Liberté Droit Cours

LA LIBERTE

Les différentes formes de liberté :

La liberté peut tout d’abord se définir par une absence totale de contraintes, de règles, de limites ; c’est une définition spontanée de la liberté et irréfléchie car on s’aperçoit rapidement que cette définition est naïve. Une telle conception renvoie à l’anarchie , à la loi du plus fort, à une apologie des passions et ne peut donc convenir à l’homme, vivant en société.

La liberté civile, c’est la liberté du citoyen vivant en société et soumis à des lois. Ce sont les lois qui fixent les limites, les interdits et qui autorisent aussi certains comportements. L’homme a ainsi des droits ( libertés qui lui sont octroyées) et des devoirs ( obligations de respecter les droits d’autrui.

La liberté intérieure , c’est une liberté que l’homme possède quand il fait preuve de maîtrise de soi et qu’il ne se précipite pas, sans réflexion sur ses désirs. C’est grâce à la raison et à la volonté que l’homme peut développer cette liberté.

Le libre arbitre , c’est la faculté que possède l’homme contrairement à l’animal de choisir. Il est ainsi l’auteur de ses actes et s’autodétermine.

Liberté de penser , elle consiste à prendre du recul face aux opinions, préjugés.

La libération : action de se libérer à l’égard des divers obstacles, action de se rendre libre ; ceci est valable pour toutes ces formes de liberté. La liberté est quelque chose qui sans cesse se conquiert.

Problèmes posés : la liberté est-elle l’absence de contraintes ? La liberté est-elle une donnée ou une conquête ? La liberté est-ce l’indépendance ?

Références :

Epictète, les entretiens : « Un tyran me dit : « je suis le maître, je peux tout ». Tu es le maître de ma carcasse, prends là, tu n’as aucun pouvoir sur moi ». Ceci illustre bien la liberté intérieure, la volonté n’est pas soumise à une force extérieure.

Spinoza, Traité théologico-politique : « on pense que l’esclave est celui qui agit par commandement et l’homme libre celui qui agit selon son bon plaisir. Cela cependant n’est pas absolument vrai, en réalité, être captif de son propre plaisir c’est le pire esclavage et la liberté n’est qu’à celui qui de son entier consentement vit sous la conduite de la raison ».

Kant, Réflexions sur l’éducation : « je dois habituer mon élève à tolérer une contrainte pesant sur sa liberté, et en même temps je dois le conduire à faire bon usage de sa liberté. L’homme privé d’éducation ne sait pas se servir de sa liberté ».

Rousseau, Du Contrat social : « l’impulsion au seul désir est esclavage ; l’obéissance à la loi qu’on s’est prescrite est liberté ».

DROIT ET JUSTICE

La notion de droit n’a de sens qu’à l’intérieur d’une communauté, donc pour un ensemble d’hommes formant une certaine unité. Le droit s’exprime par des lois qui ont pour rôle d’harmoniser les relations sociales, d’assurer l’ordre, la sécurité, la paix. Les lois sont prescriptives c'est-à-dire qu’elles posent des obligations et sont générales c'est-à-dire s’appliquent à tous les membres de la société.

Lois morales et lois juridiques :

Lois naturelles et lois positives ne sont pas nécessaires, mais seulement impératives : elles ordonnent ; chacun choisit ou non de leur obéir, alors qu’aux lois nécessaires de la physique, il faut se plier.

Une loi naturelle par exemple interdit la cruauté ; une loi positive par exemple interdit de voter avant 18 ans. Une loi naturelle est morale, une loi positive est juridique. Cependant certaines lois naturelles sont aussi positives (l’interdiction de meurtre) ; mais il peut y avoir des lois naturelles qui ne sont pas positives (aucune loi du Code civil n’ordonne pas d’avoir pitié d’un mendiant) et des lois positives qui ne sont pas naturelles (droit dit « de cuissage » au Moyen Age qui accordait au seigneur le droit de ravir la virginité de toute jeune fille de son domaine sur le point de se marier).

Alors que le droit positif est le droit tel qu’il est réellement établi, et ce de manière variable, dans chaque Etat, le droit naturel est une conception idéale du droit, tel qu’il devrait être pour être conforme aux exigences d’humanité et de justice.

Problèmes posés : Les lois sont-elles toujours justes ? Pourquoi obéir aux lois ?

Références philosophiques sur le conflit

...