Le journalisme

LE JOURNALISME

        Jules Barbey d’Aurevilly avait écrit que « Les journaux sont les chemins de fer du mensonge ». De ce fait, on pourrait se demander si le journaliste n’est pas l’allumeur de la flamme du mensonge. Celui-ci, étant si blâmé et son poste si critiqué qu’on ne sait plus si toutes ces accusations sont vraies ou fausses. C’est lui le divulgateur de l’information et son avis doit être juste, impartial et sans faille. Or est-il possible pour un humain d’être le porteur de la vérité pure alors que nous sommes nous même imparfait ? Le journaliste entretient donc des rapports ésotériques et ambigus avec la vérité. Mais quelles en sont les raisons ?

Nous étudierons cette problématique selon une triple perspective, qui traitera trois domaines : le professionnel, le politique et le socio-culturel.

        Comme toute profession, le journaliste se doit de respecter une certaine éthique qui est donnée dans des chartes. Le document 6 aborde les différents points qui réglementent la morale du journaliste. En effet, ces chartes mettent l’accent sur le devoir qu’a le journaliste à transmettre la vérité, l’exactitude des faits et le bien-fondé des accusations. Néanmoins, leur « déontologie est flottante » et difficile à respecter d’une manière précise (doc 2). En effet, la vérité est une notion abstraite et personnelle. Le journaliste se doit de transmettre la vérité globale alors que chacun perçoit son propre sens de la vérité. Sa tâche en est beaucoup plus ardue. De plus, chaque acteur possède une part de la vérité et dévoiler la vérité totale n’est-ce pas aussi dévoiler une part de la vie personnelle de chaque acteur au grand jour ? Etre journaliste c’est pouvoir tout révéler sans gêne, mais cela n’entrave-t-il pas l’intimité des concernés ? La publication de la vérité serait-elle cantonnée aux limites de la vie personnelle des acteurs ? Mais alors la divulgation de la vraie vérité en respectant les droits de chacun est donc impossible, car la vérité est partout. Le devoir du journaliste est donc entravé par cette problématique. Le document 5 tiré de l’oeuvre d’Hitchock illustre cette situation, en nous donnant l’exemple d’un reporter qui en restant cloitré chez lui, observe ses voisins et en découvre un meurtre. Quelle pulsion doit-il suivre? Celle de dénoncer ou au contraire de respecter la vie privé de chacun et tout oublier ? Néanmoins, il existe d’autres problèmes auxquels le journaliste se heurte, comme par exemple le côté financier. En effet, le document 4 dévoile la part obscur du journalisme, car si à la base celui-ci était porteur de l’information, son travail peut se révéler très lucratif. Il existe au sein du « marché de l’information », une course à la montre pour l’exclusivité. Une concurrence se crée entre les journalistes et même une pression provenant de la rédaction. De ce fait, ils n’écrivent plus pour transmettre mais pour vendre. Ils veulent attirer le lecteur à n’importe quel prix. Et ce prix peut être celui de la vérité. Le monde du journal devient un « Théâtre de papier », où le journaliste tire les ficelles de l’actualité. Il met tout en oeuvre, quitte à modifier ou à falsifier les faits pour intéresser le lecteur. Faut-il donc laisser libre parole à l’écrivain ?

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