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Lettres écrites Sur La Montagne, Jean Jacques Rousseau

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Par   •  4 Mai 2013  •  1 451 Mots (6 Pages)  •  6 764 Vues

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La liberté est une notion qui parait très difficile à définir. Autrefois, celle-ci servait de statue : qualifiant d’esclave quiconque n’a pas de libre condition. Cependant, plus tard, celle-ci sera qualifiée de caractéristique purement psychologique et morale des individus par les théologiens et les philosophes. Elle est pourtant parfois associée à l’idée d’indépendance par des philosophes comme Hobbes ou Bodin : pour eux, la liberté est synonyme d’indépendance, autrement dit, de vie sans aucune contrainte. Nonobstant, quelle est la réelle nature de la liberté ? Est-elle le symbole d’une vie sans limite ? Ou faut-il voir ce concept comme le fondement d’un Etat ? Jean-Jacques Rousseau dans son œuvre Lettres écrites de la montagne aborde se sujet de manière très précise, en effet dans sa Huitième lettre, le philosophe, met un point d’honneur à convaincre ses contemporains que la monarchie absolue les prive de leur liberté. Seules les lois permettraient, d’après ce grand auteur, à tout être d’être libre. Face à ce paradoxe, il est possible de se demander de quelle façon les lois nous entraînent vers la liberté ?

Tout en nous définissant, dans un premier temps, la liberté, Rousseau nous faire prendre conscience, par la suite, des enjeux anthropologiques et politiques mis en jeu par certains régimes qui menacent la liberté à l’insu des individus.

Mais qu’est-ce que réellement l’indépendance et la liberté ?

Dès le début de cette lettre, Rousseau cherche à combler les lacunes communes qui seraient fondées sur l’indifférenciation de la liberté et de l’indépendance. D’après ce philosophe, l’indépendance et la liberté sont deux concepts très distincts, en effet, « ces deux choses sont si différentes que même elles s’excluent mutuellement ». Etymologiquement, en latin in signifie « privé de », de ce fait une connotation négative est tout de suite envisageable, puis dependere signifie « être suspendu à, soit, ce mot a pour sens « ne pas avoir de limite ». Quant au mot liberté, étymologiquement en latin liber signifie libre, ce qui nous ramène à des définitions très similaires. En voyant leur étymologie, ces deux concepts sont difficiles à différencier. Quelques grands philosophes, comme Hobbes, définissent eux-mêmes la liberté comme l’absence d’obstacles et de contraintes en soutenant ainsi qu’il n’existe pas de frontières visibles entre l’indépendance et la liberté.

Cependant, Rousseau a illustré dans son œuvre, ces deux grands concepts afin de permettre à tout lecteur de comprendre comment la liberté de l’un s’expérimente face à la liberté d’un autre. En effet, cet auteur soutient que l’indépendance de l’un peut nuire à la l’indépendance d’un autre : « quand chacun fait ce qu’il lui plait, on fait souvent ce qui déplait à d’autres, et cela ne s’appelle pas un état libre. ». Les hommes étant tous nés libres et égaux, se gêner mutuellement ne serait pas en accord avec l’idée d’un état libre, un état fait de citoyens libres. Par la suite, Rousseau aborde le sujet de la liberté morale, cette liberté ne doit pas être soumise à sa propre volonté ni à celle d’autrui. Cependant, cela est réciproque, la liberté de nos semblables « consiste encore à ne pas soumettre la volonté d’autrui à la nôtre ». Il est tout de même impossible pour tout tyran ou maître d’être libre, car « régner, c’est obéir », en effet, celui qui règne serait à la merci de sa volonté, il obéirait et cèderait à ses pulsions.

Mais alors, comment serait-il possible de concevoir la liberté ? En effet, Rousseau refuse la facilité d’adhérer à l’opinion commune qui définirait la liberté comme l’indépendance, nonobstant, cela le conduit à se placer, d’une part, en théoricien face à l’opinion vulgaire de tout un chacun qui associe liberté et bon vouloir : toute personne agissant sous sa volonté serait alors maître ou esclave. Dans ce premier cas, il ferait plonger la liberté de son esclave par la force alors que dans le second cas, il serait lui-même sous l’emprise de quiconque. Il n’est alors tout bonnement impossible d’appeler cela un « état libre » étant conduit uniquement par la force.

D’autre part, Rousseau se placerait sous l’apparence d’un théoricien de la démocratie républicaine face à des théoriciens de la monarchie absolue, dans son texte, Rousseau illustre cette opposition en prenant les « magistrats

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