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Peut-il exister une croissance sans épargne ?

Analyse sectorielle : Peut-il exister une croissance sans épargne ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  9 Mars 2015  •  Analyse sectorielle  •  670 Mots (3 Pages)  •  1 478 Vues

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Peut-il exister une croissance sans épargne ?

Introduction :

• « C’est la somme des valeurs épargnées et capitalisées qui fait la différence entre une nation riche et

une nation qui ne l’est pas » écrivait J.B. Say en 1828. A l’instar de cet auteur, la plupart des économistes classiques pensent que l’épargne est une vertu. Définie comme la partie du revenu qui n’est pas consommée, elle regroupe, selon la Comptabilité nationale, à la fois l’épargne des ménages (livret

A, actions, obligations, achat de biens immobiliers), des entreprises (l’autofinancement) et celle des administrations publiques (excédent budgétaire).

• Pourtant, pendant les 30 glorieuses le crédit avait une place majeure au détriment de l’épargne et les économies connaissaient une forte croissance, c’est à dire une hausse durable et cumulative du PIB. Cependant, cette économie dite d’endettement a sombré dans l’inflation et la crise dès les années 1970 et a été fortement remise en cause.

• Ainsi on peut se demander si une croissance sans épargne est soutenable à long terme.

I - Dans une perspective keynésienne, la croissance sans épargne est envisageable

A – Dans la théorie keynésienne, l’épargne est un frein à la croissance

-L’épargne est un résidu : S = Y – C ; elle ne fait pas l’objet d’un choix délibéré issu d’un calcul économique

-L’épargne est un frein au multiplicateur : k = 1/s(s = propension marginale à épargner) car elle diminue la demande globale ; Keynes prône l’euthanasie des rentiers

-Une forte épargne peut générer une faiblesse de la consommation et ralentir la croissance (Japon des années 1990). Risque de crise sous consommation : cf. Malthus, Sismondi, Marx, Mill et Keynes.

-L’épargne est le fruit de la croissance et non sa cause : dI => dY => dDG => dC et dS

B – Les succès apparents de l’économie d’endettement pendant les 30 glorieuses

-Abondance monétaire => taux d’intérêt bas, effet de levier, épargne défavorisée et investissement favorisé

-Importance du financement bancaire au détriment du financement boursier

-Rôle du Trésor public : investissements publics, crédits bonifiés, déficit budgétaire

C – Les fragilités de l’économie d’endettement

-Effet d’éviction

-Inflation rampante puis galopante

-Effet massue pour les emprunteurs avec la hausse les taux pour juguler l’inflation

II – Cependant, l’épargne semble nécessaire pour garantir une croissance durable

A – Dans la théorie classique, l’épargne détermine l’investissement et la croissance

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