existe également des désirs dits « simplement naturels » qui concernent la recherche de l'agréable.
De plus, il est important de faire la distinction entre la notion de « désir » et la notion de « besoin ». On peut définir le besoin comme un manque objectif, c'est l'état de manque dans lequel se trouve un être vivant lorsqu'il est privé de ce qui assure sa conservation, c'est a dire que c'est d'ordre physiologique, lorsque notre corps n'a plus les nutriments pour le porter en bonne santé, il se trouve dans le besoin. Nous pouvons aussi dire que le besoin se différencie du désir sur ce qu'il désigne, par exemple sur la nourriture, le besoin porte sur l'alimentation en générale, alors qu'un désir, sur un aliment plus précis, simplement parce que cela relève de la pensée, de souvenirs et de goûts personnels. Nous pouvons également dire que le désir, au contraire, n'a pas d'objet qui lui soit par avance assigné. Il peut prendre différentes formes, et à n'importe quel moment, sans souvent être réellement satisfait. Cependant, par cet exemple nous pouvons remarquer que ces désirs sont propres aux hommes, et non aux animaux. En effet, un animal ne désire pas un objet comme peut le désirer un homme, il ressent le besoin de manger, mais cela n'est qu'instinctif, un animal mange parce qu'il en a besoin pour sa survie.
Mais également, l'homme peut désirer mais ne doit pas penser en croire en une chose qu'il ne pourra jamais recevoir. Epicure dans sa lettre à Ménécée, écrit « Maintenant il faut parvenir à penser que, parmi les désirs, certains sont fondés en nature, d'autres sont vains. » L'homme doit également se rendre compte qu'il ne peut pas décidé de tout, il ne peut pas fonder le futur comme il l'entend et Epictète écrit dans Manuel, « Ne demande point que les choses arrivent comme tu les désires, mais désire qu'elles arrivent comme elles arrivent, et tu prospéras toujours. ». On peut donc se demander si les hommes peuvent réussir à contrôler leur désire pour qu'il puisse être bénéfique à sa personne ?
Cette conception du désir montre que l'homme à besoin de désirs pour vivre dans l'agréable mais ne peut pas le contrôler comme il le veut et doit faire face à d'autres éléments de ce désir.
Dans un second temps, nous pouvons remarquer que ces désirs peuvent être comparés également à des dangers. Tout d'abord, ce désir peut émécher l'homme dans sa vie d'avancer convenablement, et en devenir son esclave. Autrement dit, quand l'homme désire un objet, il ne peut plus s'empêcher de penser à autre chose, car il recherche cette satisfaction qu'il n'aura peut-être jamais. Nous pouvons rapprocher cette situation au terme de passion. En effet, cette passion se définie comme un désir excessif, déraisonnable, soit par l'objet impossible à atteindre, nous pouvons prendre l'exemple de vouloir voler avec ses propres bras, ou encore de vouloir la lune, soit par sa force et sa violence qui fait perdre la maîtrise de soi. Cependant, ce désir est vécu comme un manque même si, paradoxalement il procure du plaisir, c'est en lui-même une souffrance, celle d'une tension vitale, qui ne s'achève que provisoirement. Car le désir ne renaît toujours de ses satisfactions éphémères. Autrement dit, porter de l'amour, du désir à un objet ou une personne c'est aussi retrouver la souffrance. D'ailleurs, Schopenhauer écrit à ce sujet que cette souffrance est liée à la vie même, et nous ne pouvons être libérés de celle ci que par la mort ou par l'art qui est pour lui la pure représentation du monde. Nous pouvons également citer Platon, et son œuvre Le Banquet dans lequel il va montrer cette
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